Des Jaguar « made in Continental Europe » ?

En 2010, Jaguar-Land Rover avait écoulé 232 839 véhicules. En 2014, 462 678 véhicules sont sortis de ses usines. JLR ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et il voudrait chatouiller les Allemands. Le problème, c’est que les sites de Castle Browich et de Solihull sont proches de la saturation.

L’autre souci de JLR, c’est que ses employés veulent une part du gâteau. Début décembre, le syndicat Unite a exigé une augmentation, brandissant le spectre d’un arrêt de la production. Ils se sont mis d’accord sur une augmentation de 4,5% pour 2015 et une augmentation de 3% en 2016 (ou une prime de 825£ – 1125€ -, suivant ce qui avantage l’employé.) Pour la financer, JLR voulait puiser 240 millions de livres (325 millions d’euros) dans le fond de pension des employés. Mais Unite est revenu à la charge et JLR a du puiser dans son fond de roulement.

Depuis, la direction enrage et elle juge que les ouvriers britanniques sont trop chers. Pour faire face à son accroissement de production, il songe à un nouveau site. JLR possède déjà des unités en Inde, en Chine et bientôt, au Brésil. Mais elles approvisionnement les marchés locaux. Ce nouveau site serait un site « monde ». La Caroline du Sud semblait tenir la corde. Mais désormais, il évoque l’Autriche (Magna-Steyr ?) et la Turquie.

Or, ces derniers temps, Jaguar-Land Rover s’était fait le champion du « made in UK » (ouverture d’une usine de moteurs, programme d’apprentissage, campagne de promotion de l’industrie, etc.) Ce serait donc un affront terrible. Clairement, il cherche à mettre David Cameron sous pression : retenez vos syndicats, versez-moi des aides ou je fais un malheur. Il faut donc s’attendre à des négociations dans les prochains mois.

Crédit photo : Jaguar

Source :

Birmingham Post

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *