Agé de 40 ans, Emanuele Palma, ressortissant italien domicilié dans le Michigan (centre), a été mis en examen notamment pour avoir trompé les consommateurs, violé la réglementation relative à la protection de l’environnement ainsi que pour fausses déclarations, selon un communiqué du ministère de la Justice.
Aux Etats-Unis, M. Palma dirigeait une équipe d’ingénieurs responsables du développement et du calibrage du moteur diesel 3.0 utilisé sur certaines voitures diesel du groupe.
« Il est très difficile d’essayer de contourner les tests d’émissions (polluantes) américains et de frauder le peuple américain », a déclaré Steven d’Antuono, agent spécial du FBI au bureau de Detroit, cité dans le communiqué.
« Le FBI est déterminé à collaborer avec ses partenaires américains et internationaux pour enquêter sur ces crimes et pour que les auteurs présumés de violations des normes environnementales soient tenus responsables de leurs actes », a-t-il ajouté.
Contacté en Italie, un porte-parole du groupe a indiqué: « Nous sommes en train d’apprendre les détails du dossier. Nous continuerons à collaborer pleinement avec les autorités. Nous n’avons rien d’autre à ajouter pour le moment ».
La direction du groupe Fiat Chrysler avait conclu en janvier un accord à l’amiable avec les autorités américaines qui l’accusaient d’avoir équipé ses véhicules d’un logiciel destiné à truquer leurs émissions polluantes.
Le constructeur automobile italo-américain avait accepté de verser jusqu’à 515 millions de dollars à différents régulateurs pour solder les poursuites.
Les autorités américaines, dont l’agence de protection de l’environnement EPA, avaient porté plainte contre le groupe en 2017, lui reprochant d’avoir utilisé un logiciel faussant le niveau réel des émissions polluantes lors des contrôles et de n’en avoir pas informé les autorités lors du processus d’homologation.
Selon l’EPA, ce tour de passe-passe permettait aux véhicules équipés du logiciel de rejeter dans l’air un niveau supérieur d’oxyde d’azote (NOx), un gaz tenu pour responsable de nombreuses affections respiratoires.
Sergio Marchionne, PDG de Fiat Chrysler à l’époque, avait vigoureusement défendu le groupe, assurant que le constructeur aurait dû « être plus transparent » mais réfutant tout trucage.
Par AFP
Aïe , coup dur pour Guillaume
Surtout pour les pro-FIAT qui se moquaient de VW lors du DieselGate 😉