Essai BMW 640d : quand raison rime avec passion ! (+vidéo)

Si la précédente génération de BMW Série était très controversée en raison de son style original qui était l’oeuvre de Crhis Bangle, la nouvelle devrait faire plus consensus sur ce point. Les traits sont adoucis, les naseaux sont élargis et même si l’allure générale du profil est similaire, les proportions sont différentes avec des porte-à-faux réduits. Mais d’où qu’on la regarde, la Série 6 dégage une aura incontestable, tantôt raffinée, tantôt musclée et agressive suivant l’angle de vue. En tout cas, l’auto fait tourner les têtes !

L’habitacle est moins en rupture avec la précédente mouture, mais il n’en est pas moins entièrement nouveau. Repris intégralement du cabriolet, son originalité provient du dessin de l’alcôve du côté passager, mais le reste est du 100% BMW avec les commandes traditionnelles de la climatisation ou de l’iDrive qui ne dérouteront pas les habitués de la marque. Les occupants profiteront, en plus, d’un large écran au sommet de la console, le plus grand du marché.

En tant que porte-étendard de la marque bavaroise, la Série 6 offre bien sur tout ce que BMW fait de mieux en matière d’équipements et de technologie. Si les huit airbags assurent la sécurité passive, la sécurité active est quant à elle assurée par le régulateur de vitesse intelligent avec fonction stop&go (très pratique dans les bouchons), l’assistant au changement de file, le capteur d’angle mort ou l’assistant de vision de nuit. A cela s’ajoutent encore la gestion automatique des feux de route, l’affichage des limitations de vitesse ou encore, l’affichage tête-haute.

Et le panier est aussi bien garni en matière d’équipements de confort, puisqu’en plus des sièges «sport» à mémoire et de la direction à assistance active, notre voiture d’essai était dotée de série du châssis adaptatif capable de fonctionner selon 5 modes distincts qui s’accompagnent de leurs réglages moteur spécifiques. Cela va, de Comfort+ (pour une conduite souple) à Sport+ (avec désactivation de l’ESP) en passant par Comfort et Sport, auxquels s’ajoutent un mode EcoPro, étudié spécifiquement pour réduire la consommation et donc, les émissions de CO2.

Outre les suspensions souples, ce mode limite volontairement la puissance et le couple, ainsi que la puissance de la climatisation, et incite le conducteur à adopter une conduite plus responsable avec des indications l’invitant à laisser le levier de vitesse en mode D ou à réduire sa vitesse (le 120km/h sur autoroute semble conseillé).

Sous son long capot, cette 640d abrite un bloc six cylindres 3 litres diesel Twin Turbo de 313 chevaux et 630Nm ! Des valeurs atteintes respectivement à 4.400 et de 1.500 à 2.500tr/min, mais qui offrent une belle disponibilité dès les plus bas régimes, merci au double turbo, et poussent de manière linéaire jusqu’à un peu moins de 5.000tr/min.  Les performances ont d’ailleurs tout des meilleures GT, avec 5,5 secondes requises pour aller accrocher les 100km/h !

Quel que soit le mode sélectionné, la Série 6 offre un toucher de route mêlant parfaitement confort et sportivité, qu’il est possible d’exacerber dans un sens ou dans l’autre en sélectionnant l’un des modes ci-dessus. Et dans tous les cas, le moteur remplit parfaitement son office, offrant couple et volupté à la moindre pression de l’accélérateur. De grande routière en mode Eco Pro ou Comfort, la Série 6 devient une redoutable sportive une fois l’un des modes Sport activés, plus encore en prenant le contrôle de la boîte manuellement grâce aux palettes situées de part et d’autre du volant. Et même en conduite dynamique, le comportement est toujours parfaitement stable et sécurisant faisant oublier les 1.790 kilos de la bête.

Mais le plus impressionnant provient certainement de la consommation moyenne. Certes les 5,4 litres annoncés par BMW semblent tout à fait utopiques, à moins d’avoir le pied très léger, mais il n’empêche qu’au terme de notre semaine d’essai, fait de portions autoroutières, de routes sinueuses, et de quelques kilomètres en ville, et en utilisant chacun des modes offerts par l’auto, l’ordinateur de bord affichait un convaincant 8l/100km de moyenne. Pas mal, au regard de la puissance.

Conclusion

Technologique, racée, aguicheuse,…les qualificatifs ne manquent pas pour cette 640d, qui coiffe de manière magistrale la gamme BMW. Mais bien entendu, pour profiter de ses nombreux charmes, il ne faut pas avoir peur d’ouvrir bien grand son portefeuille. Car si notre voiture d’essai est affichée à 84.500 euros en prix de base, elle était garnie de pas moins 25.800 euros d’options, portant le montant de la facture totale à plus de 111.000 euros. De quoi la mettre hors de portée de la majorité des bourses…

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