Dossier Opel : le gouvernement italien soutient Fiat

Une lettre d’intention n’étant pas un rachat définitif et 100 % officiel, Fiat continue donc de croire en ses chances pour convaincre General Motors et le gouvernement allemand de choisir son projet industriel en lieu et place de celui actuellement le mieux placé soit Magna. Ajoutez à cela les déclarations diverses dans les médias de plusieurs responsables allemands que le dossier n’est pas encore bouclé et voilà, logiquement, que Fiat soutenu par son gouvernement revient à la charge. De l’art de faire monter les enchères en Allemagne alors que le dossier devra officiellement être bouclé sous les six prochains mois ?

On le sait depuis plusieurs jours déjà. Magna et ses divers partenaires ont arraché à la concurrence (Fiat, le Chinois BAIC et le fonds Ripplewoods) le rachat des activités européennes de General Motors à l’exception de Saab.

Les différentes parties concernées ont réussi à s’entendre avec, à la clef, la signature d’une lettre d’intention visant à coucher sur papier le fait que cet accord soit entériné. Mais lettre d’intention ne rimant pas avec achat acquis, Fiat remonte au créneau bien appuyé par certains membres du gouvernement italien ce alors que du côté de Berlin on répète régulièrement se sentir toujours « ouvert à la discussion« .

Le dernier en date à avoir dégainé est Claudio Scajola, le ministre italien du développement économique. Extraits. « Le plan industriel de Fiat est le meilleur, c’est un plan de prospective » ou encore « tous les espoirs sont permis pour inverser la tendance » et « Fiat a un bon produit et un bon management« . Ceci étant dit, Fiat des propos mêmes de Sergio Marchionne n’avait pas participé aux ultimes entretiens avec les responsables de General Motors et les élus du gouvernement allemand ne souhaitant pas céder à la pression et lâcher davantage.

Fiat devrait donc clairement garantir plus de maintien d’emplois en Allemagne et injecter de l’argent dans le capital afin de voir son blason redoré. Silvio Berlusconi serait également prêt à plaider la cause de Fiat auprès d’Angela Merkel. Mais il faudrait au préalable que demande soit faite par le constructeur. Le gouvernement italien semble donc plus acteur ces dernières heures que Fiat, plus actif du côté de Chrysler

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