Electricité : la Cour des Comptes s’alarme des capacités en 2040

Des décisions urgentes à prendre pour garantir les capacités dans les années 2040

La construction de nouveaux moyens permettant de produire de l’électricité – qu’ils soient nucléaires ou renouvelables – « appelle des décisions à présent urgentes pour garantir notre approvisionnement à l’horizon de la décennie 2040 », soulignent les magistrats Cour des comptes dans une note.

Des conclusions semblables avaient été émises dans un récent rapport du gestionnaire du réseau RTE.

Le constat est le même : face à un parc nucléaire français vieillissant et des besoins en électricité accrus pour réduire l’utilisation des énergies fossiles, l’approvisionnement pourrait rapidement poser problème.

Emmanuel Macron annonce le lancement d’un nouveau programme nucléaire

Le 9 novembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un nouveau programme nucléaire. Rappelons qu’à l’heure actuelle, la France construit un unique réacteur EPR de nouvelle génération, à Flamanville (Manche), sa réalisation étant toutefois confrontée à de nombreux dérapages tant en terme de coûts que de délais.

Incertitude sur la capacité à construire des réacteurs dans des délais et à des coûts raisonnables

Rappelant « la dérive des délais de construction » du projet de construction de l’EPR de Flamanville, la Cour souligne « une incertitude en termes de capacité à construire un nouveau parc de réacteurs dans des délais et à des coûts raisonnables. »

EDF a fait à l’État une proposition pour construire dans un premier temps 6 nouveaux modèles d’EPR (EPR2) pour un coût de construction estimé à 46 milliards d’euros.

Les magistrats indiquent également qu’EDF ne pourra financer seul les nouvelles constructions et qu’un « partage des risques avec l’État » est souhaitable.

4 à 5 fois plus d’EPR seraient nécessaires

Selon la Cour des Comptes, jusqu’à 25 à 30 EPR seraient nécessaires pour maintenir une part de 50% de nucléaire dans la production électrique au-delà de 2050. Cela nécessiterait « une mobilisation et un effort de redressement accélérés de notre industrie nucléaire » et poserait « la question du nombre de sites disponibles » ajoute la Cour des Comptes.

Des défis également pour les nouvelles énergies renouvelables

Mais les problèmes ne concernent pas uniquement l’énergie nucléaire. « Les défis à relever paraissent tout aussi importants pour les nouvelles énergies renouvelables », relève la note.

Les secteurs de l’éolien ou du solaire se heurtent à d’autres défis, notamment en terme de stockage ou d’implantation.

La Cour des Comptes souhaite un débat

La Cour conclut sur le souhait d’un débat « sur des bases mieux éclairées » alors qu’il existe en particulier « un risque important pour les finances publiques ». « Il n’existe ni décision simple, ni solution à faible coût, ni risque zéro », soulignent les auteurs.

Notre avis, par leblogauto.com

Une alerte pour le moins inquiétante alors que 2040 arrive vite et que des réacteurs nucléaires ne se construisent pas en quelques mois … A l’heure où les moteurs thermiques deviennent tour à tour bannis des grandes métropoles et que les constructeurs automobiles affichent leur volonté d’axer leur production sur les véhicules électriques, la France pourrait rapidement être confrontée à un manque de capacités.

En septembre dernier, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a appelé quant à lui à anticiper les besoins futurs de la France en électricité. Raisons invoquées : l’électrification de certains usages mais aussi du développement de l’hydrogène et de la possible réindustrialisation du pays.

« Nous sommes à la veille de bouleversements d’une telle ampleur, dans le domaine du transport et du chauffage en particulier, que nous pensons qu’il va y avoir sur les années qui viennent, mettons sur les 30 ans qui viennent jusqu’en 2050 (…), une forte croissance de la consommation d’électricité », a-t-il déclaré devant les députés de la mission d’information sur la résilience nationale.

Jean-Bernard Lévy a notamment critiqué les hypothèses retenues dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique, dont la dernière version a été publiée en 2020. Celle-ci retenait l’hypothèse d’une consommation électrique nationale de 600 à 650 térawattheures (TWh) en 2050, en hausse modérée par rapport aux niveaux actuels (460 TWh en 2020), pour tenir compte du recours croissant à l’électricité à la place des énergies fossiles.

C’est « une fourchette basse, je dirais même une fourchette très basse de ce qui nous paraît le plus probable », a estimé le patron d’EDF. Tenant à souligner que, depuis l’adoption de la dernière SNBC, deux facteurs nouveaux avaient émergé: un mouvement de réindustrialisation consécutif à la crise sanitaire et le développement souhaité de l’hydrogène, pour lequel « il y aura besoin de beaucoup d’électricité ».

Le directeur général de l’Énergie et du Climat au ministère de la Transition écologique, Laurent Michel, avait parallèlement reconnu devant la même mission d’information que la consommation avait « une tendance à augmenter un peu plus » que prévu. « Ça sera peut-être plutôt 700 ou 750 » TWh en 2050, avait-t-il indiqué aux députés.

A lire également :

. Electricité : besoins très sous-estimés selon le patron d’EDF

(61 commentaires)

  1. Ça fait longtemps que je dis que l’on va droit dans le mur au niveau production d’électricité… Ce n’est vraiment pas nouveau.
    En 1995, j’ai vu partir des ingénieurs en retraites qui parfois étaient considérés comme des sommités dans le domaine du refroidissement dans le nucléaire, certains avaient largement plus de 65 ans à l’époque.
    Aucune personne n’est venue les remplacer.
    J’ai quitté le domaine nucléaire en 1996, mais j’ai gardé des contacts, notamment un beau-frère qui travaille dans l’ASN.
    La France n’a plus rien fait pendant presque 15 ans, la situation était inquiétante depuis très longtemps… Mais il était question de ne plus refaire de nucléaire…

    1. en 1995, en ces fins années 90, ça ne servait plus rien de remplacer ces personnes. Les dernières centrales étaient terminées ou quasiment. Il ne restait que la « peinture à faire »….

      Maintenant, la pertinence des ENR (encore une couche!!!)
      Depuis le début du millénaire, la France a dépensé 120 milliards pour subventionner les éoliennes et PV
      A cause des cotisations, 100€ en salaire net coute presque 200€ pour l’employeur
      Est ce que 2200€ net est un salaire acceptable pour un ouvrier en France? Il coutera 50.000€/an à son employeur
      Idem avec 5000€ pour un ingénieur, et 100k€/an pour son employeur

      Donc payer un ouvrier ou un ingénieur « à rien foutre », ça couterait 50k€ ou 100k€
      Donc payer 10.000 ouvriers ou 1000 ingénieurs « à rien foutre », ça couterait 500M€ ou 100M€
      Donc payer 10.000 ouvriers et 1000 ingénieurs du nucléaire « à rien foutre », ça couterait 600 millions €/an
      Donc si on avait diminué les subventions aux ENR de seulement 10-15%, alors on aurait pu maintenir intact tout notre savoir faire dans le nucléaire, conserver le personnel, les remplacer, entrainer les ouvriers, laisser les ingénieurs faire des recherches de développement, etc… Aujourd’hui, on aurait des ouvriers qui sauraient souder, des ingénieurs qui sauraient lire un plan (ps: assembler une vanne à l’envers!!!). L’entreprise Creusot Forge aurait pu s’entrainer à forger des cuves et couvercles, puis en fabriquer 1-2 par an pour entretenir leur savoir faire. Aujourd’hui, on aurait des cuves exempts de défaut…et on aurait aussi 10-20 cuves déjà prêts dans leur hangars

      Voilà une des raisons pour lesquelles je trouve dommage qu’on a tant fait dans les éoliennes et solaires PV, alors qu’on aurait pu faire bien des choses avec une petite partie de ce budget, pour bien plus d’efficacité à long terme. Qu’aurait pu faire notre CNRS si on leur avait augmenté le budget de 1 milliard € (qui a suffit à construire quelques dizaines d’éoliennes à peine)

      1. Il en faudrait une tous les kilomètres et sur toute la surface du pays pour remplacer toutes nos centrales nucléaires.

        Et encore, lorsqu’il y a du vent…….

        ????

        1. j’avais déjà fait ce calcul
          si on opte pour des éoliennes + stockage/restitution par H2, alors pour remplacer 1 réacteur de 1000MW, il faudrait 1300 éoliennes de 10MW…

  2. est ce que les buldozers sont déjà en action à Fessenheim?

    parce que sinon, il est toujours possible de réappuyer sur le bouton marche
    mine de rien, ce sont 14TWh annuel (avec un taux de charge 90%)

    1. en 2019, le nucléaire a produit 380TWh, avec un facteur de charge de 70%. C’est comme s’ils auraient fonctionné à pleine puissance 70% du temps, et à l’arrêt pendant les 30% restant. Parce qu’il faut du temps pour l’entretien. Parce que les besoins sont faibles en été (et que les PV fonctionnent à pleine puissance en été, et qui de toute façon auraient obligé les autres pilotables à réduire leur production). Parce que la conso baisse la nuit, et que les Suisses ne nous achètent qu’une partie, juste ce qu’il faut pour re-remplir leur barrages STEP. Etc….

      si on les fait fonctionner à pleine puissance 90% du temps, alors mécaniquement, ça aurait produit 490Twh, soit environ +100TWh. Donc si les Suisses ne nous en achètent pas, si nos barrages sont déjà remplis, si les Français ne consomment pas tout, alors le reste de l’électricité nucléaire nocturne pourrait être utilisée pour produire de l’hydrogène, tout comme du surplus nucléaire diurne.

      100TWh d’élect, on peut en produire de l’hydrogène!
      Actuellement, il faut environ 50kWh d’électricité pour produire 1kg H2, avec un « bon » rendement autour de 60%
      50kWh = 1kg H2
      50MWh = 1T
      50GWh = 1000T
      50TWh = 1 million de tonnes H2

      En poussant à fond nos réacteurs, sans chercher à réduire les autres consommations électriques du pays, sans devoir construire des éoliennes, la France peut déjà produire 2 millions de tonnes d’hydrogène (et 3 millions de tonnes si on n’exporte plus chez les autres)

      Le secteur résidentiel en France consomme 150TWh, dont 60TWh pour le chauffage et climatisation
      Depuis 20 ans, la France a dépensé 120 milliards € pour subventionner les éoliennes et PV. On aurait pu subventionner la rénovation thermique des logements et diviser le poste chauffage/clim par 3, par 4, par 5, et donc récupérer une partie de ces 60TWh.
      De même, 20TWh sont utilisés dans les cumulus d’eau chaude. Des panneaux solaires thermiques peuvent produire 100% de l’eau chaude en dehors de l’hiver (et accessoirement éviter le surchauffe sous le toit), et une partie du chauffage en hiver. Encore des TWh récupérables

      Bref, on a de la marge, et pas forcé à signer pour la première offre d’éoliennes venue.

      1. @Wizz
        Jetez un oeil aux propriétaires des principaux champs d’éoliennes et de photovoltaiques et vous saurez qui profite un maximum de ces prix d’achats élevés, financés par un taxe sur l’ensemble des abonnements électriques et gaz. Pour rappel, en France électricité pas chère, mais abonnement et taxes élevées !

        sinon + 100% pour le solaire thermique, et
        + 100% pour le photovoltaique sur tous les toits que l’on rénove, ou neufs.
        Bâtiments privés comme publics, habitation, tertiaire et industrie inclus !

        Cherchez une photo de l’église de Loos en Gohelle, et vous verrez ce qu’il est possible de réaliser quand la mairie est bien gérée par un maire ouvertement écolo depuis des années, élu au premier tour, dans le bassin minier, dans une commune où l’extrême droite n’arrive pas à s’implanter contrairement aux communes voisines !

      2. C’est beaucoup 3 millions de tonnes d’hydrogène ? En consommation je veux dire, on fait rouler combien de camions durant une année par exemple ? Juste pour avoir une idée.

        1. l’hydrogène a tant d’autres usages, nécessaires voire indispensables. Il vaut mieux réserver ce H2 à ces usages:

          -acier.
          https://www.revolution-energetique.com/cette-usine-suedoise-va-fabriquer-de-lacier-vert-grace-a-lhydrogene/
          Il en en a partout. Pas d’acier, pas de construction immobilière, d’infrastructure, de voiture, d’appareils électro-ménager, voire même pas de fourchette ni couteaux. On bouffera donc avec nos doigts…
          Grosso modo, dans le haut fourneau (réduisant le minerai de fer en fonte), il faut 4kg H2 pour remplacer 12kg de charbon (qui émettra 44kg de CO2
          Avec 240 millions de tonnes de H2, les haut fourneaux éviteront d’émettre 2.6 milliards de tonnes de CO2

          -engrais (et indirectement la bouffe)
          https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-producteur-d-engrais-yara-veut-prendre-le-tournant-de-l-hydrogene-20210209
          La production mondiale d’engrais est autour de 200 millions de tonnes, dont 120 millions d’engrais azoté, que l’on fabrique avec de l’ammoniac (et avec de l’hydrogène juste avant)
          La France consomme environ 5 millions de tonnes d’engrais azotés

          Bref, si la France a quelques millions de tonnes de H2 obtenus à partir des surplus d’élect nucléaire, il y a des choses plus intéressantes (et plus indispensables) à faire que d’alimenter des voitures ou camions avec, et encore moins à re-fabriquer de l’électricité lorsque le soleil se couche

        2. 1kg H2 contient 33kWh d’énergie brute
          avec le rendement de la pile à combustible, disons qu’on aurait 15kWh d’énergie mécanique exploitable

          1 litre de carburant contient 10kWh d’énergie brute
          Disons que le rendement du moteur diesel serait de 30%
          1 litre de gasoil donnerait 3kWh d’énergie mécanique exploitable

          Donc grosso modo, retenir 1kg H2 = 5 litres de gasoil
          Disons qu’un camion consommerait 25 litres/100km, soit 5kg H2

          5kg = 100km
          1kg = 20km
          1T = 20.000km
          1000T = 20.000.000km
          1 million de tonnes = 20 milliards de km

          La marchandise peut emprunter le train. Ce sera plus contraignant que la souplesse des camions, mais pas mortel non plus. Juste quelques contraintes à accepter
          En revanche, pas d’engrais azotés, et instantanément, la production céréale sera divisé par 4 ou par 5. La France est un grand exportateur agricole. Sans engrais azoté, l’année suivante, la France crève de faim, devra mettre 10% de sa population dans l’agriculture, et multiplier les terres cultivées par 4 ou 5. Et aussi avec 4 ou 5 fois plus de tracteurs, d’irrigation, de pesticide… Et bien entendu, le prix de la nourriture sera aussi à multiplier par 4 ou 5….

          Sans engrais azoté, la France telle que nous vivons, telle que nous connaissons n’existera plus (sauf les vieux papis centenaires qui ont connu cette période d’avant guerre)

          Bref, il y a beaucoup beaucoup beaucoup plus indispensable, de mieux à faire de l’hydrogène que dans des voitures des particuliers qui souffrent tant de devoir attendre trop longtemps pour recharger leur voitures électriques (ou qui ne partent pas en vacacnes avec)

          1. Merci pour les réponses détaillées. Oui pas de soucis pour faire autre chose de plus utile, c’était surtout pour avoir un ordre d’idée. Parce que 3 millions de tonnes c’est un gros chiffre, mais un chiffre seul ne veut rien dire.

            Par exemple je trouve un résultat disant qu’il y a 350000 poids lourds immatriculés en France.
            Si je multiplie 350000 par 500km/jour par 200 jours ouvrés, ça donne 35 milliards de kilomètres, et là 3 millions reste un chiffre honorable mais déjà bien entamé (même si tous les camions ne roulent pas forcément tous les jours et ne font pas forcément 500km).

            Et comme tu dis il vaudra mieux localiser au maximum les productions pour limiter les transports et garder l’hydrogène pour d’autres choses plus difficilement remplaçables.

          2. https://fr.statista.com/statistiques/487045/consommation-gazole-poids-lourds-francais-france/

            Les poids lourds en France consomment environ 7 millions de m3 de gasoil

            N’y sont pas les gros utilitaire genre Master, Ducato dont beaucoup servent aux transports express. Ces utilitaires ne sont pas concernés par les limitations de durée de conduite, ou interdiction le week end… Et ces utilitaires, il y en a à profusion!

            https://www.sncf.com/fr/groupe/fournisseurs/organisation-entite-achats/energie-traction-et-sites
            On apprend aussi que les locomotives diesel de la SNCF consomment 165 millions de litres de gasoil

            Donc estimation à la louche, les transports de marchandise par route (poids lourds + utilitaires) et les locomotives diesel consommeraient dans les 10 millions de m3 de gasoil, soit environ 2 millions de tonnes de H2, ayant consommé environ 100TWh d’électricité

            A titre de comparaison, les éoliennes et solaires en France ont produit environ 40TWh. Il faudrait multiplier les éoliennes et PV par 3 pour que la France ait des trains H2-ENR (hydrogène produit par des énergies renouvelables), des camions H2-ENR, des utilitaires H2-ENR, des cargo H2-ENR. Donc à ceux qui pensent qu’on en produira avec « des surplus ENR », c’est du délire yakafokon, même pas en rêve…

    2. Le problème de Fessenheim c’est que de l’autre côté du Rhin c’est l’Allemagne et ils ne sont pas très chaud à voir pousser un EPR à leur frontière. Maintenant c’est en France donc à voir si au moment de prendre la décision « nos » politiques voudront vexer un voisin (perso vu tout les « sales » coups qu’ils font au niveau industriel tant pis pour eux!)

    3. @wizz
      la centrale bretonne est toujours debout alors qu’elle a été coupée en 1985, alors les buldozers ne sont pas prêts de démarrer !

      1. @Emmanuel : Brennilis est un laboratoire avec un « contrat » jusqu’en 2040 😉
        Le prochain décret devrait être signé en 2022 pour 17 ans (donc aller à 2039).
        Mais les bulldozers sont déjà passés en partie puisque pas mal d’éléments ont été démantelés (les échangeurs de chaleurs, certains bâtiments, la station de traitement, etc.)
        En gros, reste le réacteur et le bâtiment qui l’abrite.

    4. les Bretons sont des « anti-X » par excellence, des anti-tout, y compris sur les travaux de démantellement de cette centrale

      les Américains ne sont pas plus débile que nous, ni plus intelligent
      ils ont démantelé une centrale en 7 ans, pour environ 1/2 milliard €

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Maine_Yankee

      maintenant, si Fessenheim n’a pas encore commencé les travaux de démolition, si le prochain président a des burnes suffisantes, ce serait toujours possible de la réallumer, d’autant plus que cette centrale venait de terminer des travaux décenaux, avec l’objectif de prolongation à 50 ans, et que l’agence ASN n’avait trouvé rien à redire sur sa sureté post-travaux

  3. une preuve de plus que rien n est prevu et que le 100% ve est une utopie.

    il faudrait aussi redemarrer astrid pour traiter nos dechets surtout hein macron apres l. avoir arreter en 2019.

    Voila ce que l on lorsque l on laissz faire les escrolos

    1. Astrid n’offrait aucune garantie surtout vu les couts que cela aurait pu engendrer, Macron a fait tapis sur la fusion qui est une option a plus long terme.

      1. pourtant les chinois sont proche de la.finalisation et nous aurions pas mal d energie avec tous nos dechets.

        La fusion c est bien mais on est loin d. une application (2050 semble hypothetique)

    2. Une flotte de VE de 20 millions peut se recharger sans avoir besoin de plus de production @Klogul, surtout que les 3/4 seront aux 3/4 déjà pleins.
      Pour le quotidien… Pas le jour du départ en vacances le 1er août.
      Combien de VE en circulation aujourd’hui ?

    3. ah bon d ou sortez vous ca? il faudrait que ces 20 millions de vehicule soit equipes de smart charging et branché au travail!

      Clairement j y crois moyen

      1. klogul
        -pour ceux qui ont une maison avec garage, la question de la recharge ne se pose pas. Idem pour immeuble, presque pas (selon la réticence des voisins…)
        -la plupart des parkings en surface en ville est relativement facilement électrifiable. Il y a souvent des lampadaires, et le passage en LED a diminué leur puissance par 10 au moins, libérant le restant de puissance disponible à autre chose, comme recharger des voitures électriques, ou PHEV. Sinon un peu plus de travaux pour accéder au réseau d’élect enterré sous les trottoirs
        -certains entreprises ont des places de parking pour leur employés. Là pareil, un réseau électrique est déjà là, ou pas très loin. Idem pour les supermarchés, les cinémas, etc…

        Bref, on peut électrifier massivement nos parkings de « simples prises élect » à 16A, ou 20A, ou 32A.
        Quand on est au boulot, sauf les VRP, sinon la voiture reste sur place pendant 8 à 10h. Et sauf pour ceux qui habitent très loin du boulot, sinon 10h à 10A devraient suffire pour compenser l’élect consommée pour venir au boulot.
        Quand je vais au cinéma, c’est pour 3h de stationnement (et il est hors de question que je ressorte pendant le film pour débrancher et libérer la place, donc inutile les superchargeurs au ciné ou équivalent)
        Quand je vais en ville, c’est pour faire des choses, qui prend un certain temps. Donc pourquoi pas faire un biberonnage pendant cette durée…

        Bref, on peut construire un grand réseau de recharge lente pour refaire le plein des voitures électriques à chaque fois qu’elles seraient stationnées, et à chaque fois qu’il y a du courant disponible sur le réseau (donc hors pics de conso). On connait tous le principe des heures creuses, avec un signal envoyé par EDF pour mettre en marche ou à l’arrêt nos appareils. On pourrait en faire de même pour ces parkings électrifiés. Cela coutera de l’argent, mais surement moins que les 120 milliards € qu’on a déjà mis dans les éoliennes et PV. Bref, ne pas faire comme les Allemands, avec des éoliennes au nord (là où il y a plus de vent) et les consommateurs au sud….et en ayant oublié de construire des lignes HT pour amener cette élect.

        Bref, pas besoin de VE smart charging approval. EDF sait s’il y a de ma marge ou pas, et allumera plus ou moins ces prises, avec une rotation éventuellement si jamais tous ne peuvent être en marche en même temps, ou donner la priorité aux stationnements à courte durée par rapport aux stationnements à longue durée (ceux au boulot)

        1. donc recharge pendant la periode de pic… bravo sgl on tombe pile poil dans le scenario noir.

          Sans smart chargerging cela ne fonctionnera c est la verite et encore peu de voitures sont doter d un smartcharging reversible alors de la a arriver a 20 millions de voitures equipes…

          Bref business as usual on se base des hypotheses bancales et on espere que ca va fonctionner (planification a la jean claude duss)

          1. klogul
            le smartcharging reversible, c’est dans le cas où la France disposerait massivement de moyens de production électrique intermittente, et dont on utiliserait les voitures électriques comme moyen de stockage. C’est idiot comme principe. Ça accélère l’usure de la batterie, réduit son autonomie, anticipe son remplacement. Et si le vent ne souffle pas depuis plusieurs jours, et pas avant plusieurs jours, alors je doute qu’il y aurait des citoyens automobilistes modèles qui accepteraient de restituer au réseau le peu restant d’élect de sa batterie

            en revanche, le « smartcharging non reversible », c’est tout à fait faisable. Quitte à stationner quelque part pour plusieurs heures, alors autant en profiter pour recharger sa voiture. Le smartcharging dans ce cas là consisterait à communiquer avec le réseau sur l’état de sa batterie, sur la durée de stationnement, afin que l’on privilégie cette voiture en priorité. Celui qui est à 90% n’a pas besoin d’être rechargé en priorité. Idem pour celui qui vient d’arriver au boulot, et qui ne repart pas avant 10h de taff. Et pour la communication, nul risque de saturer le réseau 4G, nulle nécessité du réseau 5G. Le CPL via le cable électrique fera parfaitement l’affaire

        2. « la plupart des parkings en surface en ville est relativement facilement électrifiable. »
          Le monde de Oui-Oui, de @ wizz. 😉 😀
          …la vérité est que c’est ULTRA compliqué de charger une VE en ville !

  4. Pour ceux qui voudront parler de l’éolien, juste un rappel les appels d’offre pour les 1ers parc éoliens offshore en France ont été lancés en Juillet 2011, plus de 10 après aucune éolienne n’a encore été montée!
    Donc même si le nucléaire n’est pas parfait en termes de délais, l’éolien ce n’est franchement pas mieux, plus de 11 ans pour poser une éolienne en mer c’est hallucinant, on parle de poser une fondation dans une mer « peu » profonde et relier le tout avec un câble rien de bien compliqué?

  5. emmanuel
    même ça, je reste réticent sur ces PV

    -à la belle saison, et spécialement l’été, les PV produisent le max d’élect
    -à la belle saison, la conso (domestique) élect baisse
    -l’été, une partie de nos activités économiques est….en vacances, donc moins de conso élect
    -nos centrales nucléaires, dimensionnées pour l’hiver, seraient en sur-sur-sur-capacité en été, (ps: dans cette hypothèse où elles fonctionnent à fond tout le temps pour son surplus pour produire du H2 ou autres)

    On aura donc un très très très très gros surplus d’élect en été. Cela nous obligerait donc à dimensionner les électrolyseurs en conséquence pour absorber ce méga pic surplus estival

    Un exemple simple
    Supposons qu’une centrale nucléaire a un surplus journalier de 24kWh en été
    On aurait investi dans le solaire, qui aurait aussi le même surplus, 24kWh en été
    Avec ce surplus, on fabrique du H2
    A première vue, ça revient au même
    Sauf que le surplus nucléaire s’étale sur 24h, soit une puissance de 1kW. Je dois m’équiper d’un électrolyseur dont la puissance est de….1kW
    Le soleil produit la même quantité de surplus d’élect, mais qui se concentre sur 8h. Cela m’obligera à m’équiper d’un électrolyseur 3x plus puissant! A grande échelle, cela reviendra à 3x plus d’investissement dans les électrolyseurs (ps: et à ses employés, il n’y aura pas de congé en été, puisque les électrolyseurs fonctionnent à bloc!)

    .
    Voilà.
    Avec des PV massivement installés sur les batiments, et avec le surplus des centrales nucléaires, avec la baisse des activités, etc…. on devra s’équiper d’un très gros parc d’électrolyseurs pour absorber ce surplus en été
    Et en hiver, moins de soleil, plus de conso d’élect, moins de production PV, moins de surplus nucléaire, ce très gros parc d’électrolyseurs fonctionnerait au 1/2, ou à 1/4 de sa capacité. Ce serait du gachis d’argent.

    Bref, pour un même budget, au lieu des millions de maisons, de batiments équipés de PV sur le toit, je préfère la construction de quelques réacteurs supplémentaires, dont la production est plus régulière, et donc tout ce qui s’en suit, tout ce qui en dépendent

  6. Wizz, tu-as souvent défendu ici qu’il n’y avait pas de pb pour passer au tout élec, que les Pic en hiver n’était pas un pb…etc. Tu nous as expliqué plein de solutions que je ne vais pas énumérer (genre ma voiture alimente le réseau, heures de charge décalé…etc). C’est moyen quand même.

    1. canwers

      en terme de quantité d’électricité, il n’y aura pas de problème pour un parc de 10 millions de VE, ou 20 millions, voire même 40 millions. J’en ai fait la démo, Thibaut aussi, et quelques autres aussi.
      En revanche, j’ai toujours dit que notre mode de vie ne sera plus conservée, comme par exemple des millions de personnes partent en vacances au même moment. Ce ne sera pas possible avec des millions de voitures élect cherchant à se recharger rapidement ces jours là. Il faudra accepter de faire le trajet en 2 jours, utiliser la nuit intermédiaire pour recharge lente. Ou sinon changer de mode de vie, ne pas partir en vacances lointaines en voiture.

      Oui, les pics de conso en hiver sont un problème…ou pas (pas un gros problème insurmontable).
      En Sibérie oui, leur pics de froid durent 4 mois non stop. Mais chez nous, c’est quelques jours seulement. On pourrait construire quelques STEP de plus, afin d’avoir quelques jours de fonctionnement en continue, ou supporter un très gros pic en début de soirée, avant de se re-remplir dans la nuit, ou quelques jours après avec le surplus nucléaire (le vent par contre, on n’est pas sûr qu’il y aura du vent dans 2 jours, ou dans 5 jours….)
      Déjà, pas de VE à recharger en mode directe, mais avec une « autorisation » selon la disponibilité du réseau.

      On peut aussi faire un abonnement élect de façon ADSL, asymétrique. On peut avoir 10Mb/s, ou 25Mb/s, ou 100Mb/s en flux descendant, mais seulement 1Mb/s en flux montant. Et impossible de dépasser cette limite de l’abonnement. Et donc on pourrait avoir un abonnement élect qui autoriserait 6kW garanti h24, et 12, ou 18, ou 30kW en heure creuse où EDF sait qu’il a une très grosse marge de manoeuvre.
      Actuellement, si j’ai un abonnement de 18kW, alors je peux ne consommer que 6kW aux heures de pointe (parce que je serais un citoyen modèle) et brancher ma voiture élect le soir plus tard pour profiter des heures creuses. Mais je peux aussi forcer son fonctionnement, et taper 18kW en acceptant de payer plein pot au tarif heure pleine (qui franchement n’est pas si différente, si dissuasive). Personne ne peut me l’empêcher. Je peux participer à aggraver le pic de conso en début de soirée
      En revanche, avec un abonnement asymétrique, je n’aurai que 6kW aux heures normales. Je ne pourrai pas consommer plus, et donc ne pourrai pas aggraver le pic de conso

      On a un gros pic de conso en début de soirée parce que tout le monde rentre chez lui, allume des appareils, en augmentant le niveau de chauffage. Forcement, le pic est grand. Mais au lieu d’avoir dépensé 120 milliards € pour les éoliennes et PV, on aurait pu subventionner l’isolation des batiments et logements PAR EXTERIEUR (à chaque fois que c’est possible, c’est à dire tous sauf les batiments historiques). Ces batiments consommeront moins d’énergie, moins d’élect. Et surtout, ayant une très forte inertie thermique, on peut forcer le chauffage en début de l’après midi, et le couper en début de soirée. Le chauffage représente 10% de la consommation d’élect, mais beaucoup plus en terme de puissance

      Bref, on peut passer massivement en voiture élect, voire toutes. C’est possible dans avoir besoin de construire 100 réacteurs nucléaires supplémentaires. Mais cela nécessite d’avoir fait des choses au préalable (réduire les variations de consommation, en ayant isolé ITE par exemple…), en étalant le plus possible les consommations d’élect (ex: électrifier tous les places de stationnement), accepter de construire quelques barrages STEP (….en embauchant quelques dizaines de milliers de CRS, ou espérer la compréhension des gens), en renonçant partiellement à notre mode de vie (moins de longs trajets en voiture, et tous en même temps…)

  7. Ça sera rigolo dans 20 ans quand il faudra choisir de brancher son VE ou son portable afin d’éviter que Linky vous limite votre arrive électrique ! Pour l’avoir vécu suite à mon déménagement après une erreur de finalisation EDF de mon contrat, ce bon petit linky comme un bon soldat qu’il est nous a limite à 1K de puissance ! Pour rappel c’est quand même le but de l’outil, réguler la puissance des habitations en fonction du réseau…

  8. Ce que je trouve ahurissant c’est qu’on décide de supprimer des énergies (fossiles) sans prévoir de les remplacer. De la part des écolos rien d’étonnant mais un chef de l’état ?
    Gouverner c’est prévoir mais pas seulement d’être réélu.

  9. Bon, visiblement, personne dans les cercles dirigeants ne veulent tenir compte de la déplétion de l’uranium, mais cela, c’est habituel, et le bredin Elyséen ne s’est pas aperçu que tout le biotope économique qui gravitait autour de la construction des centrales avait disparu, que sa reconstitution avec l’EPR de Flamanville, visiblement, c’était pas ça. De toutes façons, les EPR, c’est trop compliqué, visiblement.
    Je rajouterais aussi, la dépendance aux importations. Dépendance européenne qui atteint 97 % pour le pétrole, 44 % pour le charbon et 90 % pour le gaz. Là aussi, effectivement, le nuke fait beaucoup mieux : 100 %.
    Il parait qu’on sera prêt à construire des réacteurs EPR. Vu que le premier n’en finit jamais de se construire, j’ai comme un doute.
    Vu que les ressources REELLES en uranium ont l’air de se contracter furieusement, j’ai comme un doute.
    Vu que les Zusa étant en manque d’uranium (2 % tout de suite, 50 % bientôt), et qu’ils vont certainement tordre le bras de leurs larbins canadiens et australiens, j’ai comme un doute.
    Construire des centrales nucléaires désormais, c’est acheter à grands frais beaucoup de regrets. Pour ce qui est des grands frais, EDF viennent de paumer 400 millions d’euros. Vous pouvez casser vos tire-lires, vos tire-francs et vos tire-euros.
    Certains prétendent que le pétrole et le charbon feront partie encore longtemps de notre avenir. C’est vrai. Mais avec un bémol. Il y a une énorme différence entre 100 millions de barils/jour et 20. Parce que 20 millions de barils, ça permet de quoi ? Faire fonctionner l’agriculture, l’industrie extractive, mais pas les voyages, les croisières, et à peine le commerce mondial réduit à un moignon.
    Le ministre, lui, même s’il bavasse sur le richofemenclimatic, ça ne l’empêche pas de partir deux jours en vacances en Espagne, en avion bien sûr, les efforts étant pour les gueux. La ministre, elle, a pour habitude de consommer pour des vacances futiles l’énergie que consomme une personne normale en une année. Corruption de comportement, là aussi.
    Loi de Pareto aussi. 20 % de la population consomme 80 % de l’énergie, et 1 % doit en consommer 40 %.
    Dans le monde actuel, la mobilité est indispensable, sous peine d’être déclassé. Le bobo écolo de centre ville peut penser (première erreur, un bobo écolo, ça n’est pas doté du pouvoir de penser), qu’il sauve la planète avec son ridicule tri et son ridicule transport en commun, le prolo, lui, doit prendre sa bagnole. Manque de bol, la production s’est effondrée. Et sans doute, ne reprendra pas, du moins, pas au niveau antérieur. Les prix de la bonne occase ont flambé. La désorganisation du secteur fait qu’il se stabilisera à un niveau bien inférieur. Comme le schéma économique n’est pas revu, du moins, pas encore, la voiture est encore indispensable à celui qui est encore actif. Après, bien entendu, on va assister à une contraction du parc automobile, après l’usure naturelle. Moralité, des tas d’os vont se trimballer tant qu’il y aura du pétrole.
    D’ailleurs, visiblement, l’approvisionnement en engrais n’est pas assuré. Plantez des champs entiers de topinambours, devenu plat de luxe (pensez 6 euros le kilo !) qui a l’avantage d’être le plat du fainéant par excellence. Une fois planté, plus besoin de s’en occuper !
    Mais il est des raisons d’être optimiste : « Comme en France on ne produit et on exporte plus rien, nous ne subirons pas les effets du gros ralentissement chinois. Ça a du bon d’être des looser ! » ( Mike Borowski ) .
    Quand on a connu la mythique crôassance et que le formatage des politiques n’a pas évolué, qu’on a menti pendant 40 ans, qu’on se sent lié par le mensonge et plus par la réalité, la vérité de la crise géologique est politiquement inavouable.

    1. salva

      Pour le pétrole, tu as très bien mis le point sur un détail important: il y a une différence entre 20 et 100 millions de barils par jour. Ce n’est pas pareil. C’est la dose qui tue. Quantifier une chose permet de voir son importance

      Mais plus haut, tu critiques le nucléaire dont l’importation est de 100%, tout en ayant oublié de quantifier le volume. Oui, on importe 100% de l’uranium consommé,mais c’est très peu en quantité. Il vaut mieux importer 100% de l’uranium plutôt que « seulement » 50% du pétrole

      ENsuite, merci les écolo ayant forcé la fermeture de Superphoenix. Nos réacteurs ne consomment que l’U235, qui représente 0.7% du minerai, laissant de côté 99.3% d’U238 (je fais cadeau de quelques kilo d’U238 transmuté en Plutonium 239). Avec Superphoenix, les importations d’uranium auraient diminué d’un facteur de 100, ou auraient permis de faire durer 100x plus longtemps (à iso consommation).

  10. c’est clair que la conso électrique va augmenter plus fort qu’on ne le pense…..et les infrastructure ne sont pas du tout adaptées…. pour le VE…ça peut recharger la nuit…. donc pas trop de soucis… par contre, les pompes à chaleur en lieu et place des chaudière fioul et gaz…. ça risque de piquer dans quelques temps quand hiver bien froid….avant on gardait sa « vieille » chaudière en relais pour les grands froid…. ça ne sera plus autorisé….mais l utilisation de l électricité grandit, avec toute la technologie qui nous envahi, et la possible réindustrialisation.. et les usines vertes….on rajoute la blokchain, les cryptomonnaies… etc etc…. bref… on manque de matière grise et de volonté pour étudier le problème….

    1. rger la nuit
      Une pompe à chaleur peut très bien remplacer une chaudière…avec quelques opérations préalables.

      Avec une chaudière fuel, pour avoir une puissance de 20kW, il suffit….de pomper 2 litres de fuel par heure jusqu’au bruleur. Et pour avoir 30kW, ce seront 3 litres par heure. Etc…. C’est très facile d’obtenir une forte puissance instantanément, au moment où on en a besoin, genre en rentrant chez soi en fin d’après midi. Et donc les chaudières fuel sont très simples, et pas besoin de gros ballon tampon.

      En revanche, pour ceux qui auraient une petite chaudière, de faible puissance, il est parfois nécessaire d’avoir un ballon tampon, un ballon d’eau que l’on aura préchauffé précédemment, pour que si nécessaire, on pourrait utiliser toute la puissance de la chaudière pour le chauffage, tout en ayant de l’eau chaude pour la douche

      En électricité, pour avoir une puissance équivalente, il faudrait donc un abonnement de 20, de 30kW, qui engendra un fort appel, un gros pic. Cumulé avec des millions d’autres consommateurs, ça fait de gros pics de conso pour le pays. Mais là aussi, on n’est pas obligé de faire fonctionner la PAC en temps réel, à fournir toute la puissance requise en temps réel. On peut avoir le complément via un ballon tampon

      Par exemple, pour chauffer 1000 litres d’eau de 30°C à 60°C, il faudra apporter 35kWh d’énergie. Et inversement, en redescendant de 60°C à 30°C, ces 1000 litres vont rendre 35kWh de chaleur
      Une cuve de 2000 litres d’eau, avec son isolant, ça prend à peine 1m² au sol (jusqu’au plafond), et peut restituer 70kWh de chaleur à un plancher chauffant. On peut donc forcer la pompe à chaleur à fonctionner pendant la journée, afin pouvoir s’arrêter pendant 3-4h pendant le pic de conso en début de soirée (ps: et comme bonus, avec une température plus élevée pendant la journée, ce sera d’autant de gain favorable à la PAC, au lieu d’un rendement moindre lorsqu’il fera plus froid en début de soirée. On pourrait même réserver la puissance électrique de son abonnement la nuit pour sa voiture électrique, et accumuler de la réserve de chaleur avec sa PAC pendant la journée

      Et bien entendu, avant tout changement du moyen de chauffage, passer d’une chaudière à une PAC, voire à des radiateurs électriques, il faut d’abord isoler. Actuellement, la France dépense plus de 7 milliards d’euros chaque année pour subventionner les éoliennes et panneaux solaires. C’est 7000€ d’aide possible pour 1 million de foyers, ou 14000€ pour 500.000, ou… Donc aider les gens à isoler leur logement (ITE), éventuellement plus 10m² de panneau solaire thermique. La suite, ça viendra tout seul (prix du fuel cher, ou entretien couteux de la vieille chaudière…)

      1. « il faut d’abord isoler », c’est même par là qu’il faut commencer.
        Pour une maison de 100 kW il faut effectivement de l’ordre de 24 kW de puissance pour maintenir 19 °C par -7 °C.
        Par contre avec une maison BBC on tombe à 3 à 6 kW et avec une maison passive on tombe à 2 à 3 kW de puissance.
        C’est idiot de changer sa chaudière puis ensuite d’isoler. Une chaudière ou une PAC ne sont pas suffisamment modulante pour réduire la puissance à la puissance nécessaire, démarrer, arrêter redémarrer cela va baisser le rendement.
        Ensuite pour 2 à 3 kW de puissance surtout quand on sait que le besoin va avoir lieu le matin juste avant le réveil pour remonter la th après la nuit et pour des T° extérieurs inférieures à 7 °C en moyenne journalière qui plus et au moment où les T° sont les plus basses on peut se poser la question de la pertinence d’une PAC. Alors si en plus il faut lui associer un ballon tampon, les émissions de GES de construction s’envolent.
        In fine la PAC c’est la même escroquerie intellectuelle que la VE.

        1. christophe

          un ballon tampon, c’est une cuve en acier, paroi mince, avec quelques cm d’isolant autour

          alors oui, une PAC associé avec un ballon tampon, cela ne fera qu’augmenter l’énergie nécessaire à la construction de l’ensemble. Mais c’est quand même peanut, surtout rapporté à la durée de vie.

          j’ai déjà dit. Cette PAC fonctionnera pendant la journée, profitant une température journalière plus clémente, donc meilleur rendement, meilleur COP. Il fonctionnera plusieurs heures de suite, et rechargera le ballon tampon d’eau chaude et/ou chauffer aussi le plancher chauffant. Un ballon de 1000 litres à 60°C pourra restituer 35kWh de chaleur, de quoi tenir presque 24h pour une maison basse conso limite passive. Et pas besoin de redémarrage : la régulation thermique (apporter la quantité de chaleur nécessaire à la maison), ça se fera avec le circulateur autorégulé qui prendra la quantité d’eau chaude nécessaire du ballon tampon. Entre l’inertie thermique des dizaines de tonnes de béton et brique de la maison, puis le ballon tampon, il se passera une plombe avant que ses habitants aient froid

  11. En tout cas il n’est pas encore question de faire chez nous les centrales de quatrième génération à sels fondus, et la Chine est déjà là dessus !!
    Notre EPR va produire vraiment de l’électricité dans quelle année ?? Nous allons commencer à construire d’autres avant d’avoir terminer la première…
    Messieurs les spécialistes du nucléaire arrêtez de vous foutre de notre gueule OK !!
    Les premiers incidents sont déjà répertoriés sur l’EPR chinois !!
    Deuxième foutage de gueule…
    Le prochain gros incident sur une de nos vieilles centrales par défaut de MAINTENANCE (malgré l’ASN) et tous ces projets bidons politiques…vont s’arrêter net (pour causes psychologiques) ou reportés à la saint Glingling !!
    Troisième foutage de gueule…

  12. Pour tout ceux qui s’intéressent à la question de l’incident sur l’EPR chinois « Le Monde Eco » en parle en détail cette semaine…et l’EPR chinois est toujours à l’arrêt. Notez que c’est un domaine de compétence de la France, et nous sommes bloqués (par les US) pour intervenir, car la recherche fondamentale est d’origine américaine.
    Voici un extrait de l’histoire:
    « …Pourtant, le 22 juillet, à l’issue d’un conseil d’administration avec son coactionnaire chinois TNPJVC, EDF reconnaît, dans un communiqué laborieux, que « les procédures d’EDF en matière d’exploitation du parc nucléaire français conduiraient EDF, en France, à mettre le réacteur à l’arrêt », et prend soin de souligner que, « à Taishan, les décisions correspondantes appartiennent à TNPJVC ». Le « partenaire » chinois attendra encore une semaine pour annoncer la fermeture du réacteur, officiellement pour « faciliter la construction du réseau électrique de la région » ! Taishan 1 est depuis toujours à l’arrêt, alors que Pékin doit affronter une grave pénurie énergétique due au manque de charbon… »

    Donc en France la panne serait considérée grave…
    Les initiés aurait tout pigé…et le populo continuera de ce voir écrire que des conneries ou voir la poussière (dangereuse) passer comme d’habitude sous le tapis !

    1. Taishan-1 (EPR) a produit 12 TWh en 2019, ce qui en fait le réacteur nucléaire le plus productif au monde.

      Les Chinois sont un peu légers sur les normes de sécurité… il y a eu quelques pépins qui auraient mérité un arrêt pour la sécurité, les chinois ont voulu continuer la production d’électricité grâce à la redondance de sécurité.
      @jdfor, c’est en forgeant qu’on devient forgeron… On n’a plus « forgé » pendant plus de 15 ans… On n’a plus « forgé » pendant plus de 15 ans…

    2. Ce problème chinois est un problème de combustible (des pastilles, des gaines pas étanches), et non un problème du réacteur

  13. Amiral et sgl sont d accord pour avoir prés de chez eux des sites d enfouissement des déchets radioactifs si besoin. ??

    1. Moi oui en tout cas. Ce sera toujours moins de radioactivité ambiente que si j’habitais en bretagne (roche granitique) ou à côté d’une centrale à charbon.

    2. En France, devient déchet radioactif presque tout et n’importe quoi. Une infirmière pratiquant la radiographie avec des gants verra ces derniers partir dans un container estampillé déchet radioactif (je charie un peu, mais c’est presque ça)

      En fait, l’ensemble des déchets radioactifs dangereux peut entrer dans un gymnase.
      Ces déchets sont vitrifiés, mis dans des emballages/futs de plomb, d’acier inox, de béton. Le tout sera stocké dans une couche d’argile dont l’eau n’a pas pénétré depuis plusieurs millions d’années. Il faudrait que les emballages se montrent défaillants, et que de l’eau traverse plusieurs centaines de mètres de roche argile et entraine les matières radioactives vers une nappe phréatique…. Entre temps, l’humanité aurait pu se faire une dizaine de guerre mondiale

      On se prend peur avec la manière dont les déchets nucléaires sont traités, sont stockés. Mais sachez qu’on ne prend pas autant de précaution pour des déchets industriels qui sont autant voire plus dangereux. Arsenic, cyanure, métaux lourds, produits chimiques sont stockés avec des simples futs acier, qui vont rouiller dans quelques années, dans des anciens mines pas très étanches, etc…

      Bref, j’ai infiniment moins peur des déchets nucléaires que des déchets industriels…

      1. De mémoire, les déchets nukes ultimes par Français c’est l’équivalent d’une pièce de 2€.

        Trouvé sur sfen : « La masse totale de déchets radioactifs de haute activité à vie longue qui représentent 95 % de toute la radioactivité générée par l’énergie nucléaire en France est de moins de 10 tonnes ».

        En volume, c’est 3650 m3.
        Soit 55 ml par habitant.
        Une piece de 2€ c’est 1,145 ml. Donc en gros c’est même moins qu’une pièce de 2€ par FR et par an.

        1. juste un petit rajout, permettant de mieux « visualiser » la quantité de déchet radioactif (celle qui nous emmerde vraiment)

          1 tonne d’eau, c’est 1 m3
          10 tonnes d’eau, c’est 10 m3
          ces radioactifs pesant 10 tonnes, ce sont des métaux, donc plus dense que l’eau, donc occupent moins de 10 m3, bien moins que 10 m3

          donc 3650 m3, c’est avec l’emballage, avec la vitrification, le fut en inox, le container en béton armé… Tout ce volume entre dans un gymnase

          quant à la matière radioactive proprement dite, sans l’emballage, moins de 10m3, ça entrerait dans un simple utilitaire Master, un simple camping car, voire dans un Expert.
          10 tonnes d’acier, c’est moins de 1.5 m3
          10 tonnes d’alu, c’est moins de 4 m3
          10 tonnes de truc-ium, c’est juste quelques petits m3 à gérer

          1. @Wizz : précisions utiles oui. Mais, il est utile de considérer l’ensemble des déchets avec leur protection, sauf à les imaginer enfouis « nus » à « 2000 m de profondeur » (lire loin de nous).

            Pour les dimensions qui contiennent ce volume (on a du mal à voir 3650 m3 en fait), il tient près de 8000 m3 dans l’Olympia (sous grill) par exemple.
            Sans doute plus parlant encore, si on prend un appartement Haussmannien avec 3 m de hauteur sous plafond, et 70 m2 au sol, c’est moins de 18 appartements…et ce, depuis que l’on a lancé nos programmes civils.

            D’ailleurs, ceux qui sont anti nuke le sont ils aussi pour la très grande majorité (quasi totalité en termes de déchets) des utilisations, à savoir la médecine ?

          2. évidemment qu’on ne va pas manipuler et entreposer les déchets radioactifs à nu
            mais parler de « poids net », de « volume net », ça permet de voir que c’est très très très peu

  14. à part SGL, sinon quelqu’un a t il déjà vu des rues sans éclairage public?
    https://www.automobile-propre.com/wp-content/uploads/2020/03/APA0320_bSiemensW9.jpg

    et puis, l’électricité arrivant dans tous les appartements, ça vient comment?
    Bolloré, pour ses bornes à Paris, a t il dû construire un réseau d’électricité, ou s’est il contenté de se brancher sur les cables électriques sous les trottoirs (d’où cette limitation, cette faible puissance)
    est ce vraiment difficile, insurmontable de construire le long des trottoirs des « simples prises élect 16A »?

    1. à part @wizz, qui a déjà vu dans sa ville où l’on pouvait brancher sa VE sur un lampadaire ?
      @wizz… Le roi de Yakafokon.
      Sinon je suis d’accord sur le principe, mais je fais quoi… Je vais chez Leroy merlin pour m’acheter une scie sauteuse et du matos électrique et je me fabrique ma prise sur le lampadaire en bas de chez moi !?
      Si l’état avait vraiment mis les moyens pour la recharge de VE dès les années 80, on n’en serait pas là… Même en 2021, c’est d’un complique de recharger sa VE…. Je connais des gens qui possédaient une VE en ville et qui sont revenus à la VT uniquement pour les problèmes de recharge en ville… Alors qu’ils étaient satisfaits de la VE… C’est quand même grave et incroyable !?

      1. tu ne fais rien en tant que simple électro-automobiliste

        en revanche, si vous êtes plusieurs centaines de milliers d’électro-automobilistes….et autant d’électeurs, alors surement que les administrations locales vous accorderont davantage d’attention

        bref, je l’ai dit
        techniquement, ce n’est pas très très très difficile de monter un ‘petit’ réseau de recharge à faible puissance pour de nombreuses places de stationnement dans des grandes, très grandes villes

        mais ce budget, la mairie a d’autres priorités, a des domaines où il y a beaucoup de « pouvoir de nuisance » (beaucoup de gens, dont le mécontentement peut faire mal au pouvoir en place).

        Par exemple, 1% d’automobilistes parisiens seraient en élect. C’est bien. On pourrait construire un réseau de recharge pour eux
        Mais peut-être que 10% des Parisiens souhaitent avoir un accès plus aisé pour se rendre au Parc des Prince.
        En tant que Maire et souhaitant se faire réélire (ou futur maire si de bonnes promesses pendant la campagne électorale), tu ferais quoi?

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