Selon le quotidien économique américain, la SEC aurait proposé un accord au PDG de Tesla qui aurait dû être annoncé hier. Cependant, l’avocat de Musk aurait appelé la SEC et leur aurait annoncé que son client n’était plus intéressé par un règlement « à l’amiable ». Les équipes du gendarme boursier se seraient alors précipitées pour déposer la plainte. Rien n’est confirmé officiellement, mais la conférence de presse organisée hier à la hâte pourrait en être une preuve.
Les informations du Wall Street Journal sont corroborées par CNBC. La chaîne de télévision américaine rapporte que l’accord proposé par la SEC obligeait Elon Musk à payer une amende, à nommer deux nouveaux administrateurs indépendants au conseil de surveillance, mais surtout à quitter son poste PDG de Tesla pendant deux ans. Autant dire que cette dernière condition était inacceptable pour Musk.
En refusant l’accord, Elon Musk risque cependant d’être interdit indéfiniment d’occuper un poste de dirigeant ou de siéger au conseil d’administration d’une entreprise cotée.
Dans sa plainte déposée devant un tribunal fédéral de New York, le gendarme boursier américain accuse Elon Musk d’avoir délibérément induit les investisseurs en erreur lorsqu’il a tweeté avoir « des fonds garantis » pour racheter les actions du constructeur californien.
La SEC explique dans son dossier que si Musk avait rencontré des représentants du fonds souverain d’Arabie saoudite à partir de 2017, les tweets du 7 août de Musk étaient sans fondement et faux. Le document de la SEC précise que Musk a rencontré des représentants du fonds le 31 juillet et a discuté de la manière dont l’entreprise pourrait être privée, bien qu’aucun engagement n’ait été pris et qu’aucun chiffre n’ait été discuté.
Les allégations détaillées déposées par les régulateurs indiquent que Musk a informé le conseil d’administration de Tesla des offres proposées quelques jours avant son tweet, même s’il n’incluait aucun prix ou projet de privatisation de l’entreprise.
La SEC reproche également à Elon Musk de ne pas avoir clarifié rapidement son tweet du 7 août tant aux investisseurs, à la presse ou à la SEC. Elon Musk a attendu en effet 17 jours pour communiquer officiellement sur le fameux tweet. Ce n’est que le 24 août que le PDG a annoncé son intention de ne pas retirer Tesla de la côte boursière.
Musk a fait une erreur monumentale et risque de le payer très cher.
On ne plaisante pas avec les règles de la communication boursière au pays des fonds de pension.