Essai Alfa Romeo Brera 1750 TBI : à conduire (2/2)

En un mot comme en cent : il n’a pas le caractère que laisse supposer la plastique de la Brera. Sa sonorité est quelconque et sa zone rouge intervient très tôt. Par contre, sa souplesse fait merveille et les relances sont satisfaisantes. C’est donc un moteur sans histoire, agréable au quotidien mais qui ne vous provoquera pas le grand frisson. Dommage, surtout que FPT a prouvé récemment avec le Multiair qu’il savait encore faire des moteurs passionnants, même avec les contraintes de downsizing actuelles. Cette Brera est donc bien plus confortable que sportive.

Et pourtant, le châssis a de grandes capacités, avec notamment un pouvoir d’adhérence très élevé. Celui-ci sait en plus gratifier son conducteur, se plaçant facilement en virage et remontant un bon ressenti. Seule l’inertie grève un peu l’agilité sur route très tortueuse. Peut-être aussi la direction n’est-elle pas aussi acérée qu’on l’aurait souhaitée ? Tout ceci n’est guère critiquable dans le sens où le comportement semble plus coller à l’esprit d’une GT que d’une sportive. D’ailleurs, le confort surprend. Malgré les jantes de 19 pouces de notre modèle d’essai, rares sont les cahots. Tout au plus quelques sautillements des trains sur revêtement dégradés. L’ensemble a donc de quoi convaincre.

Lors de notre essai, cette Alfa a donc su nous transporter agréablement mais sans réelle passion. Sur un trajet essentiellement autoroutier (aux allures légales), nous avons relevé une consommation moyenne tournant aux alentours de 10l/100km. Sachant qu’en tirant un peu sur la mécanique sur petites routes, on peut friser les 15l/100km assez facilement.

Quant au prix de notre modèle d’essai, il dépassait les 40 000€, sachant que le 1750 TBI débute sur la Brera à 34 850€ dans une finition unique qui réclame un certain nombre d’options pour avoir un équipement décent (des équipements aussi courants que le capteur de pluie ou la radio CD ne sont pas livrés de série). Pour exactement le même prix, une Audi A5 2,0 TFSI est plus spacieuse et légèrement mieux équipée. De quoi faire réfléchir.

Si cette Brera offre des prestations d’un bon niveau, elle ne pourra donc séduire qu’une clientèle qui craque totalement pour sa ligne, quitte à sacrifier la vie à bord et le budget. Mais il est vrai que sa ligne sculpturale devrait se retrouver dans un certain nombre de manuels de design automobiles dans quelques décennies (si l’automobile existe encore à cette époque là), au même titre que le sont actuellement les coupés Guilietta et 1750 dont la Brera se veut l’héritière spirituelle.

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