Delorean Alpha5, Great Scott Marty !

Pour la partie marketing, DeLorean fait des efforts. Selon le constructeur, cette AlphaV est la continuité de l’histoire « non dite » de DeLorean. John DeLorean aurait déjà imaginé la suite de la DMC-12 avec la DMC-24, alias la DMC200 ou le Projet 831/1. Cette DMC-24 n’a jamais vu le jour vu que la marque a mis la clé sous la porte. Mais, cela permet de raconter une belle histoire et de dire au monde « nous sommes légitimes ».

Qu’ont-ils fait de la DMC-12 ?

Esthétiquement, cette DeLorean Alpha5 n’a pas grand-chose à voir avec la DMC-12. Fini les doubles feux carrés à l’avant, le style taillé à la serpe. Ici, on a un VE qui pourrait porter le logo de n’importe quel constructeur nouveau venu sur la scène automobile. C’est sans doute dommage car le style aurait pu lorgner plus du côté de la DMC-12 sans verser dans le passéisme.

Reste les portes papillon. C’est vrai. Sinon d’un coupé deux place, DeLorean passe à un coupé (un coach en fait) 4 places. Les deux immenses portières donnent accès à la fois à l’avant mais aussi à l’arrière. La découpe est généreuse en largeur, et aussi en hauteur avec un bas de caisse découvert lors de l’ouverture. Le poids doit être conséquent pour les portières.

A l’intérieur, la mode est au minimalisme et cela arrange bien des constructeurs nouvellement arrivés. Ainsi, ici, l’intérieur est une immense planche de bord horizontale qui intègre la climatisation. Les instruments sont affichés numériquement dans une console séparée derrière le volant, tandis que l’infodivertissement est sur un écran tactile en position basse, dans le prolongement de la partie centrale entre les occupants. C’est épuré, pour sûr.

Redémarrage en illustrations 3D pour le moment

Les vues sont entièrement en 3D donc prudence par rapport à la réalité de la production. Côté fiche technique, elle reste floue malgré l’officialisation. En effet, la batterie a une capacité « estimée » (hein ?) de plus de 100 kWh. Selon les projections, cela permet à l’Alpha5 de parcourir plus de 300 miles EPA (soit plus de 480 km). Pas géniale la consommation puisque cela donne plus de 20 kWh/100 km pour une voiture pourtant effilée et à l’aéro visiblement soignée (0,23 de Cx).

Electrique oblige, on pousse une peu les potards et on obtient des chiffres flatteurs : 0 à 60 mph (96 km/h) en 2,99 secondes (pour ne pas dire 3…c’est moins vendeur), le 0 à 88 mph (souvenez-vous des films) est estimé à 4,35 secondes. Enfin la vitesse maximale serait de 155 mph soit 250 km/h. En gros, c’est une Taycan de chez DeLorean.

Le lancement sera fait via la série « Alpha5 Launch Edition » (la rouge dans la galerie). Il reste plein d’inconnus sur la fiche technique, les équipements, l’assembleur (ItalDesign ?) et le prix (on évoque 100 000 dollars, mais aussi bien plus. Joost de Vries (ex-Tesla, ex-Karma) ambitionne de présenter des concepts cette année 2022 : un SUV électrique à pile à combustible H2, mais aussi à priori un coupé avec un V8. Et vous, elle vous convainc cette DeLorean Alpha5 ?

Bonne nouvelle, les teeshirts et autres vêtements DeLorean sont déjà disponibles… Un bon marketing quand même. Sinon il reste la possibilité d’acheter à DMC une DMC-12 retapée et certifiée, avec son antique V6 PRV mais sans convecteur spatiotemporel. Comptez aussi au moins 100 000 dollars pour « mamie ».

(4 commentaires)

  1. On est en plein dans le design d’une voiture électrique sans identité la, gâché le nom Delorean pour ça c’est triste et c’est pas les portes papillon qui vont sauver l’affaire.

    Pis elle à l’air lourde aussi, Chapman doit en avoir marre de voir les descendante de ses voitures devenir des Panzer, même Adrian Newey à dit récemment que l’industrie se trompe avec les SUV et autres voiture toujours plus lourde

  2. En fait, on ne sait pas s’ils jouent sur la nostalgie ou si ça n’a aucun rapport.
    On est sur un autre type de voiture puisque c’est une 4 places, les proportions et la face avant sont différents mais ils reprennent des codes esthétiques de la vieille, comme les portes en élytre, le dessin des jantes et les persiennes sur la vitre arrière.
    Les perfs d’accélération d’une maquette 3D, c’est rigolo. Ils auraient dû aller plus loin en donnant son temps sur le Nürburgring !

  3. Je sens le vaporware à plein nez. Déjà, 3 projets de véhicules avec 3 énergies/plateformes différentes avant d’avoir sorti autre chose qu’un rendu 3D, c’est fort de café. Mais surtout, rater à ce point le remake d’un véhicule les plus iconiques et reconnaissables des années 80 en pleine mode du rétro-design (coucou la Ioniq 5), faut le faire exprès. Où sont les 4 phares carrés, les feux grillagés, les pares-chocs av/ar noirs, la carrosserie en inox brossé, les vitres en 2 parties ? Et pour l’excuse de la continuation de la DMC-24, c’est surtout car la batterie dans le plancher oblige à un empattement long comme un jour sans pain pour avoir à la fois une voiture basse et une bonne autonomie. Alors qu’il aurait été tellement plus simple, en faisant une 2 places comme l’originale, d’avoir une batterie derrière les sièges façon Tesla Roadster ou en T (la DMC-12 faisait 2m de large, c’était un bon moyen d’en profiter). En plus ils ont dû payer ItalDesign au lance-pierre, et les italiens leur ont refourgué une Voyah i-Land replâtrée, c’est de bonne guerre.

  4. Je vous trouve très durs contre le style de cette Lucid Coach.

    Edit : Saperlipopette ! C’est une DeLorean!

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