DOM : mission sur la régulation des prix des carburants

Les médias locaux précisent que si les prix de l’essence et du gaz sont réglementés localement, mais répondent à des conditions de monopole et de normes européennes.

Une mission pour analyser la structure de prix des différents types de carburants dans les DOM

« La mission analysera la structure de prix des différents types de carburants et du gaz embouteillé vendus dans les cinq départements d’Outre-mer, indiquent dans un communiqué commun les ministres de la Transition écologique, de l’Economie et des Outre-mer.

La mission interrogera également « la pertinence du modèle actuel de fixation des prix dans le contexte de la transition énergétique ».

Ses premiers résultats sont attendus fin mars 2022.

Focus sur le monopole historique de SARA sur le raffinage

La mission se focalisera sur la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane où l’entreprise SARA (Société Anonyme de Raffinerie aux Antilles) détient un monopole historique sur le raffinage.

Le prix du carburant : enjeu social majeur dans les DOM

Dans les territoires d’Outre-mer où les prix des carburants et du gaz sont réglementés, le dossier constitue un enjeu social majeur.

Les Guadeloupéens notamment sont très dépendants de l’automobile compte-tenu d’un réseau de transport en commun insuffisant.

DOM : réglementation spécifique des prix du carburant

Compte-tenu d’une situation locale spécifique, les prix des carburants et du gaz sont réglementés, dans les départements d’Outre-mer. Ils doivent tout à la fois y répondre aux réglementations de l’Union européenne, à la logistique mise en place dans ces territoires et, de facto à la situation de monopole ou de quasi-monopole des opérateurs.

Au début de chaque mois, les tarifs sont révisés, sous contrôle des préfets.

Dans un tel contexte, le gouvernement estime que la régulation des prix nécessite une méthode d’élaboration d’un tarif réglementé économiquement raisonnable, tant pour les opérateurs que pour les consommateurs.

Flambée des cours

Depuis plusieurs mois, les prix grimpent sans relâche, dans un contexte marqué par la forte croissance du cours mondial des hydrocarbures depuis 2021. Une hausse induite notamment , par une reprise économique après des mois plombés par la pandémie mais liée également à la stratégie de certains pays producteurs en vue de préserver leur manne pétrolière.

Or, la forte baisse de la consommation observée en 2020 et 2021 – générée par la crise sanitaire – a fortement perturbé les équilibres de fixation des prix.

Au mois de janvier, les prix des carburants ont atteint des niveaux historiquement hauts, aux Antilles-Guyane. En Guadeloupe, le super sans plomb est à 1,67€/l, le gazole à 1,49€/l. Selon France Info, une augmentation est prévue, début février, dans l’archipel : +0.10 cts sur le litre de gazole (soit 1.59 €/l), +0.10 cts sur le litre de Sans Plomb (soit 1.77 €/l).

En Martinique, le super sans plomb est à 1,68 €/l, le gazole à 1,48 €/l. En Guyane, le super sans plomb est à 1,80€/l, le gazole à 1,61€/l.

DOM : les collectivités et non l’Etat perçoivent la fiscalité sur les carburants

« Il convient de rappeler que l’État ne perçoit aucune fiscalité sur les carburants distribués Outre-mer et ne dispose, donc, d’aucun levier direct sur le prix de ces carburants, contrairement aux collectivités qui perçoivent l’octroi de mer, l’octroi de mer régional et la taxe spéciale sur les carburants », précise le communiqué.

D’autant plus intéressant à noter qu’un débat de plus en pressant émerge en métropole sur une éventuelle baisse du taux de TVA sur les prix de l’essence et du gasoil.

Sources : AFP, France Info, Ministères

(13 commentaires)

  1. Toujours la politique débile court-termisme… Au lieu de régler une bonne fois pour tout le problème, on oublie les solutions durables et renouvelables.
    Demain, le pétrole double ses prix… On augmente par deux les aides ? … Pendant combien de temps ?
    Qu’ils passent massivement à mobilité électrique dans la mesure du possible
    Les VE qui ne font « que » 75, 150 ou 300 km ne peuvent pas convenir pour l’avenir ?
    Les EnR ne peuvent pas se développer ?

    1. et rebelote
      les ENR pour les iles
      puis on rajoute les soucis d’intermittente

      puis avec les ouragans, faudrait changer les panneaux solaires tous les 2-3 ans (difficile d’espérer 30 ans sans tempête tropicale dans ces coins). Et pour les éoliennes repliables, vu leur petite taille, il faudrait quelques dizaines de milliers (et ça ne les protègent pas à 100% pour autant, puisque peuvent être victimes de chocs au sol avec les objets emportés par le vent)

      on veut aider ces iles?
      interdisons, remplaçons très rapidement les chaudières fuel et gaz, mettre un max de marchandises sur les trains, niet les petits utilitaires roulant jour et nuit, taper sur tout le monde pour qu’ils roulent élect. En réduisant la consommation et l’importation de pétrole par 10, on pourra se permettre de subventionner ces iles par du carburant pas trop cher pendant encore 15 ans, le temps de mettre au point les SMR, beaucoup plus fiable comme approvisionnement élect pour ces iles isolées (ps: ils n’ont pas l’option d’importation depuis l’ile voisine….qui risque elle aussi de subir les même conditions météorologiques)

      1. Donc la situation catastrophique et débile est parfaite dans l’état ?
        Je ne comprends plus l’intérêt même du sujet !!! … Il n’y a pas de problème !
        Vive la pollution, vive la subvention au pétrole, vive notre dépendance aux dictatures, vive le maintien de la pauvreté, etc.
        Des iles, sont déjà pratiquement autonomes !
        Les EnR marchent déjà, aujourd’hui !
        Ils peuvent produire du H² qui peut produire des carburants.

      1. l’ile Ouesssant a moins de 1000 habitants, contre presque 400.000 pour la Martinique par exemple, sans compter une « présence industrielle » supérieure aussi. Donc ce qui est valable ou acceptable pour l’ile Ouesssant peut ne pas l’être pour une grande ile.

        Je me souviens plus si c’était la Martinique ou la Guadeloupe, mais vu le niveau de consommation électrique, ça correspondait à une puissance moyenne de quelque chose comme 180MW. Grosso modo, 4 réacteurs nucléaires du porte avion Charles de Gaulle, relativement facile à gérer, quelle que soit la météo. (faut juste enterrer les lignes élect). En revanche, en ENR….

        1. Le port-avions USS Lexington (CV-2) lors de la Grande Dépression durant l’été 1929/30, le Lexington est engagé dans une opération originale puisqu’il sert grâce à sa propulsion turbo-électrique de centrale électrique pour la ville de Tacoma dans l’Etat de Washington. Cette dernière était alimentée par une centrale hydraulique, mais le lac l’alimentant était à sec. Le porte-avions est présent du 17 décembre 1929 au 16 janvier 1930 et fournit un total de 4 250 960 kilowatt/heure pour 78 509 dollars.
          https://2img.net/r/hpimg5/pics/789993Lexington_centrale_electrique.jpg

          Pour mémoire le CDG à 83.000 ch contre 210.000 ch du USS Lexington

        2. https://www.technicatome.com/activites/nucleaire-de-defense/

          grosso modo, ils doivent fabriquer un réacteur tous les 4-5 ans, voire tous les 5-10 ans. En tout cas, c’est une cadence très faible

          ces réacteurs peuvent être très compacts, difficile à concevoir. Un sous-marin, c’est à peine plus gros qu’un A380. Il faut optimiser les dimensions, les épaisseurs, les tuyauteries, etc…. Si on leur donne le volume d’un gymnase, alors faciiiiile.

          Genre, la cuve, on rajoute une surépaisseur de 10cm, ou 20cm, à la louche. Si ça tient 30 ans sans problème dans un sous-marin, alors avec cette majoration, ça tiendra 60 ans, ou 100ans, sans soucis… Cela permet de ne pas perdre des mois ou des années en calcul, en essai, pour optimiser 1 ou 2mm
          De même pour les tuyauteries. Si la place n’en manque pas, alors on peut faire des tuyaux plus faciles à assembler, à souder, à remplacer. Et vas y qu’on rajoute une bonne surépaisseur. Etc…

          Bref, ils peuvent construire des SMR très rapidement. Ce qu’il leur faut, c’est la « certitude » d’un carnet de commande.

  2. Mais même…regardez les chiffres, la brusque variation…un parc de VE va tamponner un peu, mais cela ne produira pas plus.
    Ici c’est la production l’important.

  3. On a un parc de plusieurs millions de VE, et des millions de prises, stationnement sur voie publique, entreprise, parking souterrain, grande surface, etc…

    Le vent souffle, fort. Les éoliennes produisent à bloc. Des GWh à volonté, à faire péter le réseau…

    ….mais il est 18h, et la plupart de ces millions de VE sont sur les routes, embouteillage quotidien. On a des GWh à volonté, des millions de VE, mais aucune branchée sur le réseau. Conséquence: on pète le réseau…

    Sinon, bien sûr, on peut aussi dépenser quelques centaines de milliards € pour s’équiper en batterie pour stocker cette élect, ou encore des centaines de milliards € pour des centrales d’électrolyse pour produire du H2, et perdre 75% de cette élect éolienne à cause du piètre rendement de la filière H2 en tant que stockage (alors que cette élect éolienne aura couté là aussi des centaines de milliards €….)

    vive la planche à billet…..

  4. encore une fois, tu te comportes comme un (crétin) écolo, en faisant croire que les ENR seraient l’unique solution contre le pétrole, alors que la réponse honnête est « l’électricité non fossile est la solution contre le pétrole »

    1. Moi cela me va « l’électricité non fossile est la solution contre le pétrole »
      On y arrive comment ?
      Sans EnR
      Sans zone de stockage avec batterie publique et privé
      Sans smart-grid
      Sans STEP
      Sans réacteur de style K15 pour faire le rôle de SMR

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