En effet EDAG n’est pas à proprement parler un studio de style comme on l’entend souvent avec les studio italiens comme Bertone ou Ital Design. Cette société allemande est un bureau d’étude indépendant actif dans les domaines automobiles, et aéronautique et travaille pour la plupart des constructeurs automobiles européens. Le désormais traditionnel concept présenté à Genève est l’occasion de montrer son savoir faire dans le domaine automobile.
L’objet du LUV n’est donc pas de servir de démonstration stylistique (ouf!), mais essentiellement technique. Ainsi, la réalisation du LUV à partir de la GL utilise 90% de composants du modèle de série. Par exemple, l’extension du plancher de 512 mm a été réalisée à partir de pièces déjà existantes pour la GL, tandis que les chapelles de roues sont inchangés et le mécanisme de la ridelle repris du hayon existant. Le but est ainsi démontrer que la réalisation de véhicules de niche à faible production, dérivés de modèles existant, peut être économiquement viable.
La plateforme arrière est habillée de teck, un matériau que l’on retrouve sur les flancs et sur le capot. Sous le capot, EDAG ne s’est pas contenté de conserver le moteur de série mais à fait appel à Brabus pour ajouter une touche d’exclusivité. Le V8 passe ainsi à 6.1 litres de cylindrée et développe 340 kW / 462 ch. Le spécialiste de Bottrop fourni aussi au LUV ses jantes 22″, ses freins avant 380 mm avec étrier 12 pistons, ses freins arrière 355 m avec étrier 6 pistons et sa sellerie en cuir blanc.
Les passagers arrière profitent de deux UMPC (Ultra Mobile PC) intégrés aux dossiers des sièges avant, avec clavier à touches rétro éclairées dans les tablettes. Edag propose ainsi deux types d’UMPC à ses clients, un modèle haut de gamme tout intégré à l’architecture électronique du véhicule, avec des fonctions accessibles par le conducteur, mais aussi une version pour véhicules milieu de gamme en seconde monte, mais avec une intégration esthétique soignée. EDAG travaille d’ailleurs sur le sujet en partenariat avec Intel. Une seconde version du LUV sera d’ailleurs présentée à Francfort avec un développement plus poussé de cet aspect.
S’il est bien dans l’air du temps par sa connectivité, le LUV est néanmoins en total décalage avec les préoccupations écologiques, pourtant bien présentes à Genève.