Dakar : évolution très affûtée du buggy Audi RSQ ETron

 

Une silhouette affinée

Si au premier regard un oeil distrait ne verra que peu de différences, la carrosserie a pourtant profondément changé. « L’Audi RS Q e-tron E2 n’adopte pas une seule pièce de carrosserie de son prédécesseur », déclare Axel Löffler, concepteur en chef de la RS Q e-tron . Audi a surtout cherché la cure d’amaigrissement (sachant que les prototypes devront faire au minimum 2100 Kilos en 2023 contre 2000 actuellement) car la version 2021-2022 était en surpoids. Cela se traduit aussi par un aérodynamisme affiné et une silhouette globale plus légère. On le remarque nettement au niveau des passages de roues avant et surtout dans la partie derrière le cockpit, où les grosses prises d’air ont laissé place à un corps de carrosserie bien plus fin et léger.

Le débordement du capot arrière à gauche et à droite des montants B est ainsi supprimé, afin de compenser la perte d’efficacité aéro sur l’avant induite par de nouvelles contraintes règlementaires qui imposent un cocpkpit plus large. Malgré tout, Audi évoque un gain sur la traînée aérodynamique d’environ 15 %, qui permet avant tout de réduire les besoins énergétiques, ce qui était l’autre priorité d’Audi sur cette évolution.

Optimisation d’une machinerie complexe

Audi a débarqué au Dakar avec une machinerie hybride complexe. La transmission électrique de l’Audi RS Q e-tronE2 comprend un convertisseur d’énergie composé d’un moteur à combustion interne (issu du bloc DTM) et d’un générateur, ainsi qu’une batterie haute tension et de deux moteurs électriques sur les essieux avant et arrière. Audi a cherché à optimiser l’ensemble, notamment sur les excédents de puissance et sur la partie logicielle, pour que les systèmes régulent plus rapidement encore les limites de puissance. Le système de ventilation et de climatisation a également été revu pour être moins énergivore et fonctionner de manière plus variable et plus intermittente selon les besoins.

Chaque détail compte

Enfin, Audi n’a pas négligé la partie « logistique » et « intervention ». Les équipages peuvent désormais travailler beaucoup plus facilement après une crevaison. Des composants de carrosserie simples, plats et facilement démontables remplacent les anciens caches encombrants pour les roues de secours dans les flancs. Les nouvelles jantes à dix rayons du partenaire Rotiform sont beaucoup plus faciles à manipuler. Les conducteurs et copilotes peuvent les saisir plus facilement et effectuer le changement de manière plus sûre.

Audi a mené des tests intensifs et repart avec une dream team composée toujours de « monsieur Dakar » Stéphane Peterhansel, de Carlos Sainz mais aussi de Mattias Ekström et Emil Bergkvist. Les anneaux annoncent la couleur et pourraient bien donner des sueurs froides à la concurrence, à commencer par Prodrive qui craignait qu’Audi ne « tue » le Dakar 2023. Réponse dans les dunes.

(2 commentaires)

  1. Drôle de tronche.
    Un truc me chiffonne : la hauteur du garde-boue avant, qui n’en est pas un puisqu’intégré à la carrosserie, ne semble pas empêcher les projections de sable directement vers les prises d’air situées sur les portières.
    La forme pointue à l’avant, ça va être pratique pour se planter sur un saut un peu optimiste après une dune.

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