Quand l’automobile est née dans les années 1885 à 1890, elle dérivait directement de l’hippomobile. De fait, l’éclairage, quand il y en avait un, était aussi sommaire que sur les voitures mues par la traction animale. Bien souvent, il s’agissait de deux lanternes à bougie, héritées d’une décision royale prise par Louis XV en 1746, qui imposait la présence de deux lumières à l’avant, la nuit à Paris. Cela concernait alors les carrosses.
De la lampe à pétrole à la diode laser
Il fallait alors constamment remonter la bougie au fur et à mesure qu’elle se consumait pour qu’elle soit toujours devant le réflecteur. Ces lanternes à bougies ont été remplacées par des lampes à pétrole ou à huile qui permettaient d’éclairer à quelques mètres devant le véhicule. Elles demandaient moins de manipulation.
Depuis, l’éclairage a fait plusieurs bonds technologiques qui permettent de voir toujours plus loin, toujours plus clair, sans éblouir si possible les autres véhicules. L’une des dernières technologies en date est la LED (ou DEL en français, Diode Electro-Luminescente). Avec l’éclairage LED pour voiture et camion, les conducteurs voient « comme en plein jour » ce qui améliore la sécurité et limite la fatigue de nuit. La LED s’est démocratisée depuis des années et on en trouve aussi sur des modèles généralistes. Les modèles haut de gamme et chers l’auront de série et proposeront le dernier cri : l’éclairage laser.
Remplacer ses lampes halogènes par des LED
Cet éclairage LED est l’héritier d’une histoire industrielle française dans la lumière pour automobiles. Il existe encore des marques « made in France », aux produits haut de gamme et garantis à vie, qui peuvent même remplacer les ampoules halogènes H7, H1 ou H11 sans souci, dans les voitures dépourvues de phares à LED de série.
Mais, avant cela, l’éclairage est passé par tout un tas d’étapes. La première révolution de l’éclairage automobile a eu lieu au début du XXe siécle : l’éclairage à acétylène. Conçue par le Français Henri Moissan en 1892 et utilisée principalement par les villes, la lampe à carbure se développe en même temps que l’automobile. Les automobiles doivent obligatoirement avoir deux éclairages à l’avant et une seule à l’arrière, de couleur rouge. Les lampes à pétrole rampant sont abandonnées au profit de l’acétylène et de sa couleur jaune caractéristique.
C’est à cette époque que plusieurs spécialistes français de l’éclairage automobile sont créés. Ces grands noms de l’éclairage font aussi dans la bougie d’allumage, ou d’autres éléments de nos véhicules. Pour se distinguer et montrer leur supériorité, ils vont alors s’engager en compétition : phares additionnels en rallye, éclairage des grandes épopées automobiles à travers le monde, éclairage la nuit aux 24 Heures du Mans. Tout est bon pour l’exposition et pour convaincre le quidam d’acheter des ampoules et des projecteurs de telle ou telle marque.
La LED devient la norme chez les généralistes
La deuxième révolution arrive peu après. C’est la lampe à incandescence d’Edison, avec un filament de fer qui remplace le faiblard filament de coton. Puis ce sera le tungstène qui prendra la place du fer. L’éclairage gagne en intensité et en praticité. Avec l’acétylène, il fallait faire le plein d’eau et de carbure. Avec la fée électricité, tout est intégré dans la voiture. Toutefois, les lampes « grillent » souvent à cause des chaos de la route et il est préférable (quand ce n’est pas obligatoire) d’avoir une boîte d’ampoules de rechange dans la voiture.
La lampe halogène (type H1) se répand à partir de 1965. Ce sera LA lampe par excellence de toute bonne automobile. Les industriels améliorent sans cesse la technologie. La lumière est toujours plus blanche, mais en France, on décide de garder la lumière jaune grâce à des capuchons colorés sur les ampoules jusqu’en 1993. Depuis, le blanc, de plus en plus blanc, est la norme. La LED est inventée en 1962 par Nick Holonyak jr. Il aura fallu pas mal de décennies de développement pour qu’elle supplante la lampe halogène, mais aussi l’éphémère (et très chère) lampe au xénon.
Sa consommation réduite, sa durée de vie plus importante, mais surtout son éclairage puissant « sans chaleur » font que la LED est plébiscitée par les acheteurs. De moins en moins onéreuse, l’option « phare à LED » ou « Full LED » permet de multiplier par trois la distance d’éclairage par rapport à un phare halogène. Et la lumière, plus blanche, occasionne moins de fatigue. En plus, elle permet d’audacieuses signatures lumineuses qui permettent aux constructeurs de se distinguer de la concurrence.
Les plus, les moins
Avantage de l’éclairage LED
- Faible consommation d’énergie
- durée de vie encore plus longue que les ampoules xénon
- petite taille qui permet leur personnalisation
- design pour des signatures lumineuses originales
- éclairage plus puissant et confortable
Inconvénient
- technologie encore chère si on veut du Matrix LED