Selon l’EEOC, depuis 2015, ces employés seraient régulièrement la cible de remarques racistes, de graffitis, mais aussi de croix gammées et de corde de pendu (symbole des suprémacistes blancs qui rappelle les pendaisons d’américains noirs. Ces remarques se feraient au sein de l’usine Tesla de Fremont en Californie, et seraient récurrentes.
L’EEOC va plus loin en indiquant que selon elle, le constructeur n’aurait rien fait pour que cela cesse. Pire, certains employés qui ont rapporté les faits auraient été punis, avec des sanctions allant jusqu’au licenciement. Visiblement, certains employés ont déposé plainte contre Tesla. Mais, évidemment, une plainte de l’EEOC a plus de poids, pour la communication au moins.
Achoppement des discussions entamées l’an dernier
L’agence avait entamé des discussions avec Tesla, l’an dernier, à propos des remontées de salariés. A priori, Tesla aurait mis fin aux discussions sans convaincre l’EEOC. Habituellement selon Reuters, l’agence este rarement en justice, les discussions étant la plupart du temps suffisantes pour régler les conflits.
Ce n’est pas la première fois que Tesla est mis au tribunal pour l’usine de Fremont. Environ 240 salariés ont lancé une « class action » (action de groupe) pour des faits similaires et une association californienne des droits civils poursuit aussi le constructeur américain. Tesla ne commente pas pour le moment.
Selon certains spécialistes, ces accusations qui s’accumulent font mauvaise presse pour Tesla. Il pourrait y avoir du « name and shame » qui consiste à dénoncer publiquement des personnes ou des marques pour que les investisseurs et les acheteurs prennent conscience des faits supposés. Ici, on peut imaginer certains investisseurs retirant leurs billes. Evidemment, Tesla attirera toujours assez d’investisseurs pour ne pas se préoccuper de quelques retraits de soutien. Quant aux accusations par la Californie, Tesla et son patron emblématique, Elon Musk, avancent que les motivations sont politiques avant tout.
Notre avis, par leblogauto.com
On peut prendre les paris que ces procès ne feront pas vaciller Tesla. Cela reste relativement « confidentiel » et les acheteurs n’en font souvent pas grand cas. Même le cas de Owen Diaz (ancien employé qui attaque Tesla) qui a obtenu temporairement 137 millions de dollars avant qu’un juge estime que c’était « trop », ne fera pas réagir plus que cela. Que sont quelques millions après tout ?
Les seuls qui peuvent vraiment craindre sont les dirigeants du site, ainsi que certains responsables, et encore si cela va plus loin. En déposant plainte, l’EEOC espère sans doute faire réagir Tesla pour vraiment entamer les discussions.
Si je peux me permette, ce doit être plutôt droits civiques que droits civils.