Bugatti et l’aéronautique
« 110 ans Bugatti », Super Sport, Chiron Noire, Chire Pur Sport, sans oublier les dérivées Divo, la Voiture noire et Centodieci : la supercar « française » se décline à l’infini depuis ses débuts en 2016. Nouvelle série, toujours de 20 exemplaires, baptisée cette fois-ci « les légendes du ciel ». Un hommage appuyé à l’âge d’or de l’aéronautique, auquel Bugatti apporta sa contribution en temps de guerre, ainsi qu’aux intrépides aviateurs, dont certains furent par la suite des pilotes Bugatti en course.
« Depuis sa fondation il y a plus de 110 ans, la marque Bugatti entretient un contact étroit avec l’aéronautique. Beaucoup de pilotes Bugatti couronnés de succès, comme Albert Divo, Robert Benoist ou Bartolomeo ‚Meo‘ Costantini, ont volé pour l’armée de l’air française, le légendaire aviateur français Roland Garros conduisait une Bugatti Type 18 afin d’atteindre sur la route une vitesse similaire à celle dans les airs », déclare Stephan Winkelmann, président de Bugatti. « Rendre hommage à ces légendes de l’époque et leur dédier une édition spéciale nous semble donc la moindre des choses. »
En effet, Bugatti est mobilisé dans l’effort de guerre en 1915, en fabriquant des moteurs 8 et 16 cylindres pour le constructeur Messier. Une association que l’on retrouve bien après la 2e guerre mondiale, quand Hispano-Suiza rachète Bugatti en 1963 puis l’activité « atterrisseurs » de Messier en 1971, pour finalement former en 1977 la société Messier-Hispano-Bugatti, laquelle, finira, après moult rachats et restructurations, par devenir Safran Landing Systems en 2016, le leader mondial des systèmes d’atterrissages. Juste avant la guerre, Bugatti avait aussi développé un avion de record de vitesse, le 100HP, dont l’aventure sera prématurément avortée par l’éclatement du conflit. Les liens entre l’aéronautique et l’automobile, ce n’est pas un secret, ont toujours été forts et Bugatti en fut un bel exemple.
Peinture spéciale
La Chiron Sport « Les Légendes du Ciel » se démarque par une peinture spécifique « Gris Serpent » gris mat, qui évoque la couleur extérieure des avions des années 1920, entrecoupée par une bande médiane blanche brillante qui va de l’avant vers l’arrière via l’aileron télescopique. Les deux ailes avant arborent le logo « Les Légendes du Ciel » tandis que l’incontournable « Bleu-Blanc-Rouge » encadre la partie avant des bas de caisse en fibre de carbone noire. Une barre de seuil en aluminium brossé portant l’inscription « Les Légendes du Ciel » s’y ajoute, tandis que l’ouverture des portes s’accompagne de lumières des seuils qui projettent le logo de l’édition sur l’asphalte. Vos avez dit gadget ?
Les grilles de la calandre sont en aluminium marqué au laser et embouti. La calandre, le capot du moteur et la partie arrière sont livrés dans une peinture brillante noire, sans oublier le carbone apparent noir. S’y ajoute un embout d’échappement recouvert de noir en Inconel imprimé en 3D et résistant aux températures élevées. Un alliage très employé justement dans l’aéronautique, notamment dans les parties chaudes des réacteurs, mais que l’on retrouve aussi dans la compétition mécanique.
Cuir et aluminium
L’habitacle s’inspire aussi visuellement de l’aviation avec un cuir fin de couleur « Gaucho » (ironie) qui rappelle le cuir naturel des avions d’hier. L’intérieur se pare également d’ornements spécifiques en aluminium, d’une pièce d’insertion avec le logo « Les Légendes du Ciel » et d’une inscription « 1 sur 20 ».
Sur les panneaux de porte, une scène de course esquissée à la main met en scène l’avion historique Nieuport 17, un biplan de chasse inauguré en 1916, et une Bugatti Type 13, la première de toutes, ce qui symbolise les deux âmes honorées par l’édition.L’aluminium bouchonné des bacs de rangement dans l’accoudoir, ainsi que le bac de la console médiane rappellent également les voitures de course historiques.
La Chiron donne des ailes et les prix s’envolent
La Chiron Sport « Les Légendes du Ciel » embarque évidemment le moteur W16 8,0 litres de 1 500 ch et 1 600 Nm de couple, avec une vitesse maximale est régulée électroniquement à 420 km/h.De quoi se sentir en effet pousser des ailes.
Bugatti débutera la fabrication de la Chiron Sport « Les Légendes du Ciel » vers fin 2020. L’édition limitée à 20 exemplaires coûte 2,88 millions d’euros HT chacune. Ce qui n’empêche pas à Bugatti de proposer des sièges confort et le toit en verre « Sky View », permettant aux passagers de regarder le ciel comme dans les avions ouverts du siècle dernier… en option !!!! Mais à ce niveau là, on ne compte plus. C’est même le slogan, pas vrai ? Dans les garage de quelles vedettes finiront-elles ?
Images : Bugatti
Magnifique automobile. Si vous croyez qu’il n’y a que des Cheiks saoudiens pour se payer de telles voitures vous vous trompez.
On est d’accord, avec un carnet de chèques ça le fait aussi, peu importe d’où il vient.
Petite bizarrerie sur les références du Nieuport 17 (une référence anti-allemande de l’époque)
De mémoire, tous les chasseurs Nieuport étaient équipés de moteurs légers en étoile de 9 cylindres refroidis par air (sauf dans les années 20)… les 8 et 16 cylindres… en ligne ou en V voire H, étant normalement des moteurs à refroidissement liquide (pas comme les moteurs en étoile) n’étaient jamais pour les Nieuport
Perso, j’aurai plus vu éventuellement des références comme le Breguet 14, avions lourds avec des moteurs puissants et lourds refroidis par eau.
Enfin ceux qui pourraient confirmer cela sont tous 6 pieds sous terre depuis longtemps ! 😉
le Nieuport 17 était effectivement motorisé par un moteur en étoile refroidi par air, fabriqué par Le Rhone, société ancêtre de Snecma, devenu une partie de Safran, dont fait partie la descendance industrielle de Bugatti (comme indiqué dans l’article).
Oui @ema_ je veux bien être « souple » même si tout ce que vous dites est vrai, certes.
Mais désolé le rapport entre Bugatti et le Nieuport 17 est plus qu’Abracadabrantesque.
Pour les rapports historiques entre Gnome (avec Rhône) et Bugatti avec Messier, on été regroupés qu’en 1974.
A l’époque il n’y avait aucun lien apparemment.
Comme la plupart des sociétés aéronautiques d’aujourd’hui viennent de la fusion de plusieurs, parfois des dizaines de constructeurs… sur ce principe, Airbus vient d’une centaine de sociétés.
Idem pour les constructeurs d’autos françaises, Renault et PSA, ont dû absorber la centaine de constructeurs français de 1900 à 1939
Un 16 cylindres Bugatti. Poids 583 kg sans eau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/King-Bugatti_U-16#/media/Fichier:King-Bugatti_U16_2.jpg
Le Rhône 9Ja du Nieuport poids 146 kg
https://en.wikipedia.org/wiki/Le_Rh%C3%B4ne_9J#/media/File:Le_Rh%C3%B4ne_9J.jpg
Alors désolé, mais pour les rapports, je chercher encore… Mais je peu me tromper !?
D’ailleurs, Safran est toujours propriétaire de l’usine historique de Bugatti (c’est mon employeur qui en assure d’ailleurs la surveillance).
Z’ont pas piqué le train d’atterrissage qui traîne négligement sur le parking? 🙂
Exact Zafira, à Molsheim. Et d’ailleurs Safran est le réel héritier de l’entreprise Bugatti. Le Bugatti Automobiles SAS que l’on connaît aujourd’hui n’a en réalité aucun lien avec le Bugatti d’autrefois si ce n’est le nom que Romano Artioli avait acheté à Safran pour pouvoir l’utiliser(re) dans le domaine automobile, et que VAG à repris depuis.
A Molsheim deux usines Bugatti cohabitent. L’originale et historique de Safran, et celle de VAG toute récente qui produit les voitures. ?
C’est la même démarche qu’avec Hispano Suiza. Propriété de Safran mais dont le droit d’utilisation du nom à été vendu à des industriels pour produire des voitures.
@Stabak
« Automobiles SAS que l’on connaît aujourd’hui n’a en réalité aucun lien avec le Bugatti d’autrefois si ce n’est le nom que Romano Artioli avait acheté à Safran pour pouvoir l’utiliser(re) dans le domaine automobile, et que VAG à repris depuis »
Très juste. D’ailleurs, il faut rappeler que la GT conçue sous l’ère Artioli ne devait pas s’appeler Bugatti au départ, c’est la magnat italien, qui voulait un nom prestigieux, qui a choisi la marque française.
L’usine actuelle de Bugatti est un peu plus loin, au niveau d’un rond-point si je m’en souviens bien, à Dorlisheim.
Elle a le diable en elle il faut l’envoyer en enfer frerot.
GMK sors de ce corps. ?
Perso, j’attends la série « Tanguy et Laverdure ».
Syndrome Veyron visiblement.
On n’arrive pas à s’en débarrasser, et si on refaisait des séries limitées à la con, eh pas bête Michel !
La prochaine c’est quoi ? Série limitée « La Grande Vadrouille » ?
Sauf que la voiture ne sera plus produite des 2021. Quand il reste une petite annee a produire, on fait des series speciales pas cheres avec un prix beaucoup plus eleve afin d’augmenter les profits….
En tout et pour tout, elle aura ete produite 5 ans. Pour 500 exemplaires.
Il a fallu 10 ans pour ecouler 450 Veyron, avec un facelift en 2010.
Mais libre a toi de croire ce qui te plait 🙂
Trop de série spéciale pour un seul modèle
Faut bien écouler les invendus…
À quand la série limitée « Les légendes du foot » (Djibril Cissé, Aubameyang, Balotelli…) et »Les légendes du rap » (Snoop Dogg, Kanye West…)
Ça permettrait d’allier bon goût et discrétion et d’aller franchement dans une voie que Bugatti explore depuis quelques temps…
Une des plus belle série avec la Hermes!
J’aime bien la Chiron mais un sticker sur la carrosserie et sur les contreportes…euh …