Style extérieur
Le classicisme s’avère de mise sur ce marché, et la Série 7 ne fait pas exception. Sa face avant arbore une calandre typique de la maison, en version XXL. Ainsi, nul ne pourra éviter les armoiries du constructeur à l’hélice dans ses rétroviseurs, dont le regard se voit renforcé par une signature lumineuse spécifique. De nuit, les feux perfectionnés et automatisés s’adaptent à l’environnement avec le meilleur éclairage possible, sans éblouir les usagers que l’on croise, ou ceux que l’on suit. Et les yeux de chouette que sont les diverses caméras permettent également d’attirer l’attention sur les piétons ou autres animaux presque invisibles dans la pénombre. Le profil n’évolue guère, si ce n’est ce liseré de chrome courant sous les portes. Rien de spécial non plus à l’arrière, avec là aussi des feux technologiques et une barrette chromée sur le couvercle de malle. Concernant le look, la Série 7 ne passe pas à côté de son sujet en ne se faisant pas remarquer, avec tout de même une présence statutaire ne laissant pas de doute sur son standing.
Style intérieur
On peut bien entendu garder la clé dans la poche pour déverrouiller la Série 7 juste en s’en approchant. Mais ce serait passer à côté de quelques fonctions bien sympathiques. On parle certes de clé, mais il s’agit en fait d’un mini smartphone. Avant même d’ouvrir la porte, on peut donc d’ores et déjà accéder à certaines choses, comme la climatisation bien entendu, et globalement le statut de la voiture. Ce petit accessoire permettra aussi dès l’an prochain de terminer un stationnement difficile sans être au volant, c’est à dire dehors, ou de la rentrer dans le garage. Précisons que cela se fait seulement sur un déplacement de moins de deux mètres. Il ne s’agit donc pas encore de la téléguider depuis l’autre bout d’un parking.
Equipement
A la question de savoir si la BMW Série 7 se montre confortable, la réponse évidemment s’avère positive et même au-delà. Dans la sellerie, qui à l’avant comme à l’arrière donne plutôt envie de dormir dans le garage, on se sent en fait plus à l’aise que dans un siège d’avion de Business Class. On vous passe les réglages divers et notamment les programmes de massage qui renvoient les meilleurs du genre à leurs chères études. Le passager, installé à l’opposé de son chauffeur, se retrouve dans un véritable cocon de luxe. Depuis une tablette tactile intégrée dans l’habitable et amovible, on peut commander toutes les fonctions de l’assise et des tas d’autres choses. On peut également jouer sur l’ambiance lumineuse du sol au plafond, recharger son téléphone par induction, parfumer l’habitacle. La salle de bains, ce sera peut-être pour la 7ème génération…
Globalement, on peut travailler ou s’amuser dans cette Série 7 comme à la maison. Une connexion internet permanente permet de tout faire online, sans compter une installation audio vidéo au top. L’habitacle apparaît donc comme une véritable extension du bureau, pour le PDG qui voudrait ne pas perdre de vue un dossier sur le chemin vers l’aéroport avant de prendre son jet privé. Mais n’oublions pas la place derrière le volant. La vie ne manque pas de piquant dans ce siège également, avec des équipements dernier cri. On ne se lasse pas de monter ou baisser le son en décrivant des gestes devant la console centrale. L’effet est garanti…
Sur la route
La berline allemande fait un pas de plus vers la conduite semi-autonome. Dans les embouteillages, à moins de 60 km/h, elle régule son allure seule, et avance sans intervention en se calant sur la voiture devant elle. On se voit très bien sur une file du périphérique avec ce système, qui très franchement minimise largement l’épuisement dû à la conduite sur un axe surchargé. Et il n’est pas question non plus de se compliquer la vie sur l’autoroute, puisque le régulateur de vitesse, couplé au maintien de file plutôt progressif, facilite grandement la tâche. Evidemment tout cela se passe dans un silence de cathédrale, et sans regarder les compteurs cela relève du défi de deviner la nature du moteur, Diesel ou essence. Ce dernier se laisse mener dans une douceur qui participe beaucoup au confort, avec le passage des 8 rapports de façon parfaitement lissée. L’amortissement piloté avale la route, à la façon d’une Rolls, sans subir l’asphalte mais en en anticipant sa topographie autant que possible. Des caméras scrutent la route pour deviner les bosses et adapter les suspensions, alors que le GPS connaît les chaussées a priori dégradées. Ce système commet parfois des fautes, mais cela fonctionne plutôt pas mal.
La Série 7 surprend son monde et surpasse ses deux principales concurrentes quand il s’agit de s’amuser après avoir déposé son prestigieux passager. Tout d’abord les 265 ch du bloc dynamisent la conduite, avec une réactivité dans le mode adapté (Eco Pro, Confort, Dynamic, Adaptive) assez impressionnante pour un véhicule de cette taille et ce niveau de puissance. Son poids de 1830 kg, plutôt contenu, fait d’ailleurs d’elle la moins lourde et cela se ressent dans son agilité et sa capacité à freiner sans se sentir emporté par les kilos. En fait, on peut considérer qu’elle singe le comportement d’une berline familiale des segments inférieurs, sans le revers pachydermique que pouvait avoir ce type de voiture par le passé. Elle en surprendra plus d’un qui voudrait la distancer dans une montée de col. Elle affiche donc tous les visages, et se distingue par son côté couteau suisse que la Mercedes Classe S ne peut lui opposer, cette dernière misant tout sur le confort. Et il faut bien admettre aussi que l’Audi A8 ne va pas si loin en terme de douceur à bord.
Conclusion
La BMW Série 7 devient ainsi avec la 6ème génération, la nouvelle référence à (a)battre, par ses qualités dynamiques et technologiques. Pour enfoncer le clou, l’excellent moteur de cette version 730d se dispense de malus, histoire de pouvoir répondre à ceux qui voudraient lui reprocher d’encrasser excessivement les poumons des passants (119 grammes de CO2 / km). Il faut dire qu’en étant la plus nouvelle, elle a évidemment peaufiné sa technique. Si en plus on vous dit qu’elle coûte moins chère que ses concurrentes (dès 86 500 €) et propose en série déjà beaucoup d’équipements du siècle prochain… Clairement, elle a aujourd’hui les meilleures armes pour convaincre dans ce combat d’avant-garde. Mais dans un monde où s’écoulent 3 à 4 fois plus d’exemplaires de la Classe S, la marche apparaît encore un peu élevée, mais les moyens de la BMW pour la gravir sont largement à la hauteur.
Crédit images : BMW
+ | Technologies embarquées
Compromis confort/dynamisme Rendement moteur |
– | Apprentissage… |
BMW Série 7 730d | |
Moteur | |
Type et implantation | 6 cylindres en ligne Diesel turbo |
Cylindrée (cm3) | 2993 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 195/265 à 4000 |
Couple (Nm) à tr/mn | 620 Nm à 2000 |
Transmission | |
Roues motrices | Arrière |
Boîte de vitesses | Automatique à 8 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | Suspension pilotée à air |
Suspension arrière | Suspension pilotée à air |
Freins | 4 disques ventilés |
Jantes et pneus | 245/45R19 AV et 275/40R19 AR |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
0 à 100 km/h (s) | 6,1 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 5,8 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 4,4 |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,9 |
CO2 (g/km) | 119 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 5090 |
Largeur (mm) | 1900 |
Hauteur (mm) | 1470 |
Empattement (mm) | 3070 |
Volume de coffre (l) | 515 |
Réservoir (l) | 78 |
Masse à vide (kg) | 1830 |