Depuis l’intérieur, même si ces nouveaux TDi à rampe commune du groupe VAG sont réputés pour leur silence par rapport aux anciennes générations à injecteur pompe, impossible ici non plus de douter du type de motorisation à notre disposition. Les claquements se font entendre à l’intérieur, même moteur chaud, et quelques vibrations se ressentent, mais on est quant même loin des moteurs agricoles passés. Cependant, d’autres constructeurs, un bavarois notamment, arrivent mieux à cacher l’origine de la mécanique.
Sur la route, ce moteur montre 2 visages. Sous 2000 tours, on a du mal à croire qu’il développe 170ch. En fait, il ne semble pas plus puissant que la version 140ch. C’est à partir de 2500 tours qu’il se réveille et que la cavalerie arrive. A l’utilisation, ca caractère est assez déroutant, en ville notamment. Au démarrage, on s’attend à plus de puissance, puis l’accélération arrive assez subitement après 2500 tours sans que l’on s’y attende. En utilisation courante, le 140 ch est plus linéaire.
La suspension est assez dure, sans être trop inconfortable. Elle fait remonter tous les reliefs de la route, comme les pavés, plutôt que de les masquer. Cependant, les longs voyages sont tout à fait possibles sans terminer dans une chaise roulante.
En conduite sportive, les reprises sont franches, mais à condition de rester au dessus de 2000 tours. Le moteur ne demande alors qu’à s’envoler vers la zone rouge, mais dommage que sa course s’arrête vers les 5000 tours. Les suspensions font bien leur travail, et associé à la transmission intégrale (Haldex), garantissent un comportement routier sans faille et une tenue de route et motricité de premier ordre, même sur chaussée mouillée. Cette version de l’Audi TT fournit finalement un réel plaisir de conduite.
Reste que la comparaison avec le 1,8l 160 chevaux essence essayé dans l’Audi A3 Cabriolet n’est pas en faveur du diesel en terme d’agrément de conduite. Ce 1,8l TFSI propose des performances comparables (7‘2 de 0 à 100 contre 7’5 pour le TDI) pour un prix inférieur de 8000 euros, certes sans transmission Quattro. En effet, la version TDI en finition S-Line de l’Audi TT démarre à 41440 euros. Notre modèle d’essai, quant à lui, avec des options supplémentaires comme le GPS couleur, frise les 45000 euros…
Si l’on désire absolument l’option Quattro en essence et boite manuelle, il faut se tourner vers la version V6 de 250ch qui ne coute finalement « que » 3250 euros de plus. Toujours en finition S-Line. De quoi réfléchir sérieusement si l’économie à la pompe du diesel en vaut la peine.
En terme de consommation, nous avons consommé 8,5l au 100 km alors que la consommation normalisée est de 5,3l/100km.
Quelle concurrence ?
En terme de concurrence, si l’on recherche un coupé sportif diesel à transmission Quattro et boite manuelle, on risque de chercher longtemps… En oubliant la transmission Quattro, on peut comparer cette version de la TT à une BMW série 1 coupé, voire un Scirocco et surtout, le prochain coupé RCZ HDi de Peugeot dont les prix et caractéristiques ont été dévoilés il y a peu. Voici un petit récapitulatif.
Conclusion :
L’Audi TT est une voiture au design très réussi et offrant un comportement routier plaisant et sécurisant. Cependant, à moins d’être un grand rouleur, ou d’avoir des contraintes professionnelles, cette version aura du mal à se justifier par rapport aux versions essences de l’Audi TT, que ce soit en termes de plaisir de conduite, ou financier. En effet, même si sur le papier, cette version offre des performances intéressantes, elle n’offre pas le même agrément que celui procuré par les excellents moteurs essence.
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