D’ici une petite semaine on devrait en savoir davantage sur l’avenir de la filiale de General Motors. Les deux acteurs majeurs et seuls en course dans le rachat d’Opel, à savoir Fiat et Magna International (en partenariat avec le constructeur GAZ, l’organisme bancaire russe Sberbank et une poignée d’investisseurs), auront en effet pour mission de présenter un plan solide et détaillé (incluant toutes les parties dont le montage financier ou encore la pérennité des emplois ou sites en guise d’exemples) devant les représentants du Ministère allemand de l’économie.
Pour Opel, les données sont désormais (un peu plus) claires. Ou présenter un plan de restructuration et donc bénéficier d’une enveloppe de prêt de 3,3 milliards d’euros ou déposer le bilan et ce au premier juin (soit le dénouement final pour sa maison mère US).
La précision a été apportée par le ministre allemand de l’économie Karl-Theodor zu Guttenberg au terme d’une réunion des membres du gouvernement consacrée au sujet sensible du secteur automobile. « D’ici au 20 mai les candidats ou les parties intéressées doivent présenter leur projet. Nous souhaitons ainsi y voir plus clair en espérant découvrir un projet plus durable que celui qui nous a été présenté jusqu’ici de façon rudimentaire« , s’est exprimé Karl-Theodor zu Guttenberg devant les médias allemands. Pique non dissimulée aux représentants de Fiat, et Sergio Marchionne, qui s’étaient récemment rendus en Allemagne pour abattre leurs cartes officiellement. Pas convaincante la première ébauche visiblement.
Pour mémoire, Fiat compte englober Opel dans le rachat de GM Europe et s’offrir alors un géant mondial en complément de l’Américain Chrysler. Chez Magna, on évoque une prise de participation à hauteur de 20 % au capital d’un nouvel Opel tout en se donnant les moyens de contrôler majoritairement le contrôle via l’investissement de plusieurs autres partenaires (une joint-venture comprenant GAZ, Sberbank, le fonds souverain d’Abu Dhabi et les concessionnaires Opel, point d’interrogation plus flou concernant ces derniers). Des concessionnaires Opel qui justement, en France, viennent d’approuver leur participation au sein du capital d’un nouvel Opel en ratifiant la proposition déjà signée par nombre de pays. Rendez-vous le 20 mai. Non logiquement avant pour les avancées du dossier « blitzien ».
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Source : AP.