Donkervoort D8 GTO-JD70 : fréquence 2G

Plus fort qu’une RS3

Spécialiste des petites voitures de sport légères, dans l’esprit des Lotus Seven et des Caterham, Donkervoort cultive sa différence automobile. Dévoilée en 2013, la D8 GTO était une voiture entièrement nouvelle, propulsée par le 2.5 TFSI 5 cylindres Audi turbocompressé de 340 chevaux ou 386 chevaux dans la version RS. Pour célébrer les 70 ans du fondateur Joop Donkervoort, une nouvelle version de la D8 GTO est donc dévoilée sous l’appellation JD-70. Une évolution qui a été pensée grâce aux retours des clients en usage Track (la supercar est dotée d’un écran MXS Pista avec enregistrement des données de télémétrie et des temps au tour), mais la JD-70 a également vocation à arpenter les routes.

Le 2.5 TFSI Audi est désormais poussé à 415 ch et 520 Nm de couple, avec un régime maximal qui grimpe à 7000 tr/min. Le système d’échappement de la JD70 a été entièrement revu, ce qui permet à la voiture de passer les tests d’émissions EU6D. Intégrant un nouveau catalyseur, l’échappement sort sur le côté de la voiture devant les roues arrière et permet de réduire le poids de la voiture. Il a également été développé pour délivrer une sonorité encore plus envoûtante dans l’habitacle. Voiture de puriste, elle embarque une transmission manuelle à 5 rapports développée par Tremec (qui équipe aussi les Shelby).

Licht is goed*

L’autre souci de Donkervoort, c’est la légèreté. Le châssis de la JD70 combine une structure tubulaire en acier avec de la fibre de carbone pour une plus grande résistance. De l’aluminium est également intégré pour réduire le poids dans les zones moins critiques. Une partie importante des pièces est construite avec la technologie de fibre de carbone EX-CORE maison, qui a été primée par l’UE et qui constitue 95% de la carrosserie. La chasse aux kilos superflus est partout, avec des sièges en carbone, un tableau de bord en carbone, une économie de commandes et de boutons qui sont regroupés sur le volant et même une batterie lithium-ion 7 kilos plus légère qu’une batterie standard.

Au final, la D8-GTO pèse un peu moins de 700 kilos et peut même descendre à 680 avec certaines options. Combiné à 415 chevaux de puissance, cela nous donne un rapport poids/puissance dantesque de 1,68 ch/kg ! Et c’est bien là que réside le caractère absolu de la Donkervoort, qui ne communique pas seulement sur des chronos et une vitesse de pointe, mais aussi sur les valeurs d’accélération latérale et longitudinale !

  • La JD70 passe de 0 à 100 km/h en 2,7 secondes, avec une accélération longitudinale de 1,02 G.
  • Elle accélère de 0 à 200 km/h en 7,7 secondes certifiées et peut atteindre une vitesse maximale de 280 km/h.

Force G

Grâce à des pneus Nankang AR-1 qui offrent une gomme plus dure et une meilleure adhérence en milieu de virage, la JD70 peut ainsi franchir la barrière des 2G ! De quoi ressentir encore un peu plus les sensations d’un pilotage de voiture de course, à condition d’en avoir les capacités et le cran évidemment. Les pneus avant ont une taille de 235/45 R 17 avec des jantes en alliage forgé de 17″, les pneus arrière une taille de 245/40 R 18 avec des jantes 18″. Des roues ultralégères en fibre de carbone sont disponibles en option.

« La JD70 a dépassé les mesures normales d’accélération et de freinage et nous utilisons maintenant les G encaissés comme unité de mesure. Elle reste une pure machine de pilotage comme aucune autre sur le marché. La JD70 est la synthèse de tout ce que nous savons et de tout ce que nous avons appris sur la route et sur la piste, lors des trackdays et des échanges avec les clients. Mais elle correspond surtout à l’image que mon père, Joop, a de la supercar. Donkervoort s’est efforcé de créer une supercar pour les personnes en quête de sensations fortes et d’une expérience de conduite pure et non filtrée. La JD70 a été conçue pour permettre aux conducteurs de former un lien inébranlable avec la machine », a déclaré Denis Donkervoort, directeur général de Donkervoort Automobielen.

La Donkervoort n’est pas à mettre entre toutes les mains et les pieds, car les aides au pilotage, ce n’est pas vraiment sa came. Cependant, pour la première fois de son histoire, Donkervoort proposera une direction assistée électrique issue du domaine de la course. On peut passer facilement d’un réglage de direction pour les trackdays à un autre réglage pour la conduite en ville. Il est donc possible de modifier le niveau d’intervention de la direction assistée en fonction des préférences du conducteur.

Notre avis, par leblogauto.com

Voilà un « jouet » pour grands comme on en fait plus ! Sensations fortes garanties et gainage latéral inclus pour cette interprétation extrême des Lotus Seven sauce hollandaise ! La Donkervoort D8 GTO JD70 (!) ne sera produite qu’à 70 exemplaires. Son prix de départ est de 163 636 euros, voilà qui est dit !

* traduction en néerlandais du fameux adage « light is right » de Lotus

(10 commentaires)

    1. Parce que la Machin…pardon la Mustang Mach 1 ou la BMW M5 c’en était pas ? Vous devenez exigeant 😉 🙂

      1. Disons que dans le « Light is Right » il en avait une qui faisait trop bouffeur de choucroute et l’autre trop bouffeur de Hamburger… là, cela fait tranche fine d’Edam chez les Bataves.

      2. La M5 fait presque 3 fois le poids de la Donk pour même pas le double de puissance, la Mach 1 fait plus du double de poids pour 65 ch de plus.
        Ils sont pas un peu mou ces 2 tanks? ^^

  1. J’ai un souvenir ému de ce kart que j’ai découvert en 1990 au Salon de l’Auto à Paris (à l’époque où çà ne s’appelait pas encore Mondial de l’Automobile). Un réel ORNI au milieu des berlines grises et ternes présentées dans le salon !
    Et surtout, je me souviens d’un jeune homme d’une trentaine d’années à côté de moi, en costume cravate, qui a fait signe aux commerciaux de Donkervoort pour leur indiquer qu’il était intéressé par le modèle noir exposé et qu’il souhaitait pouvoir rentrer sur le stand pour finaliser une commande. J’ai envié ce Monsieur ce jour là…

  2. …des quelques chiffres donnés, on sait que c’est de l’accélération cet engin. Mieux faut l’essayer, et sur le mouillé. Nous avons un moteur d’une auto de série dans un chassis léger. on compte sur la gomme pour rester sur la route. On va faire un tour sur le mouillé. ne préfère-t-on un moteur de course , même moins coupleux,( Ah ces satanés turbos…!) avec 2000 trs de plus en plage de régime ? Je n’en sais rien. Cette auto, pour moi, n’est pas jolie. mais ce n’est pas l’essentiel. C’est un pilote habitué à elle qui pourra faire jugement. Pas moi.
    Une bonne auto: ce n’est pas un truc qui impressionne, qui fout la trouille. C’est un compromis qui donne de la jouissance jusque dans les tripes. Celle-ci ???
    Faut l’essayer un maximum je crois.

  3. Mouis… Une F1 sur routes ouvertes. Ca doit dépoter en effet.
    J’aimerais bien savoir comment on assure une voiture aussi radicale.
    Un beau jouet d’ultra riche. Je n’en ai jamais croisé ni à Cannes, ni à Monaco, ni à Gstaad c’est dire que la clientèle doit être limitée pas par ses moyens mais par sa capacité à prendre en main un tel engin !
    Extraordinaire jouet de super riche.

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