Des glissières de sécurité recyclées en parcs à bovins

Les glissières de sécurité sont faites en acier galvanisé ce qui leur permet de résister aux outrages du temps. Si leur longévité est importante, un accident ou l’usure du temps les rend bonnes à être remplacées. C’est du métal donc très recyclable et bon nombre reparte à « la source » et redeviennent un objet en métal. D’ailleurs, les glissières sont toutes faites en métal recyclé et recyclable pour avoir un coût écologique moins important.

Un réemploi intelligent

Mais, la re-transformation en matière première, puis la création d’un nouvel objet a toujours un coût écologique. Chez Vinci Autoroutes, on a une autre façon de réutiliser ses barrières. Et qui plus est, cela réduit le coût de l’équivalent CO2 puisqu’on donne une seconde vie à la glissière au lieu de la recycler. Le recyclage demande à séparer, par la fonte dans un four, l’acier du zinc plus volatile.

Cette seconde vie des glissières de l’A72 et de l’A89, c’est de devenir parc à bovins. Les glissières sont utilisées depuis pas mal d’années comme parc de contention ou simple lice de parc à bovins. C’est plus efficace que de simples barrières métal, et plus durable et solide que les planches de bois.

Mais, habituellement, les éleveurs achètent des glissières neuves pour faire cela. Il a donc fallu réunir deux usages des glissières pour trouver un réemploi intelligent des glissières d’autoroute. Pour les concessionnaires, c’est un moyen supplémentaire de faire des « autoroutes bas carbone ». L’opération de réemploi a été menée avec le groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) des Mollières à Crémeaux (Loire).

L’histoire des barrières de sécurité

Officiellement, on ne les nomme plus « glissières » mais « barrières ». Ces barrières de sécurité, ont commencé à être étudiées au début des années 60. La volonté dans les années 60 était d’arrêter déjà l’hécatombe routière, en Europe et dans le monde, et d’éviter qu’un véhicule léger ne finisse dans un fossé, un ravin, etc.

Les premiers dispositifs se révèlent trop insuffisants et il faudra attendre la fin des années 60 pour voir des glissières satisfaisantes pour les voitures et les petits camions. Désormais, les glissières ont des déformations contrôlées, et peuvent retenir ou empêcher d’aller sur la voie d’en face des camions de plusieurs tonnes.

Dans certains endroits on met des barrières en bois, plus « jolies » dans le paysage mais moins efficaces et moins recyclables que la bonne vieille barrière en acier galvanisé. On les utilise même sur les circuits automobiles comme à Monaco ou aux 24 Heures du Mans.

(5 commentaires)

  1. « des barrières en bois, plus « jolies » dans le paysage mais moins efficaces et moins recyclables que la bonne vieille barrière en acier galvanisé. »
    C’est pourtant facile de recycler du bois :
    broyage => paillis au sol, alimentation de chaudières …

    1. @Emmanuel : je n’ai pas dit qu’elles n’étaient pas recyclables, mais qu’elles l’étaient moins, ce qui est vrai. La barrière bois (ou le poteau télégraphique en bois c’est idem) se recycle en plaquettes, en déchiquetis, etc. mais, on ne peut pas refaire un poteau de ce poteau (ou barrière. Avec une glissière acier galva, on peut refaire de l’acier galva…on recycle la barrière en barrière…. et ici, on évite un recyclage en réutilisant la barrière telle que, c’est encore mieux que de l’upcycling.

  2. La récup a toujours existée. Mon père élevait des poulets dans un wagon de chemin de fer :o)

  3. Je pense à tous les malheureux vegans qui ne pourront plus jamais prendre l’autoroute quand on leur expliquera comment finissent les glissières de sécurité….

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