Le SUV électrique que produira l’usine de La Janais sera sur la future plateforme « STLA Médium », la plateforme du groupe Stellantis. Le groupe investira 160 millions d’euros dans le site breton pour pouvoir produire ce véhicule. Il y aura par exemple un atelier d’assemblage de batteries. Un autre atelier se chargera de l’injection de plastique. Rennes sera usine pilote en France pour ce genre de prestations chez Stellantis.
Actuellement, La Janais produit des Citroën C5 Aircross hybride rechargeable et bientôt les versions hybrides 48 volts. Le Peugeot 5008 sort également des chaînes de montage de la banlieue de Rennes (Chartres-de-Bretagne). Dans un avenir proche, donc, l’usine assemblera les cellules de batterie dans les caissons avant de les amener sur la chaîne de montage pour les intégrer au véhicule.
L’électrique au secours des emplois en France
Mais Stellantis indique également que l’usine rennaise aura son propre atelier d’injection de plastique qui lui permettra de fabriquer en interne la face avant et face arrière du véhicule. Une première en France avec des usines qui ont tendance à être sur des modèles « de production explosée » sur plusieurs sites.
« Aujourd’hui à Rennes, j’ai rencontré des salariés motivés, engagés, fiers de leur entreprise et des voitures qu’ils produisent. L’attribution au site de la future plateforme STLA Médium en 2025 annoncée en 2021 est la conséquence directe de leur sérieux et implication dans la qualité de fabrication » a déclaré Carlos Tavares au cours de sa visite « Rennes sera demain un site compact et performant, son agilité lui permet de s’engager dans des projets audacieux comme il le fait aujourd’hui avec l’injection plastique ou ses actions en faveur de l’environnement. »
Pour continuer de dérouler le storytelling sur l’environnement, l’usine recevra une installation à biomasse de dernière génération en remplacement de l’une des chaudières à gaz. De plus, d’ici 2025, 30% des besoins en électricité seront couverts par un parc photovoltaïque de 90 000 m2 en ombrière. Une autoconsommation électrique et de la biomasse locale (moins de 120 km) qui vont verdir le bilan de production du véhicule made in La Janais. De quoi plaider en faveur d’un bonus électrique en fonction de l’empreinte carbone de la production, non ?
A propos de l’usine de Rennes-La Janais
L’usine de La Janais a été inaugurée en 1961 par Citroën (qui appartenait encore à Michelin à l’époque NDLA). Le but de Citroën en s’implantant hors de l’Ile de France, était de trouver une main d’oeuvre moins chère, en province, et surtout en Bretagne qui au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, était encore en retard par rapport au reste de la France métropolitaine.
Rennes est choisie pour sa « proximité » avec la capitale, et son réseau ferré plus développé qu’ailleurs en Bretagne. L’usine sera d’ailleurs implantée en bordure de voie ferrée pour pouvoir envoyer les voitures assemblées, et recevoir les matériaux, par le rail.
L’usine comptera jusqu’à 14 000 salariés, couplée avec l’usine proche de La Barre Thomas (aujourd’hui détruite). Mais après des années à manger son pain blanc, l’usine a manqué de fermer à l’époque des restructurations. Après des débuts avec l’Ami 6, Ami 8, Visa, AX, l’usine produit les routières de Citroën comme la XM, la Xantia, ou la C5 et la C6.
Mais les modèles se vendent mal et les cadences ralentissent. De près de 350 000 véhicules par an, on tombe à moins de 85 000 unités en 2013 ! Elle sera sauvée de justesse mais le nombre d’employés baissera à environ 1500 personnes. Le site est profondément revu, d’immenses parkings d’attente sont supprimés, la superficie du site considérablement réduite.
Désormais, La Janais sort la tête de l’eau avec les SUV C5 Aircross et 5008. Les volumes sont encore faibles avec moins de 100 000 véhicules produits en 2020 selon Stellantis et « près de 2000 salariés ». Espérons que ce SUV électrique medium redonne totalement le sourire aux salariés du site.
Note
La Jamais Contente, du Belge Camille Jenatzy, fut la première voiture au monde à dépasser les 100 km/h le 29 avril 1899. Elle était électrique. D’où le jeu de mots avec « La Janais » contente.
Cela commence bien le storytelling …et après vous cassez le morceau du genre « …mais les modèles se vendent mal et les cadences ralentissent.. »)…et mon enthousiasme aussi !! C’est pas bien !!
Le jour ou je vais prendre quelque chose chez Carlos (petit bras et gros salaire) du genre diesel boite manuelle qui est produit encore et Luca fait la même chose chez Renault…les poules auront des dents !!
Nos cadors nationaux dans l’auto ils ont de la vision à long terme.
Félicitations pour le jeu de mots ! Je crois que ça tordrait de rire une bielle forgée à un esclaffement cyclique !
Pour un vendredi, bravo !
2025, c’est justement le début de l’ère des « vrais » nouveaux modèles de VE de Stellantis.
Théoriquement, les Stellantis seront au top des VE… Sauf pour le prix… La concurrence déloyale des Chinois sera toujours trop forte !
Cela va faire du bien pour Citroën …et Opel.
Les panneaux photovoltaïques sont achetés chez qui ???
Je suis content de savoir que chez Stellantis ils sont tous écolos !!
Bravo pour la com …et le greenwashing !!
Les gros tarifs vont suivre !!