Essai BMW Série 2 coupé M240i xDrive de 374 ch

6 cylindres, 374 chevaux!

A bord finalement on est presque déçu de retrouver un environnement BMW comme on le connait déjà. L’ambiance s’avère quasiment identique aux Série 3 et Série 4. On se sent un peu plus à l’étroit, mais rien de rédhibitoire. Néanmoins il y a quelques petites touches particulières. Sur les contre-portes, on remarque les couleurs typiques (qui s’illuminent la nuit) des modèles M du constructeur. Les sièges également portent la même marque, comme le volant. On se sent très bien installé à l’avant. 

Pour ne rien gâcher, votre serviteur au gabarit qui n’a rien d’idéal pour la banquette arrière, y a trouvé sa place. Les pauses s’imposent tout de même pour les passagers qui occuperaient ces assises. En ouvrant le petit coffre, on constate même que l’on peut y emmener pas mal de choses, à commencer par une paire de casques et quelques consommables relatifs à la course si nécessaire. On n’a pas encore démarré le moteur, et on l’aime déjà beaucoup cette BMW Série 2 coupé M240i xDrive (oui, c’est un peu long à dire et à écrire). 

On aime, on n’aime moins

La désormais « ancienne » Série 2 coupé et sa déclinaison M2 a ses fans. Ce petit concentré de BMW Motorsport avec ses dimensions compactes se montrait plutôt convaincante. Avec les normes de CO2 et autres restrictions anti-pollution toujours plus contraignantes, on se demande toujours si l’on ne conduit pas la dernière sportive de l’histoire. Heureusement des constructeurs arrivent encore à nous sortir des petits bijoux comme cette nouvelle Série 2 M240i en transmission intégrale xDrive. 

Physiquement, on dirait presque une BMW M à l’ancienne si vous voyez ce que je veux dire. Ici, pas de calandre avec des naseaux verticaux faisant polémique. De bons vieux haricots larges comme on le voyait auparavant. En revanche, plus de double feux ronds à l’avant, avec un regard rarement vu dans l’histoire du constructeur. Les proportions compactes donnent le sentiment de voir une véritable bombinette, en témoignent les ailes bien gonflées. Nous sommes moins fans des feux arrière, mais franchement… on chipote. Elle est déjà méchante ! Alors imaginez la future M2…

Un agrément de conduite qui donne le sourire

Parlons-en de ce moteur. S’y trouve un 6 cylindres en ligne turbocompressé bien connu dans cette maison. Il développe ici pas moins de 374 chevaux, rien que ça ! Regardez les chiffres de la précédente M2, et vous comprendrez que la prochaine génération sera sans doute monstrueuse. Il ne lui faut que 4,3 secondes pour atteindre les 100 km/h. Et en prenant le départ d’une spéciale du Tour Auto 2022 alors de passage dans le Périgord, on peut vous confirmer le chiffre. Pourquoi une transmission intégrale ? Parce que façon BMW, c’est un vrai + ! En mode Sport Plus, le DGL peut envoyer 100% du couple sur la roue extérieure au virage. 

La boite de vitesse automatique fait très bien son office dans la plupart des situations. Néanmoins dans le cadre d’une spéciale, on peste lors de quelques rétrogradages ratés. On l’aimerait un peu plus réactive. Mais que restera-t-il à la M2 si la M240i était déjà parfaite ? Comment se passer de cette sensation d’accélération à la fois brutale et impressionnante jusqu’à presque 7 000 tours/min. On en fait un peu des caisses, mais en vérité on a à disposition une puissance qui ne donne pas l’impression d’être trop débordé par les évènements quand on enfonce la pédale de droite. L’échappement crépite lors des passages de rapports, et ça aussi, on ne s’en lasse pas. 

Un intérieur proche des Série 3 et Série 4

Petit gabarit pourrait signifier poids contenu. Mais notre redoutable BMW Série M240i xDrive (décidemment…) dépasse les 1 750 kilos sur la balance. La magie des concepteurs de voitures modernes fait que l’on ne les ressent pas vraiment. La voiture fait preuve d’un équilibre qui nous permet d’en faire presque ce que l’on veut sur les spéciales chronométrées de notre parcours. On peut freiner tard, la voiture ne se laisse pas emporter par son poids. La transmission intégrale assure une motricité sans faille et ce malgré les routes parfois poussiéreuses. La direction directe place les roues à l’intérieur des courbes, parfois même un peu trop vite, mais on prend vite le coup. 

On apprend à comprendre comment se compote la voiture en Sport Plus, notamment son train arrière qui se montre alors joueur. L’électronique laisse un semblant de dérive devant les très nombreux spectateurs du Tour Auto. Parfait ! On passe devant le public pour un pilote aguerri qui maitrise parfaitement sa machine en amusant la galerie. Mais encore une fois, le bon équilibre met grandement en confiance. Le châssis endurci altère le confort. Et pourtant après plus de 500 kilomètres de petites routes agrémentées de 3 spéciales, on n’a pas mal au dos. Oui, on aimé cette BMW Série M240i xDrive de 374 chevaux. Vite ! La M2 !

Un style différent des autres BMW

On aime 
  • Agrément de conduite
  • Comportement sportif
  • Dimensions compactes
On n’aime moins 
  • Un peu cher (77 265,01 €)
  • Quelques détails de design (les feux)
  • Poids un peu élevé (1 765 kg)

(4 commentaires)

  1. Elle ne m’emballe pas. Elle a un dessin qui lui donne de la personnalité, mais qui n’a rien de BMW, à part les haricots.
    L’électronique la rend peut-être facile à piloter, mais un poids excessif et des suspattes trop raides lui permettront pas de se débarrasser d’une GTI mieux amortie sur petite route bosselée.
    Et me concernant, le tableau de bord, avec les 2 compteurs antagonistes en forme de patate, c’est pas possible.
    BMW devait proposer une rivale aux RS3 et A45s, on a donc moins puissant, beaucoup plus lourd mais moins cher.
    Si j’avais les sous et si je devais choisir entre les 3 Allemandes, je prendrais pas la BMW à cause de son look, bah, pas assez Béhéme.

  2. Moi, je dis… Enfin une BM qui donne envie.
    Après énormément de ratés, berline traction, Monospace, S4 hors de prix et laide par la calandre et monstrueusement lourde en VE.
    Très d’accord avec la rubrique « On aime, on n’aime moins » même si je n’ai pas eu le plaisir de la conduire… on imagine bien !
    Vite ! Des versions un peu plus accessibles… Car là même dans les rêves les plus fous… va falloir que j’attende au moins 6 ans en occasion.

  3. belle ligne, surtout de profil, mais qu’est-ce que les parechocs avant/arrière sont laids! ils enlèvent le peu de finesse du design.
    Dommage que BMW la présente en gris métallisé, les phares de GT86 lui font perdre son regard BM!
    dire qu’il y en a qui se plaigne du poids des VE, la ballerine a fait de la gonflette, elle a pris du poids et du prix…
    laissons le marché faire, mais pas sûr que ce soit un best seller

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