Décès de Johnny Dumfries, ancien équipier de Senna

John Crichton-Stuart met un premier pied en F1 en tant que …conducteur d’un van pour l’équipe de F1 Williams, grâce à son cousin Charlie Crichton-Stuart, qui fut aussi pilote à une époque. Soucieux de se faire une place par la force de son poignet et nom au bénéfice de son rang, il prend le nom plus « populaire » de Johnny Dumfries quand il débute sa carrière.

Des débuts prometteurs

Il commence par la Formule Ford 1600 puis passe en 1983 dans le championnat de Formule 3. Après une année d’apprentissage où il côtoie en piste (de loin) un certain Ayrton Senna, il est engagé l’année suivante chez Dave Price Racing et réalise une magnifique saison, dominant le championnat britannique avec dix victoires et le titre . Il termine également vice-champion du championnat d’Europe. En 1985, il dispute une saison anonyme en F3000 mais se fait une petite place en F1 grâce à un poste de pilote-essayeur pour Ferrari.

A l’ombre de Magic

En 1986, Johnny Dumfries obtient une opportunité en or en intégrant l’équipe Lotus, sauf qu’il se retrouve avec Ayrton Senna comme coéquipier. Pas vraiment un cadeau pour débuter…Le brésilien a en effet opposé son veto au recrutement de Derek Warwick et certains n’hésitent pas à railler la sélection de Dumfries, qui prouverait que le brésilien ne veut pas avoir dans les pattes un équipier trop encombrant.

Sans surprise, l’écossais fait pâle figure en comparaison de Senna, qui vole de pole position en pole position et remporte deux courses. Dumfries se qualifie souvent à 3-4″ des temps de Senna et n’obtient que trois petits points, avec comme meilleur résultat une 5e place en Hongrie. Totalement éclipsé (mais n’était-il pas tout simplement oublié ?), il doit de toute manière céder sa place en 1987, l’arrivée du moteur Honda chez Lotus s’accompagnant du placement du pilote japonais Satoru Nakajima. Après une saison si difficile, les portes de la F1 se referment pour Dumfries qui effectuera un test avec Benetton avant de rebondir en sport-prototypes. Bonne pioche.

Reconversion réussie en Endurance

En 1987, il remporte sa première victoire à Spa-Francorchamps sur une Jaguar XJR-8 puis, en 1988, triomphe aux 24 heures du Mans en compagnie de Andy Wallace et de Jan Lammers, avec moins de 200 mètres d’avance sur la Porsche de l’équipage Stuck-Ludwig-Bell. Johnny Dumfries reste en voitures de sport pendant deux saisons sur une Toyota de l’écurie Tom’s Company, puis dispute les 24 heures du Mans 1991 sur une Courage, avant de raccrocher.

Au décès de son père en 1993, John Crichton-Stuart, comte de Dumfries, devient marquis de Bute, et présida alors aux destinées du domaine familial.

Images : wikipedia, flickr

(6 commentaires)

  1. Je trouve un peu dommage qu’on le remémore comme équipier de Senna plutôt que vainqueur des 24h du mans

    1. en effet, je me suis fait la même réflexion, bien que ça soit évidemment mentionné dans l’article, j’aurais bien vu un paragraphe plus long sur cette course, comme le rôle qu’il a pu jouer sur cette victoire (course que je n’ai as connu, peut être est ce ma curiosité qui parle)

      1. Pour le coup je sais pas grand chose sur l’édition 88, la seule chose dont on parle pour cette édition c’est le record de la WM P88, pourtant avant elle, la Porsche 962 et la Jaguar ont chacune fait leurs « record » de vitesse aux essais en allant toutes les deux a 391kmh.
        C’est également là que la 956/962 a enfin été vaincu, même si tout ça c’est joué sur une panne d’essence de la n°17

    1. C’est pas de leurs faute si y a autant de personnalité du sportauto qui meurt dans la même période

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