Entre la fin des années 60 et le début des années 70, en plein coeur de cet âge d’or où, pour paraphraser Jackie Stewart, « la course automobile était dangereuse et le sexe sûr », l’anglais Vic Elford fit étalage d’un immense talent et d’une superbe pointe de vitesse qui lui ont permis de se bâtir un prestigieux palmarès.
Il fit triompher Porsche en rallye
Il débute dans le courant des années 60 en rallye, sur des Mini, des Ford et des Triumph, puis accomplit ses premiers coups d’éclats en 1967, remportant cette année là le championnat d’Europe des rallyes sur une Porsche 911 S. Elford a convaincu le département course de lui préparer une Carrera pour le rallye et le résultat est au-delà des espérances ! A la fin de la saison, il remporte le Marathon de la route, disputé sur le Nürburgring, où il n’hésite pas à courir sept heures et demie consécutivement plusieurs fois, sous la pluie et le brouillard, ses coéquipiers Herrmann et Neerspach terminant le travail.
Spécialiste de l’Endurance
L’idylle avec le constructeur allemand se poursuit et, l’année suivante, en 1968, Elford réalise un doublé historique et rare. Il remporte d’abord le rallye Monte-Carlo, puis, une semaine plus tard seulement, il est capable de triompher en Endurance, avec une victoire de prestige aux 24 heures de Daytona sur une Porsche 907.
Il s’essaye à la Formule 1 entre 1968 et 1970, disputant 13 grands prix sur des Cooper et McLaren privées, avec une 4ème place au grand prix de France 1968 comme meilleur résultat, mais ses résultats en monoplace ne décolleront jamais. C’est tout le contraire de l’Endurance.
S’il ne remporte jamais les 24 heures du Mans dans la catégorie reine, malgré trois participations sur les monstrueuses Porsche 917, dont il disait que leur pilotage au Mans était plus risqué que « d’aller sur la Lune », il remporte la Targa Florio 1968, après avoir remonté 18 ‘ de retard sur le leader, puis les 12 heures de Sebring 1972 sur une Porsche 917 ainsi que plusieurs courses de voitures de sport sur la Nordschleife du Nurburgring.
En 1972, au Mans, il stoppe sa voiture et tente de sauver des flammes le malheureux Jo Bonnier, qui ne survivra pas, et le Suisse Florian Vetsch, qui avai déjà réussi à s’extraire de sa Ferrari Daytona. Pour sa bravoure, il reçoit la récompense de chevalier de l’Ordre National du mérite français des mains du président Georges Pompidou.
En 1974, après s’être essayé également au CanAM, au Transam, au Daytona 500 et après avoir remporté en 1967 la toute première course de rallycross à Lydden Hill, Vic Elford raccroche le casque. On le retrouve brièvement quelques années plus tard dans le management de l’écurie de F1 ATS. Depuis, il s’était retiré en Floride et participait à quelques évènements historiques, comme le Festival of Speed de Goodwood.
Un pilote brillant qui a eu son heure de gloire pour les passionnés de l’époque mais oublié des autres générations dont je fais partie. Merci pour cet hommage qui nous rappelle que l’histoire de la course automobile s’écrit surtout avec des pilotes comme lui. RIP
@Lataupe2B
« Privilège » de l’age, j’ai lu tout cela,dans ma jeunesse, dans Sport-Auto !
Article honnètement rédigé car effectivement les monoplaces qui lui furent confiées, étaient Extrèmement Moyennes !
Aux 24 Heures du Mans 69, avec la 917 tout juste sortie d’usine il avait fait le 2ème temps des Essais derrière STOMMELEN avec la 917 ( Parements JAUNES).
Une page de plus qui se tourne
Les gens qui ont connu les marathons de la route jusqu’aux prestigieuses courses d’endurances ens sport protos ont vécu la meilleure époque de l’éclosion du sport automobile. Bel article