Avec les Andretti, les Unser incarnent l’autre grande dynastie du sport automobile américain. Quelques mois après Bobby Unser, Al Unser Senior est décédé à 82 ans des suites d’un cancer. Il a marqué l’histoire du sport automobile américain par ses succès et sa longévité.
Né en 1939 dans une famille où son père, Jerry, ses frères Bobby et Robby, ainsi que ses oncles Louis et Joe, étaient également compétiteurs, Al Unser débute sa carrière en 1957 dans des courses de sprint cars et de Midgets. C’est le début d’un parcours en sport automobile qui s’étale sur 4 décennies.
En 1964, il fait ses débuts dans le championnat de monoplaces USAC et remporte sa première course dès la saison suivante. En 1970, il remporte l’Indy 500 sur une Parnelli-Ford et s’adjuge également le championnat, avant de récidiver sur le superspeedway de l’Indiana l’année suivante. Vainqueur pour la 3e fois à Indianapolis en 1978 sur une Chaparral, il rejoint en 1979 le nouveau championnat CART et gagne le titre en 1983 et 1985 avec Penske, à chaque fois avec une seule victoire dans la saison mais une excellente régularité.
4ème succès imprévu
En 1986, Unser Senior ne fait plus partie des plans de Penske et ne court plus qu’épisodiquement. En 1987, alors qu’il est sur place pour assister son fils Al Unser Jr, Danny Ongais, le 3e pilote Penske, se crashe violemment aux essais et n’est plus apte à courir. Penske négocie avec Unser Sr pour l’engager en remplacement. Pour l’occasion, on ressort du musée une March-Cosworth et…Unser Sr gagne à la surprise générale cette course ! A l’époque, il égale le record de victoires d’AJ.Foyt et surtout devient, à 47 ans, le plus vieux vainqueur de l’épreuve !
Il quitte définitivement Penske en 1990 et court sporadiquement pour plusieurs équipes. En 1992, il remplace Nelson Piquet alors accidenté pour le team Menard, terminant troisième de l’Indy 500 remporté par son fils. En 1993 il parcourt encore 15 tours en tête de course, portant son record à 644 tours en tête. En , après avoir échoué en qualification pour l’Indy 500 avec Arizona Motorsports, il annonce sa retraite.
En 30 ans de carrière USAC/CART, il compte 322 départs, 28 poles, 97 podiums et 39 victoires.
Si je me souviens bien les deux premiers succès d’Al ont été obtenus avec le même châssis très fortement inspiré de la Lola T150 et construit par George Bignotti et appelé parfois Lola-Colt ou Colt. Son moteur Ford V-8 de 780 CH turbocompressé n’a aucun lien de parenté avec le V-8 Ford Cosworth DFV utilisé en F-1 dès 1967 par Colin Chapman.
https://www.oldracingcars.com/colt/70/
La Vel’s Parnelli Jones Special est une des voitures les plus caractéristique de cette période avec les ailerons devant faire partie intégrante de la carrosserie.
Très vite, les nouvelles McLaren M-16 et les Eagles 72 vont s’imposer avec une nouvelle interprétation de la réglementation fortement inspirée par les F-1 de l’époque. Le look des Indy Car USAC va perdre son identité,,,
elles étaient belles, un petit côté « custom » dans ces monoplaces
Effectivement une de mes préférées est la Wolverine-Offy de Bill Vukovich Jr. de 1970 qui ne s’est malheureusement jamais qualifiée à Indy. La reine du custom à mon avis…