Des contrôles routiers non signalés dès le 1er novembre sur les assistants

Depuis 2018, puis juin 2019, le principe du blocage temporaire des signalements de contrôles routiers par les assistants comme Waze, Coyote ou autres, a été entériné. Dès le 1er novembre, cela pourra être le cas pour les contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants.

Le décret n° 2021-468 portant application de l’article L. 130-11 du code de la route a été publié en avril dernier. Il fixe la mise en application de la loi au 1er novembre. Concrètement à partir de cette date qui arrive dans une semaine, le Ministre de l’Intérieur, ou plus certainement les Préfets, pourront interdire aux assistants à la conduite de rediffuser les alertes de contrôles faites par les utilisateurs.

Ces zones dites blanches sont limitées à la fois en périmètre, mais aussi en durée. Elles ne pourront pas, pour le moment, dépasser les deux heures. Surtout, elles seront limitées aux contrôles d’alcoolémie et de recherche de stupéfiants. Pour les contrôles et barrages pour interception de personne recherchée (alertes enlèvement, terrorisme, etc.) la suspension pourra passer à 12 heures.

Bientôt étendus aux contrôles de vitesse ?

A noter que ces zones blanches pourront s’étaler sur deux kilomètres en agglomération, et dix kilomètres hors agglomération et qu’elles ne pourront être décrétées que sur les voies communales ou les routes départementales.

Pour les utilisateurs des assistants de conduite, rien ne sera visible. La zone ne sera pas relayée. Ils pourront signaler un contrôle, comme à l’accoutumé, mais ce signalement restera lettre morte. Déjà, certains parlent d’une parade en changeant ces signalements contrôles par des signalements d’animal errant (non bloqués) ou autres. Une alerte qui fera à minima lever le pied droit. Les appels de phares ou même la CB continueront d’être autorisés. Ouf !

D’ailleurs, les contrôles de vitesse ne sont, pour le moment, pas concernés par ces zones blanches. Cependant, de nombreuses associations de conducteurs craignent que cela ne soit qu’une première étape, puis, qu’une fois les zones blanches pour alcool et stupéfiants bien acceptées, elles soient étendues aux contrôles de vitesse ou de papiers. Cette interdiction de diffusion des signalements de contrôles de vitesse avait été tentée dans la foulée de l’adoption de la loi. Mais le gouvernement avait alors reculé devant la grogne générale, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu.

A noter que certains opérateurs de ces assistants ont déjà, de leur propre initiative, désactivé les signalements de contrôles de police lors des attentats de 2015.

(9 commentaires)

  1. La société de contrôle permanent initiée par la crise du covid ne fait que débuter. Le monde d’avant ne reviendra jamais. Nous vous avions prévenu depuis le début mais vous nous traitiez de complotistes. Nous y voilà. L’avenir est sombre.

    1. Le simple fait que des applis sur lesquelles ont peut signaler les contrôles existent contredit votre discours paranoïaque. En suivant votre logique ça n’aurait même jamais du exister, car en soi, même si j’en profite comme beaucoup, ça n’est pas très logique de pouvoir signaler les contrôles routiers. Bien entendu dans votre esprit perverti par les bulles cognitives paranoïaque médiocres des réseaux, les forces de l’ordre sont des « milices au service du pouvoir », mais dans la réalité ils sont nécessaires, utiles et indispensables. Vous devriez passer un peu de temps avec les forces de l’ordre pour comprendre à quel point vous êtes à l’ouest en croyant qu’on contrôle tout !
      De plus, toutes ces dispositions étaient DEJA à l’étude avant même l’apparition de la COVID-19… Cette dialectique de la « société de contrôle permanent post-COVID » en commentaire ici d’une mesure, à minima, sur la pointe des pieds, en gestation depuis des années est juste idiote.
      Enfin, on ne vous « traite » pas de complotiste, on vous qualifie de complotiste car vous l’êtes. De fait. Mais pour que vous le réalisiez il faudrait que 1- vous compreniez qu’on ne se cultive pas et on appréhende pas le monde en s’avachissant pendant des années devant des fictions ou séries basées sur des complots ou autres trucs du même genre, et que 2- Ce n’est parce que vous êtes des millions de clampins à répéter en coeur vos théories fumeuses sur des réseaux créant des bulles de gens qui « pensent » tous la même chose que vous n’en êtes pas moins à côté de la plaque. Une ânerie qui tourne dans 3 millions de têtes persuadées de son bien fondé reste la même ânerie que ce qu’elle était au départ. bref, ce serait trop long et ce n’est pas le lieu…

      1. Rien que le fait qu’on puisse geindre à la dictature sur internet prouve qu’on est pas dans une dictature…

        1. @beniot9888 : c’est là le plan génial de la dictature qui laisse croire qu’on n’est pas en dictature alors qu’on l’est….sont malynx… 😉 😀

    2. « La société de contrôle permanent initiée par la crise du covid »
      C’est dommage de ne lire que le titre, rien que la première phrase de l’article prouve que ce que vous dites est faux.

  2. Ben entre ceux qui roulent alcoolisés, ou/et adeptes de la fumette (ou pire) ou/et sans permis, ou/et sans assurance (et ceux qui cochent plusieurs cases) qui à la sortie d’un virage pris un peu trop vite percutent un citoyen lambda avec sa famille, on regrette qu’il n’y ait pas eu de contrôle un peu en amont

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