Le fait que les airbags produits par Takata s’avèrent au final défectueux voire même dangereux ne semble pas déranger outre mesure constructeurs et clients.
C’est ainsi que selon un rapport du Sénat américain publié cette semaine et rédigé par le sénateur démocrate de Floride, Bill Nelson, membre de la commission Commerce, Toyota, Fiat Chrysler Automobiles, Volkswagen et Mitsubishi continuent de vendre des voitures neuves équipées de ces airbags, lesquelles devront être néanmoins rappelées. Les constructeurs ont ainsi confirmé qu’ils continuaient de vendre certains modèles équipés du dispositif incriminé, précisant que ces véhicules sont autorisés mais devront être rappelés d’ici 2018.
« Ce qui est troublant dans le cas présent, c’est le fait que des gens achètent une voiture neuve sans réaliser qu’elle devra être rappelée », a déclaré Bill Nelson dans un communiqué. Il estime par ailleurs que ces véhicules ne devraient pas être vendues avant d’avoir été modifiés. Les airbags de Takata défectueux peuvent en effet se déclencher de manière excessive, menaçant de disperser violemment des éclats métalliques dans l’habitacle. Ils sont ainsi soupçonnés d’être à l’origine de 13 décès au niveau mondial.
Selon le rapport sénatorial, Toyota prévoit de produire environ 175 000 véhicules équipés d’airbags défectueux entre mars 2016 et juillet 2017. Le constructeur a toutefois refusé de préciser les modèles et les millésimes concernés. Fiat Chrysler a déclaré pour sa part mercredi qu’aucun véhicule en vente n’était visé par un rappel et qu’il s’efforçait d’accélérer le traitement du dossier. Mercredi dernier, Ford a annoncé quant à lui un nouveau rappel lié à ce dossier, lequel porte désormais sur près de 1,9 million de véhicules.
Sources : Reuters, Sénat US
Crédit Photo : Takata