A chaque jour ou presque une nouvelle annonce du côté des Etats-Unis … ! L’agence fédérale de protection de l’Environnement (EPA) et l’agence de la sécurité routière (NHTSA) ont annoncé jeudi leur intention de suspendre les normes environnementales imposées à l’industrie automobile sous l’administration Obama. Une politique rapidement critiquée par les écologistes et la Californie.
Vers un plafond à 35 mpg (miles par galon) en 2020
La proposition, rédigée conjointement par l’EPA et la NHTSA, comprend une série d’options en vue de modifier les règles en matière d’économie de carburant et les normes d’émissions des véhicules. Elle précise toutefois que la préférence est donnée au gel des normes au niveau des modèles 2020.
L’administration Trump a ainsi proposé de plafonner les exigences fédérales en matière d’efficacité énergétique à 35 mpg (miles par galon) pour les véhicules de tourisme modèle 2020, au lieu de les laisser progressivement évoluer à un niveau largement supérieur à 50 mpg jusqu’en 2025, comme prévu sous l’administration Obama.
Les normes édictées précédemment prévoyaient en effet des augmentations graduelles de l’autonomie des véhicules pour atteindre un objectif de 54,5 miles pour un gallon d’essence (4,32 litres aux cent kilomètres) en 2025.
Des normes désormais inadaptées selon l’EPA
En guise d’arguments, l’EPA indique dans un communiqué que ces normes ne sont plus adaptées. Andrew Wheeler, le patron de l’EPA, a même poussé le bouchon encore plus loin, allant jusqu’à indiquer que l’agence fédérale « honorait ainsi la promesse du président Trump faite aux Américains d’apporter une solution sur la question d’économie de carburant et de normes d’émissions de dioxyde de carbone » (CO2).
Il a par ailleurs tenu à préciser que la proposition de l’EPA visait « à parvenir à un équilibre réglementaire fondé sur les informations les plus récentes » et à mettre en place « une solution pour les 50 Etats permettant à davantage d’Américains de pouvoir acheter un véhicule moins polluant, sûr, neuf et moins cher ».
Les normes Obama : facteur de hausse des prix de ventes ?
Autre argument invoqué, bien loin de l’écologie mais très près des portefeuilles des consommateurs : tentant de se battre sur le terrain du pouvoir d’achat des Américains, les deux agences fédérales estiment que les normes Obama ont contribué à l’augmentation du prix moyen des véhicules. Lequel s’établit désormais – selon elles – à 35.000 dollars, en hausse de 2.340 dollars par rapport au précédent calcul. Une hausse qui – toujours selon elles – incite les consommateurs à ne pas changer de véhicule.
Argument financier qui touche au final tant les consommateurs que l’industrie automobile US, chère à Donald Trump … les deux régulateurs laissant ainsi entendre que les normes voulues par l’administration Obama sont sources à la fois d’une baisse de pouvoir d’achat …. mais d’une baisse des revenus des groupes automobiles américains. Puisque le processus de renouvellement du parc automobile US serait donc freiné par ces fameuses normes …
Les lobbies de l’automobile, Auto Alliance et Global Automakers, se sont d’ailleurs empressés de saluer la décision. Ils estiment qu’elle permettra de sauver des emplois.
Les mesures de l’administration Obama néfastes à la sécurité routière ?
Mais le raisonnement des deux agences va encore plus loin ! Mettant en avant l’impact négatif des mesures de l’administration Obama dans le domaine sécurité routière. Là, c’est vraiment ce qui s’appelle pousser le bouchon !! … et le pousser un peu trop loin pour être crédible … et objectif ?
L’EPA et la NHTSA estiment ainsi que faute de pouvoir changer leur véhicule, les particuliers US se « privent » de nouvelles voitures équipées des dernières technologies améliorant la sécurité. De ce fait – argumentent les deux agences – la suspension des mesures mises en œuvre sous l’administration Obama devrait permettre à la fois de faire économiser des milliers de dollars aux Américains tout en réduisant le nombre de morts sur les routes.
La Californie n’a pas dit son dernier mot
Les nouvelles règles moins contraignantes proposées par les deux régulateurs pourraient jeter à nouveau de l’huile sur le feu dans la bataille écologique opposant l’administration Trump et l’Etat de Californie sur le sujet.
Jerry Brown, le gouverneur de Californie a réagi aussitôt sur Twitter en indiquant que son Etat allait combattre cette décision « stupide » avec « tous les moyens à sa disposition ». Comprenez : juridiques et financiers et associatifs (lobbying …) .
Le nouveau plan affaiblirait en effet considérablement la politique la plus ambitieuse du président Barack Obama visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre contribuant au changement climatique.
Reste que pour pouvoir être appliquées, ces nouvelles normes devront être soumises à une période de commentaires publics, en vue d’être éventuellement ajustées et amendées par la suite. Les deux agences fédérales misent quant à elles sur une entrée en vigueur cet hiver.
Sources : AFP, Automotive News
Ah… avec toutes ces normes on finissait par s’inquiétait pour la santé de la pollution… Nous voilà rassurés !
au final, ça sert à quoi que le reste du monde (dont nous) pondent des lois sur l’environnement excessives, puisque Trump va à l’encontre de tout ça
Tu m’etonnes que la Californie n’est pas ravie par ces conneries.
Miami et la Nouvelle Orlean ont deja les pieds dans l’eau a cause de la montee des oceans. Les egouts de Miami ne fonctionnent plus dans de nombreux quartiers et certaines rues sont refaites et surelevees d’un bon gros metre pour gagner quelques decennies.
Hollywood aussi, est menace, pour ne pas dire condamne.
Si la Californie se reveille plus que les autres etats retardataires (ou attardes), c’est parce qu’on sait deja aujourd’hui que, quoi qu’on fasse, meme avec les mesures les plus drastiques, Miami sera sous les eaux (au mieux un Venise americain), et pire encore pour la nouvelle orlean, d’ici la deuxieme moitie du siecle.
Rassurant…
Hollywood c’est quand même 100 m d’altitude. Ils peuvent demander aux Pays-Bas pour les techniques de polders sous le niveau de la mer 😀
(Miami et la Nouvelle Orleans c’est de l’autre côté, et New Orleans a toujours eu les pieds dans l’eau…vu où elle est construite 🙂 )
Ici ce qu’il faut voir c’est que l’EPA et la NHTSA sont désormais dans le « mauvais » camp après avoir poussé aux réductions de consommation et d’émissions de polluants.
Ce qu’il y a c’est que la Californie a le droit d’édicter ses règles plus strictes….ce qui emm… profondément le Président Trump qui veut mettre fin à cela et remettre la Californie dans le droit fédéral concernant les voitures.
Merci bcp pour toutes ces précisions !
Miami est en Floride et la Nouvelle Orléans est en Louisiane toutes les deux sur la côte Est quand la Californie est sur la côte Ouest.
Reste donc à la Floride et à la Louisiane à adopter les normes Californiennes.
Je suis sûr que d’ici fin 2018 on va avoir un certain nombre d’états qui auront décidé d’adopter des règles plus strictes mais faut-il encore que les démocrates soient aux commandes !
arnold schwarzenegger a été élu gouverneur de la Californie dans le camps des Républicains. Pourtant, des lois sur le durcissement automobile a été voté sous son règne… La loi ZEV, ce fut lui
Oui thibaut : un autre volet de la proposition de la NHTSA ET EPA. La Californie à réagi .immediatement. article dédié en suivant.
il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de protectionnisme déguisé : avec les gros moteurs, le marché américain est quasi unique au monde. Les voitures « mondiales » (les voitures modestes européennes et asiatiques) y sont difficilement vendables. Pour rappel les meilleurs ventes sont des énormes pickups sans concurrence étrangère. Par contre les USA se mettent dans une impasse en continuant de la sorte, leurs constructeurs auront du mal à s’aligner sur les constructeurs étrangers de voitures à faible consommation. C’est deja plus au moins le cas, ça ne fera que s’aggraver. Et la révolution électrique arrive pour balayer tout cela, regardez la part de marché de la tesla model 3 aux USA: https://twitter.com/Tesla/status/1024791046100738048/photo/1
Pour amiral_sub qui ne semble pas encore avoir compris : http://www.liberation.fr/planete/2018/07/29/francois-marie-breon-la-lutte-pour-le-climat-est-contraire-aux-libertes-individuelles_1669641
« Quelles mesures faudrait-il adopter ?
Il faut décourager les gens de prendre l’avion et la voiture. On sait que la baisse de la vitesse sur les routes permet de diminuer les gaz à effet de serre. Il faudrait également augmenter le prix du gaz, de l’essence mais aussi multiplier celui des billets d’avion par trois, améliorer l’isolation des bâtiments existants. Mais toutes ces mesures ne seraient pas bonnes pour l’économie et seraient clairement impopulaires. La lutte contre le changement climatique est incompatible avec le tourisme international et de nombreux secteurs économiques. Les mesures qu’il faudrait prendre seront difficilement acceptées. On peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire aux libertés individuelles et donc sans doute avec la démocratie. »
Au moins un climatologue qui se mouille, à quand des politiques.
En fait la lutte contre le réchauffement planétaire (la disparition des espèces et la pollution au sens large) est incompatible avec la notion de croissance économique.
La « croissance verte » n’existe pas. C’est une vue de l’esprit, une construction pour « verdir » certaines activités.
La seule solution pour moins polluer et moins détruire la terre, c’est de « ralentir ».
C’est déjà bêtement physique…thermodynamique même. Plus on veut aller vite et plus on gaspille d’énergie.
Le même déplacement fait à pied, à vélo, à dos de mulet, etc. dépense moins d’énergie que de le faire en jet, hélico, ou même voiture.
On retrouve ici le tourisme international (on ne s’emm… plus à faire 24 heures de bus pour aller à l’autre bout de l’Europe…on prend un avion et hop 2h !).
Mais aussi la vie speed que l’on a….moins de temps, moins de temps pour soi, pour ses proches, son jardin (si on peut), etc. Donc on prend ce qu’il y a de dispo…forcé en pousse avec moult engrais chimiques, cultivé à 2000 km de là et transporté par camions, par avions, etc., hors saison, hors territoire « naturel », exotique, etc.
Exemple…une banane…c’est mignon la banane, pis c’est bon…pis c’est pratique, cela continue de mûrir une fois cueilli, et on peut ralentir la maturation…donc cela vient « lentement ».
Une banane, c’est 80 g de CO2 quand même….une pomme venue de « on ne sait où », mise au froid pour conserver et hors saison, c’est jusqu’à 150 g de CO2 la pomme !!! Alors qu’une pomme de saison, d’un producteur local, c’est environ 10 g…bingo…
Vouloir des leetchies, des dragon fruits, et autres trucs exotiques…c’est chic mais c’est bourré de carbone caché.
Vouloir des kiwis, des oranges, des avocats, etc. venus d’Am du Sud ou d’Israel, des tomates, fraises, salades, etc. d’Espagne, du Maroc, de Hollande est stupide quand on arrive à faire pousser tout cela chez nous.
Un livre intéressant pour ceux qui veulent prendre conscience de leur empreinte carbone :
How Bad Are Bananas?: The Carbon Footprint of Everything (en Anglais)
Un bon moyen de trouver les axes de réduction de votre empreinte, tout en conservant ce que vous préférez…un gros broum broum essence par exemple (le pied) ou un séjour à 2000 km tous les ans…
Ah par contre…la recherche du bouquin sur Internet dépensera 1 à 2 g de CO2 😉
Excellent Thibaut.
Ils finissent par m’agacer les lobbyistes du VE avec leur idéologies primaires anti-pétrole et leur théorie fausse sur la pollution, ils n’ont pas compris que ce qui importe c’est le bilan global (pollution et GES).
Oui on peut partir en vacances à 2000 km, si c’est en train électrique l’impact est plus que contenu.
Oui on peut se faire plaisir en voiture sportive.
Si sa construction est neutre (https://www.moteurnature.com/27994-lamborghini-officialise-le-plus-ecolo-des-constructeurs) c’est déjà cela de gagné.
Soit on reste mesurer dans son usage pour limiter son impact soit on utilise de l’essence de synthèse produite avec des surplus d’énergie renouvelable.
@ Christophe
Une étude récente du MIT estimait que l’écart d’émissions de CO2 entre une voiture thermique comme une BMW Série 7 et une voiture électrique comme une Tesla Model S se réduisait ainsi à un avantage très faible pour la berline zéro émission.
Donc même avec des méthodes approximatives (nous au début de la construction de l’ère des VE ) la voiture est déjà meilleur pour l’écologie !
Alors des VE alimentées uniquement par des EnR … Imaginez le bilan !
Merci Christophe, j’avais déjà lu cet article. Je partage l’avis de cet expert. Toutefois il faut garder à l’esprit que contrairement à toi, l’immense majorité des gens, en France ou aux USA, se contre-fouent de la pollution. En résumé, la pollution c’est les autres (de nombreux débats sur ce site le prouvent). Comme tout le monde s’en fout (et pas uniquement Trump), je voulais juste resituer l’enjeu économique. L’industrie automobile américaine est à un tournant: soit elle se modernise et fabrique des voitures compétitives (consommation basse), soit elle continue sa fuite en avant dans les gros SUV et PICKUPS. Trump a choisi cette voie. Notons que les ventes de suv et de pickups explosent en Europe, sa politique serait très populaire chez nous. A part les Norvégiens, qui se soucie de tout cela? Toi, dans une moindre mesure moi, et j’explique bien à mes enfants que malgré les beaux discours TOUT LE MONDE SE FOUT DE NOTRE PLANÈTE, et ils feront face à des pénuries. Thibaut, si la croissance verte existe, mais elle est difficile. Il faut se baser sur le cycle de vie des matériaux pour aller vers l’économie circulaire. Quand on voit comme c’est difficile d’obtenir de la croissance sans quasiment aucunes restrictions, les générations futures devront faire plus intelligemment. Il y a une grande marge de progression pour moins gaspiller.
@amiral_sub
« A part les Norvégiens », tu es allé en Norvège ?
C’est le seul pays d’Europe où l’on retrouve des pick-up américains à la pelle (hors CCE oblige).
« Il faut se baser sur le cycle de vie » oui et justement en cycle de vie un VE c’est pourri et cela ne permet pas d’atteindre la neutralité carbone.
Quelques petites canicules et quelques petites catastrophes naturelles et tu vas voir les gens vont prendre conscience du réchauffement.
@Amiral_Sub : quand je dis que la croissance verte n’existe pas, je parle de ce qui est présenté comme la croissance verte.
La plupart du temps c’est aussi sale que la croissance pas verte.
Exemple…faire venir du soja de Chine ou d’ailleurs pour de merveilleux plats veggies montrés comme vertueux….
Un peu comme le quinoa venu d’Am du Sud….le quinoa de l’anjou (ou ailleurs) ok…mais de plus de 6000 km.
On peut aussi parler des éoliennes opportunistes…qui n’économisent pas le CO2 utilisé pour les construire, et qui viennent souvent de pays étranger au lieu d’être faites sur place.
Etc.
La « croissance verte » est un oxymoron…si c’est vert/vertueux, c’est qu’à un moment, cela ne croit plus du tout.
C’est physique…s’il y a croissance, c’est que c’est « piqué » soit à qq’un d’autre, soit à la Terre.
« Il y a une grande marge de progression pour moins gaspiller. » > Ca ce n’est pas de la croissance 🙂 puisque le gaspillage rentre en plein dans les calculs de croissance. On produit 10 tonnes de légumes que l’on détruit ? Cela fait plus de croissance économique que de ne pas produire les 10 tonnes de légumes…snif ! La croissance, c’est l’entropie physique. Plus cela s’agite dans tous les sens et plus la « croissance » est contente. Mais plus cela dépense d’énergie pour rien.
« En fait la lutte contre le réchauffement planétaire (la disparition des espèces et la pollution au sens large) est incompatible avec la notion de croissance économique. »
« Oui on peut se faire plaisir en voiture sportive. »
Ah quand même !!! Je pensais pas lire ça de vous Thibaut et Christophe hou hou !! Comme quoi….
Evidemment que le problème de fond, c’est d’avoir une économie de marché basé sur la croissance infinie, de base le problème est biaisé !!! (pas faute de l’avoir relevé ici un certain nombre de fois). Et idem pour la démographie, plus on est, plus on consomme. Plus on est à vouloir vivre à l’occidentale/américaine, plus l’impact est énorme. C’est les deux fondements qui fait qu’on est bien baisé sur le climat….
Enfin, pour cet été, je pars à 1800km de chez moi en train Christophe !!! Eh oui !!! Bisous !
protectionnisme ?!? noooooooooooooooooooooooooooon, Trump n’oserait jamais lol
Mouais, la tête du classement est certes occupé par des pick-ups mais dans le top 10 des autos les plus vendues aux USA en juillet, pour prendre les résultats les plus récents, nous trouvons le Nissan Rogue, le Toyota RAV4, le Honda CR-V, la toyota Camry, la Toyota Corolla, le Ford Escape et la Honda Accord, or aucune de ces autos n’a de gros V8 sous son capot.
Les Nissan Titan et Toyota Tundra sont par ailleurs d’aussi gros pick-ups que les Ram 1500 ou Ford F-150, la concurrence étrangère existe quand elle veut bien se donner la peine de développer une offre sur ce créneau.
Ensuite, le marché américain est quasi-unique au monde comme le marché européen (5 portes, breaks, diesel), japonais (K-cars) ou coréen. Après, peut-on en vouloir à des gens qui roulent 30000 km par an et qui sont souvent de forte corpulence de ne pas vouloir rouler en Chevrolet Spark ? La réponse est dans la question.
Un mot sur ce blocage des normes, 35 mpg (6,5 l/100 km) équivaut à la conso mixte d’une (feue) Ford Fiesta Ecoboost selon l’EPA (plus sévère que les futures ex-normes NEDC), peut-être est-il possible de faire mieux mais je n’appelle pas non plus ça une « voiture gourmande ».
Surtout pour GM qui a vendu sa filiale européenne et ne peut plus reposer sur elle pour la mise au point de plus petits véhiculs(surtout les coûts partagés en R&D) 😉
En Norvège, il se vend 56% de voitures électrifiées. C’est un pays très riche , donc il y a forcément des propriétaires de F150 (la clio américaine).
Le moyen de transport qui nécessite le moins d’énergie c’est le vélo. Aux pays bas et au Danemark c’est un moyen de transport de masse. Comme quoi on en peut pas dire que le mauvais temps joue sur ce point. Nous on est des latins, donc pas trop de vélo. meme la voiture électrique prend peu. Faut que ça fasse vroumvroum. Mon voisin laisse sa voiture tourner une demi heure au ralenti pour qu’elle soit bien fraiche l’été avant l’aller au boulot, il le fait l’hiver pour qu’elle soit bien chaude. Puis le soir il rentre du boulot, 4 fois par semaine il tond 2h avec son tracteur (thermique). Puis il passe le rotofil (thermique). Puis le souffleur de feuilles (thermqiue). Sa maison est bien évidement chauffée au gaz. Pas besoin d’avoir Trump pour avoir de mauvais comportements. Quant au VE, son cycle de vie complet est meilleur que celui annoncé. Par exemple ceci est un cauchemar pour les fabricants de voitures : https://www.tesloop.com/blog/2018/7/16/tesloops-tesla-model-s-surpasses-400000-miles-643737-kilometers, mais peut etre une partie de la solution
@amiral_sub
« Quant au VE, son cycle de vie complet est meilleur que celui annoncé » ah bon, merci d’apporter la preuve.
Je n’ai jamais vu un bilan ACV pour un VE vraiment capable de remplacer un VT (c’est-à-dire ayant 300 km d’autonomie sur autoroute).
Merci d’apporter la preuve du contraire @Christophe
…et encore le potentiel d’amélioration est immense pour la VE et minable pour la VT.
Stratégiquement la Chine et l’Inde l’on bien compris…
Pour les 300 km d’autonomie sur autoroute à 130, les VE à PAC hydrogène vont devenir nécessaire.
quand tu compares (comparais) une VE de 2.2T (à 100000€) avec une VT de 1T (15000€ full options), c’est sûr que ce sera difficile pour la VE de faire aussi bien
maintenant, si tu comparais une Mercedes Classe E V6 boite auto avec une Tesla S, alors qui sait…
@wizz
Postulat : « un VE vraiment capable de remplacer un VT (c’est-à-dire ayant 300 km d’autonomie sur autoroute) » c’est mon besoin. Les trajets journaliers ne sont pas faits en voiture. Les trajets plus longs non plus. Il reste juste des trajets de 200 à 300 km où pour que le train soit plus efficace il faut prendre le TGV et repasser par Paris (soit 700 km mini.).
Et donc pour cela il n’y a pas de mystère cela veut dire au bas mot 60 kWh utiles et donc la masse en conséquence.
Par contre n’importe quelle mini-citadine est bien capable de faire les 300 km d’autoroute à 130 km/h.
Donc je compare bien les véhicules qui répondent à mon besoin et encore je suis gentil pour le VT je prends 1 t quand une mini-citadine de 840 kg à moins de 12 000 € convient ; en face pour l’instant le seul VE disponible avec 60 kWh fait bien plus de 2 t.
« où pour que le train soit plus efficace » en temps parce que en terme de GES il l’est de toute façon même avec 700 km vs 200 km.
Christophe
Tu mélanges et fais des paramètres biaisés avec des paramètres techniques et des paramètres économiques, en remplaçant des torchons par des serviettes. Aie au moins l’honneteté de comparer 2 choses ayant une même base de départ, même si ça devrait être une citadine électrique virtuelle
Une petite voiture, citadine, personne ne veut y mettre plus de 20000€ tout options, et donc personne ne voudra y mettre 30000€ pour une citadine électrique minable, et donc encore moins pour une citadine électrique capable de faire 800km (tant qu’à faire, moi je compare avec une base diesel!)
Tu fais un bilan comparatif TECHNIQUE et PHYSIQUE sur le bilan de CO2 entre voiture thermique et voiture électrique. C’est OK
MAIS tu compares la première voiture thermique capable de faire 300km à grande allure sur autoroute avec la première voiture électrique COMMERCIALISEE capable d’autant: une Tesla S. Ce n’est pas OK. Tu ne compares pas avec les même bases.
Si tu veux faire une comparaison TECHNIQUE et PHYSIQUE, alors il faut faire selon la méthode « TOUTES CHOSES EGALES PAR AILLEURS ». En dehors du groupe propulseur thermique ou électrique, transmission, réservoir ou batterie, inverter, etc…, TOUT LE RESTE DOIT ETRE IDENTIQUE. Or, quand j’enlève le moteur thermique et réservoir de la 208 puis en fais autant avec la Tesla S, ce qui reste ne se ressemble pas du tout, donc ne peut pas être comparé face à face. Il est là ta malhonêteté comparative, ou une mauvaise connaissance analytique conduisant à faire une comparaison biaisée…
@wizz
Donc pour te prouver mon honneteté, comparons le véhicule qui convient à mes besoins :
1/ en version th à allumage commandé,
2/ en version électrique.
Le besoin est le suivant : « 300 km d’autonomie sur autoroute ».
Pour le 1 pas de problème c’est connu une 108 fait parfaitement l’affaire : masse à vide 840 kg soit 4,6 t CO2eq, conso. si essence 4,3 l / 100 km soit 120 g CO2eq/km.
Pour le 2 cela n’existe pas mais on sait qu’il faut une batterie d’au moins 60 kWh pour que ce soit réalisable à toutes les saisons et pour tenir compte de la perte de capacité au fil du temps. Soit une batterie de 460 kg ce qui nous donne une production de plus de 6 t CO2eq (production en France). On considère que toutes choses par ailleurs la 108 est capable de recevoir une batterie de 460 kg sans aucune autre modification et que le GMP électrique n’est pas plus lourd que le GMP th – toute personne connaissant le monde de l’automobile sait parfaitement que ce n’est pas possible (voilà d’où vient une partie de la différence entre une 208 et une TMS toutes les deux dépourvues des ensembles nécessaires à leur propulsion) – une 108 électrique avec une batterie de 460 kg nécessitera bien un châssis et des trains roulants renforcés ainsi que des pneus plus conséquents.
Donc on a :
1/ fabrication 4,6 t CO2eq et 120 g CO2eq/km à l’essence moins si E85 (87 g/km), encore moins si bioGPL (74 g – cas le plus défavorable) et encore moins si bioGNV (14 g – cas le plus défavorable),
2/ fabrication 4,6 + 6 = 10,6 t CO2eq et 0 en roulant.
Combien faut-il faire de km pour nnuler 6 t :
– essence : 6 000 000 / 120 = 50 000 km,
– E85 : 69 000 km,
– bioGPL : 81 000 km,
– bioGNV : 430 000 km.
Comme j’ai pris la phase roulage à 0 pour le VE, il n’y a donc aucune possibilité d’amélioration pour lui sur sa vie.
Par contre le véhicule th à allumage commandé a bien des possibilités d’amélioration par l’installation tout d’abord d’un kit E85 (sera bientôt possible) puis soit d’un kit GPL soit d’un kit GNV en fonction des stations bio dispo autour. Le véhicule pourra alors tourner à l’essence, à l’éthanol, avec un mélange des deux et soit au GPL soit au GNV.
Et encore je suis parti d’un véhicule neuf mais des 108 qui conviennent il y en a à la pelle sur le marché de l’occasion donc en toute logique je peux réduire encore le bilan du th en attibuant une partie du bilan de sa fabrication au(x) propriétaire(s) précédent(s), chose bien évidemment impossible avec le VE du fait qu’il n’existe même pas (et même pas dans les cartons des constructeurs avec cette caractéristique de batteries).
Donc maintenant la vraie question est : faut-il mieux que je continue à utiliser la 108 pour les moins de 5000 km annuels ou faut-il que j’investisse dans le seul VE capable de la remplacer ?
La réponse pour la planète est bien de continuer à utiliser la 108 qui carbure au pétrole sale et de l’équiper des kits évoqués dès que cela sera possible.
Qui est malhonnète dans l’histoire, ce sont bien les proVE avec leurs affirmations fausses et péremptoires du style les VT n’ont aucune marge de progression ou les VT ne seront jamais alimentables en EnR.
c’est déjà mieux comme comparaison, avec cette 108 électrique virtuelle
ps: c’est quoi du bio-GPL ou du bio-GNV?
Le bioGNV, c’est le bio-méthane. Produit par dégradation des déchets. Production locale possible (et souhaitable).
Certains producteurs porcins utilisent la méthanisation du lisier pour le fonctionnement des installations (cela produit de la chaleur que l’on peut utiliser, du gaz que l’on peut aussi utiliser, etc. c’est la fameuse cogénération).
En Bretagne, il y a plusieurs projets de centrales de méthanisation pour que les producteurs amènent leur lisier. Cela mutualise les investissements.
A noter que le lisier méthanisé est bien plus « sympathique » pour l’épandage (valable aussi pour les déchets méthanisés qui deviennent des engrais naturels).
Le bioGPL, c’est le bio-propane (plus complexe donc mé é pro bu). C’est le petit dernier introduit officiellement il y a quelques mois.
L’Ademe le note à 60 g/kWh. Là encore, ce sont les déchets qui sont mis en oeuvre. En gros, on met 2/3 de déchets (huiles de cuisson, graisses animales, etc.), 1/3 d’huiles végétales…on fait un hydrotraitement (tient, technique issue du secteur du raffinage pétrolier…).
Par contre, pour le moment, le bioGPL vient des Pays-Bas (première usine de production là-bas, chez Neste…pas Nestlé hein)
La méthanisation est le plus « simple » à mettre en oeuvre.
C’est une dégradation naturelle, il faut ensuite « juste » déshumidifier le gaz obtenu.
Par contre pour en trouver à la pompe, pour l’instant, c’est très limité.
@wizz
C’est peut-être mieux mais le résultat est le même, pour les petits rouleurs le VE ne produit pas moins de CO2.
Et comme pour réduire la pollution, il faut réduire la circulation en ville, il devrait y avoir de plus en plus de petits rouleurs qui l’utilisent quand pas de moyen plus efficient.
@Christophe : « Les trajets journaliers ne sont pas faits en voiture. » Faux. Archi-faux.
C’est vrai pour un seul type de personne : le citadin europeen, voir certaines grandes villes US. Et c’est tout.
L’habitant de la petite ville européenne, moyenne agglomeration US (moins de 2 millions) n’a pas de transport en commun. Ceux qui vivent en proche banlieue non plus. Je vis dans une agglomération de 1.5 millions d’habitants aux US, impossible de se rendre aux travail ou faire ses courses avec un Bus.
Il n’y a pas que les citadins des grandes villes dans la vie.
Avec 40 miles d’autonomie, je ferrai 95% de mes trajets…
@AlphaSyrius
Tu ne me connais pas mais tu es capable de dire que mes propos qui concernent ma situation sont archi-faux. Chapeau bas l’artiste.
J’habite dans une petite ville de province et je confirme qu’il est bien possible de se passer d’une voiture pour les trajets journaliers. Il y a à la pelle des automobilistes dans ma ville qui pourraient prendre un autre moyen…
Moi aussi avec « 40 miles d’autonomie, je ferrai 95% de mes trajets… » cependant la voiture est loin d’être le moyen le plus efficient (GES et pollution).
Je n’ai pas dit que c’est le moyen le plus efficient mais c’est le seul moyen a ma disposition, a part peut être la moto. Le velo, par 38 degres non merci, pas envie d’arriver dégoulinant de sueur au bureau.
Je ne contredisais pas votre expérience personnelle, mais la generalisation qui en est faite. Les transport en commun sont bien developpes en europe, nettement moins ailleurs.
je dirai même plus, aucune de ces auto n’a de V6 tout court
@SGL
Tu as toi-même écrit « Une étude récente du MIT estimait que l’écart d’émissions de CO2 entre une voiture thermique comme une BMW Série 7 et une voiture électrique comme une Tesla Model S se réduisait ainsi à un avantage très faible pour la berline zéro émission. »
Donc avantage très faible pour le VE. Donc on prend un risque à émettre beaucoup de CO2 à sa fabrication en espérant qu’elle puisse atteindre le nombre de km à partir du lequel la bascule aura eu lieu sans accident, sans incident, etc.
Actuellement il m’est beaucoup plus facile d’alimenter un VT en énergie renouvelable qu’un VE.
Et sur le VT il y a 10 à 15 % de rendement à gagner et on peut réduire la masse d’une citadine à 600 kg et celle d’une compacte à 800.
@SGL
En Inde et en Chine si le VE est mis en avant c’est pour des questions de pollution pas de GES.
Rien d’étonnant les normes antipollution en vigueur actuellement en Chine sont les équivalents des Euro 4 (donc sans FAP pour les diesel).
Mais ils viennent de prendre conscience que le VE augmentait la pollution (centrales à charbon). C’est ballot.
Comme c’est ballot de prendre de tels exemples sans resituer le contexte.
@ Christophe :
C’est déjà meilleur avec un environnement pas adapté pour la VE…
Donc quand tous les états basculeront vers les énergies renouvelables et avec de bonnes méthodes de recyclage des batteries, le bilan sera donc bien évidemment très bon !
Mais comme cela ne ce fait pas du jour au lendemain, les préparatifs pour y arriver doivent commencer dès maintenant.
Il n’y a vraiment que ceux qui ont construit leur vie autour de la voiture pour avoir l’indécence de justifier l’émission de grosses quantités de CO2 pour leur petit confort.
Pourtant ils ont une responsabilité certaine dans le réchauffement climatique et dans la pollution.
Trump qui s’occupe de l’écologie des voitures américaines c’est le monde à l’envers 😀
@SGL
Le problème c’est qu’il est déjà trop tard vis-à-vis du réchauffement climatique, ce qu’il faut c’est couper le robinet à CO2 et c’est pas avec des VE que tu le coupes.