Parler de voitures de course, c’est bien. Mais en essayer, c’est mieux! Voici donc le plat de résistance de cet essai Hacker. Pooooower!
Façon General Lee
Le gros point noir de la Hacker, c’est l’accessibilité. Sur toute voiture de compétition, l’arceau complique la tâche. Qui plus est, cette voiture ne possède pas de portes. Enfin, on rentre par la gauche, mais le baquet est très excentré vers la droite!
Autant essayer d’entrer par la fenêtre côté passager d’une voiture en conduite à droite…
Mais une fois assis, l’habitabilité est bluffante! Pour une fois, les grands gabarits seront à l’aise.
De plus, l’ergonomie est bonne. Le petit levier de la boite (5 rapports avec grille en H) tombe bien sous la main et le grip du volant est bon.
M.I.C.K.E.Y.
A l’origine, le circuit de l’Ouest Parisien se limitait à une étroite bande en béton, utilisée par Kleber.
Puis il a été repris pour devenir une école de pilotage. Un tracé en terre battue a été dessiné à l’intérieur de la piste et on lui a ajouté une piste de karting (dont une partie peut servir d’extension au circuit.)
Dans un troisième temps, tout a été asphalté, puis une piste de rallycross (qui accueille une manche du championnat de France) est sortie de terre.
Aujourd’hui, les trois tronçons (circuit asphalte, circuit de karting et piste de rallycross) peuvent fonctionner simultanément.
Pour cet essai, la piste asphalte est en configuration « routier », alias « Mickey Mouse de chez Mickey Mouse ».
Ainsi, à peine arrivé dans une ligne droite, vous voyez un virage jaillir (NDLA: photo réalisée lors du tour de présentation, en Megane RS.)
La Hacker a beau disposer d’une boite courte, on ne passe pas la 5.
Le seul morceau de bravoure est l’épingle de raccordement avec la piste de rallycross.
Du bout des doigts!
Avec 130ch pour 730kg, la Hacker m’a rappelé la Logan JCup (115ch pour 930kg.)
Evidemment, la Thaïlandaise est plus nerveuse et plus agressive que la Roumaine. Néanmoins, toutes les deux sont d’une facilité d’utilisation déconcertante pour des voitures de compétition: direction légère, pédales assez douces, boite précise, bon amortissement, réactions relativement linéaires…
On est loin de la brutalité d’une Formule Campus!
Quoi qu’il en soit, on se sent vite en confiance et on peut attaquer.
Le seul souci, c’est la monte pneumatique. Exceptionnellement, les Hacker sont chaussées en Dunlop. Et en bon Dunlop, ils manquent d’adhérence sur cette piste un peu grasse.
Une des voitures dispose des Michelin qui équipent d’ordinaire la Hacker. Sur celle-ci, le problème d’adhérence disparait.
Après, cela reste une propulsion. Donc, il faut accélérer progressivement en sortie de virage. Sinon, vous risquez la visite du bac à sable!
Conclusion
Le client type d’une Hacker, c’est le passionné qui n’est jamais monté dans une voiture de compétition. Pour peu qu’en plus, il n’aie conduit que des tractions, il va faire le plein de sensations! C’est un bon compromis entre le karting et des voitures plus pointues (Caterham, monoplaces…)
C’est une bonne école de pilotage pour qui veut apprendre les trajectoires, le talon-pointe, etc.
A contrario, les personnes qui roulent sur circuit, même sporadiquement, resteront un peu sur leur faim. Elles a le défaut de ses qualités : on n’a pas de surprises à son volant. Il n’y a plus qu’à attendre la Supersport, plus puissante et surtout, équipée d’une boite séquentielle.
Pro’pulsion, qui gère le circuit de Dreux accueille surtout les comités d’entreprise et les groupes. Les tarifs correspondent à des prix totaux pour un groupe de x à y personnes. On ne peut donc pas parler de prix par personne à proprement parler.
Ils proposent des séries de tours, des challenges « endurance » et des course-poursuites avec voitures à différents endroits du circuit.
A lire également: