Esthétiquement, cette e.Wave X souffle un peu le chaud et le froid. Le chaud, c’est l’allure globale, qui tient de la Fiat 500 ou de la Mini (l’originale) sur l’avant, dans l’esprit et pas dans le trait. Le froid, ce sont ces feux façon voiturette à l’arrière (d’ailleurs, ne fait-elle pas penser à la Bluecar de Bolloré avec sa grande partie noire et ses feux ronds ?). Pour le style toujours, la e.Wave X (prononcer Cross) joue les épaules larges avec des élargisseurs d’aile noirs qui ne passent pas inaperçus. Elle se voit aussi poser des barres de toit. Selon e.Go c’est un crossover. C’est en fait « le » crossover de sa e.Go Life présentée il y a 7 ans et à la carrière…confidentielle dirons-nous.
Châssis aluminium, carrosserie polymère teintée dans la masse, etc.
Mais, pour le reste, la e.Wave X est une voiture qui empile des solutions innovantes pour se démarquer. La carrosserie est en polymère (ce n’est pas une nouveauté en soi). Cela permet une teinte dans la carrosserie même et une meilleure résistance aux rayures, plaie de nos villes. Elle est basée sur un châssis en aluminium ce qui lui octroie une bonne résistance en cas de choc, mais aussi à la torsion. On n’est pas sur un véhicule de course, mais ne pas avoir un châssis en guimauve c’est pas mal pour l’agilité d’une voiture.
Trois porte, la e.GO e.Wave X dispose de 4 assises. On va dire une 2+2 car avec 3,41 m de long, la place arrière est mesurée. A l’intérieur, c’est plutôt bien dessiné, même si on redoute les matériaux durs. La facilité veut que e.Go mette un immense écran de 23 pouces qui sert à la fois d’instruments de bord et d’infodivertissement. On regrettera un peu aussi le levier de vitesse. Dans une voiture électrique, cela peut très simplement se déplacer et se transformer en commutateur. Cela dégagerait cette mini-console centrale. Bon point, le volant est réglable en hauteur et profondeur.
Renouvelable ?
Les fauteuils ont l’air de bien maintenir. Ils peuvent être recouverts de tissus ou de « cuir vegan ». Ils sont compatibles IsoFix à l’avant passager et à l’arrière. De quoi installer les sièges-auto compatibles. e.Go adopte un modèle de production flexible et plus économe. Déjà, pas de tapis dans l’usine mais des chariots autonomes qui transportent véhicule par véhicule. Cela permet une économie d’énergie et surtout de surface au sol. La « micro-usine » (e.GO se pose en opposition avec une micro-factory à Tesla et sa giga-factory) est bardée de panneaux photovoltaïques, et e.GO source tous les matériaux. L’aluminium, le polymère de la carrosserie, la batterie même sont pensés pour être recyclés après un usage qui se veut plus long et important.
Venons-en à la technique, le moteur peut donc délivrer jusqu’à 80 kW (un peu moins de 110 ch) de puissance. L’autonomie est annoncée à 240 km en ville (précision très importante). La charge en courant alternatif (AC) est possible jusqu’à 11 kW avec le chargeur embarqué. Il est peu probable qu’elle soit compatible avec la charge à courant continu (DC). Trop petite batterie. e.GO ne donne pas de chiffre. Sur la Life elle dépassait à peine les 20 kWh mais l’autonomie en ville dépassait à peine les 200 km. On peut tabler sur 25 kWh environ.
Notre avis, par leblogauto.com
Par rapport à la Life, cette e.Wave X gagne en qualité (au moins visuelle) et fait vraiment voiture maintenant. Un petit véhicule électrique, « léger » et efficient, c’est sans doute l’une des solutions pour ceux qui ne peuvent éviter de prendre leur voiture quotidiennement, que ce soit en zone urbaine ou rurale.
Reste le gros point noir de cette e.GO e.Wave X : son prix. En effet, en Allemagne elle est affichée à partir de 24 990 € ! C’est juste énorme. Mais, il n’y a pas de miracle quand on a une petite production à la limite de l’artisanat. L’idée de base de e.GO était d’offrir une citadine électrique abordable pour aider à la transition vers le véhicule électrique efficient. Là, on peut dire que e.GO loupe sa cible.
En effet, à 25 000 € on a des voitures électriques de grands constructeurs qui « rassurent » et en offrent plus niveau prestations. Ne faut-il pas revoir le cahier des charges ? Déjà, pourquoi 4 places quand les véhicules du quotidien ne dépassent que très très rarement les 2 personnes à bord ? Pour viser les couples qui amènent le ou les enfants à l’école ? Marginal ! Ensuite, e.GO centre sa communication sur la ville, mais propose un véhicule de 110 chevaux capable de prendre les autoroutes (pas longtemps…). Pourquoi ?
Entre un Citroën AMI et une e.GO e.Wave X n’y a-t-il pas un juste milieu ? La Dacia Spring a de beaux jours devant elle !
Je suis assez d’accord :
– 25 000 € c’est le tarif de l’exclusivité, pas de le vente en volume d’un véhicule pour tous
– 25000€ c’est aussi le tarif de l’eup qui aura une meilleure autonomie, mais sera moins exclusive
– 2 + 2 places dans moins de 3,50 m, ça me rappelle la Twingo, première du nom, et c’est bien vu, ça permet le covoiturage pour aller bosser, pour une journée à la plage …
@Thibault, auriez vous des nouvelles de la version de base ?
pas celle transformée en baroudeur des bacs à sable et des trottoirs urbains ?
Le problème du tarif est le même que celui des quadricycles lourds produits en petites séries : c’est artisanal et le coût de la main d’oeuvre pèse beaucoup sur le coût global.
La Life @Emmanuel ? Des exemplaires ont été produits/vendus, puis la prod s’est arrêtée, elle a repris et sur le site elle est annoncées en version « Next » à 22 990 €…………pour 57 kW de puissance, 171 km d’autonomie en ville (!) et surtout un chargeur embarqué qui ne prend qu’une phase sur les 3…..donc pas de 11 kW mais du 3,7 kW. Suffisant pour un véhicule du quotidien. Mais 23 k€ quoi….
Dans l’esprit et en faisant abstraction du tarif totalement hors des clous, je trouve cela pas mal mais ce look est un peu bizarre: On s’imagine par exemple mal utiliser les barres de toit pour ramener du bois de charpente de Leroy-Merlin et cela nuit donc inutilement à l’aérodynamique.
Le 2+2, franchement, il ne faut pas nier que cela rende service et dans une formule côte à côte il serait AMHA idiot de s’en passer. Et si on peut rabattre les sièges au retour des courses, la place n’est pas perdue et la polyvalence y gagne.
Une 2 place, ça peut avoir du sens voir du fun surtout en électrique et je vois plus du 1+1 peu large penchant dans les virages (idée d’un scoot à 3 roues carrossé), pouvant offrir un SCx+poids records et se contenter de petit encore en batterie avec une autonomie correcte.
« Elle est basée sur un châssis en aluminium ce qui lui octroie une bonne résistance en cas de choc, mais aussi à la torsion. »
En quoi le fait d’avoir choisi l’aluminium pour la structure donnerait d’office une bonne résistance aux chocs et une bonne torsion ???
Cela dit seulement qu’ils ont choisi un matériau permettant une masse plus faible que si c’était de l’acier.
Mais sinon il faut toujours savoir se fixer un cahier des charges et avoir les compétences pour faire la conception qui y répondra.
Et on ne sait pas quelles sont les caractéristiques de ce véhicule vis à vis des chocs
(comme ceux d’EuroNCAP par exemple).
Et par ailleurs le choix de l’alu a un impact important sur les coûts de fabrication et donc le prix de vente : la tonne d’alu coûte bien plus chère que la tonne d’acier.
Ce que devrait être une smart depuis 5 ans
Faut arrêter la Spring n’est en rien une concurrente : c’est une Dacia, le logo est disons très marquant socialement parlant.
Elle est sympa cette petite auto, et avec ses 4 places on peut emmener les kids à l’école. S’il y avait eu plus de 2 places dans le Citroën Ami j’aurais été client car je suis à 15 minutes de l’école et ça serait juste parfait ! (PS : pour les ronchons en transport en commun ça me ferait 30 minutes de marche et 20 minutes de bus).