Les pays du G7 s’engagent à s’affranchir du pétrole russe
Les pays du G7 ont ainsi pris l’engagement dimanche de s’affranchir du pétrole russe, sans toutefois fixer de calendrier précis.
« Nous nous engageons à éliminer progressivement notre dépendance à l’égard de l’énergie russe, notamment en supprimant ou en interdisant l’importation de pétrole russe a annoncé dimanche la Maison Blanche dans un communiqué.
Cette décision « va porter un coup dur à la principale artère irriguant l’économie de Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre » contre l’Ukraine, affirme Washington.
Les pays membres ont parallèlement accusé Vladimir Poutine de couvrir la Russie « de honte » avec ses actions en Ukraine.
Un « sevrage » mis en place d’une manière « appropriée et raisonnée »
Ce sevrage se fera « d’une manière appropriée et raisonnée », ont tenu à préciser les différents chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G7.
Nous veillerons à le faire de manière opportune et ordonnée, et de manière à donner au monde le temps de sécuriser des approvisionnements alternatifs », indique le communiqué conjoint.
Reste que le communiqué final ne précise pas toutefois les engagements précis pris par chacun d’eux. Sont concernés l’Allemagne (qui en a la présidence cette année), le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon, et le Royaume-Uni.
Eviter de devoir choisir entre manger ou conduire
Dans un communiqué, les dirigeants du G7 appellent par ailleurs Moscou à lever le blocus des exportations de la production de céréales de l’Ukraine, la politique du Kremlin menaçant la planète d’une grave crise alimentaire.
L’Allemagne a d’ores et déjà pris les devants en quelque sorte, le ministre allemand de l’environnement prévoyant de nouvelles réductions de biocarburants compte tenu des pénuries alimentaires croissantes dues à la guerre en Ukraine, rapporte en effet le journal allemand Frankfurter Rundschau.
Notre avis, par leblogauto.com
Les Etats-Unis ont d’ores et déjà interdit l’importation d’hydrocarbures russes. Il est vrai qu’ils n’en étaient pas particulièrement friands. Il leur est facile d’en quelque sorte « montrer l’exemple », en vue d’inciter les pays européens à acheter leur propre production.
Les Etats membres de l’Union européenne sont quant à eux beaucoup plus dépendants de la Russie en terme d’approvisionnement en pétrole. Ils mènent à l’heure actuelle de difficiles tractations pour mettre en place un embargo sur le pétrole russe. Le projet est notamment freiné par plusieurs États membres, et tout particulièrement la Hongrie qui ne dispose d’aucun accès à la mer lui permettant aisément de diversifier ses fournisseurs.
La Bulgarie a menacé dimanche de ne pas soutenir la nouvelle série de sanctions de l’UE contre la Russie si le pays des Balkans n’obtenait pas de dérogation à l’interdiction d’acheter du pétrole russe.
Sources : Reuters, AFP
moi aussi, je vais boycotter le pétrole russe…..sans me fixer une date précise….
et puis la Hongrie aussi, va boycotter le pétrole et gaz russe, contrairement aux mauvaises foi de certains. Mais là aussi, pas de date précise fixée….
La Hongrie n’a pas d’accès à la mer, et elle ne peut pas changer du jour au lendemain sa méthode d’approvisionnement de pétrole.
Comme toute bonne politique énergétique prend au minimum 10 ans.
Tout changement d’approvisionnement de pétrole, mettra au minimum 3 mois pour avoir des effets, et encore avec un programme « de guerre » ou le travail, jour et nuit, est envisageable.
D’où l’avantage des projets longs sur le long terme comme le nucléaire et instaurer un parc VE conséquent.
soit on aide les ukrainiens par des apports en €, des vivres, du matériel médical et des armes, soit on ne fait rien. Tout le monde s’accord à la première solution, pour etre cohérent faut arrêter de donner en meme temps 1 milliard d’€ par jour à la russie. Sinon tous nos dons seront intenables à long terme
moi je boycotte depuis longtemps tous les hydrocarbures, Russes, Saoudiens, Algériens, de partout
Tout ceci ressemble quand même à du Chirac et son célèbre « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »!
En réalité, aucun engagement ferme ne sera possible, en dehors d’un G2.5(USA/Canada et peut-être partiellement UK), tant que d’autres ne rouvriront pas leurs vannes.
Et pour le moment, Arabie et Emirats ne se sont pas laissé tordre le bras par Biden qui ne semble décidément pas faire peur à grand monde, en premier lieu à Poutine qui ne s’est pas trop senti dissuadé (Biden avouant qu’il n’interviendrait pas car ce serait la 3ème guerre mondiale fut un feu vert implicite, quand laisser planer le doute ne coûtait pas grand chose).
Au delà, une normalisation des relations avec Iran/Venezuela pour relâcher le nœud coulant semble recherchée mais pas vraiment en vue non plus!
De notre côté, pourquoi pas avec les Italiens aux premières loges du foutoir qu’on y a mis faute d’assurer le SAV post-Kadhafi , on ne fait rien non plus pour reprendre la main en Libye afin de remettre un peu ce pays et sa production pétrolière à la normale, en premier lieu en profitant de l’occupation des russes en Ukraine pour renvoyer Wagner à la mer…
Si rien n’est possible niveau alternatives, faut pas rêver: Il n’y a que les sanctions visant banques/industrie (dont armement) qui pourront tenir (sauf à vouloir des troubles qui feront passer les GJ pour une aimable plaisanterie). Que la Russie accumule des devises via les achats de pétrole, si elle ne peut les utiliser faute d’accès aux marchés, n’est pas forcément un si gros problème: Au pire, une fois la Russie laminée faute de pouvoir renouveler/entretenir son armement tandis qu’en face cela arrive en masse, si elle ne s’écroule pas avant, ce sera récupérable au titre des dommages de guerre en préalable à une normalisation des relations.