L’évènement du Dakar 2012, c’est la victoire de Peterhansel. Mais quelques places plus loin, il y avait un contingent Chinois. 5 pilotes du Pays du Milieu sont arrivés à bon port, un record dans l’histoire du Dakar. Et d’année en année, on remarque qu’ils remontent dans la hiérarchie.
Cette année, « l’armée Chinoise » était plus expérimentée (1 seul grand débutant, contre 4 en 2011 et 3 en 2010), plus ambitieuse et disposant de plus de moyens qu’auparavant.
Ensuite, c’est le verre à moitié vide ou à moitié plein.
Le « verre à moitié plein », c’est les deux pilotes dans le top 20 (on y reviendra) et le zéro abandon.
Le « verre à moitié vide » c’est qu’avant d’arriver au Pérou, les « 3 Zhou » pouvaient viser la 15e place. Au final, Zhou Jihong, le mieux classé, est 19e, comme Zhou Yong en 2005 et Xi Lang en 2007. Les Chinois butent donc sur un plafond de verre.
On regrettera tout de même que l’organisateur ne prenne pas la mesure de l’engouement des Chinois pour le Dakar. Il n’y a pas de version Chinoise du site et les concurrents Chinois sont superbement ignorés.
Zhou Jihong, proto, Team Dessoude, 19e
A star is born! A 49 ans, Zhou Jihong devient l’une des nouvelles têtes d’affiche du rallye-raid Chinois. 13e du Silk Way Rally (sur une trentaine de pilotes), il termina son tout premier Dakar au 19e rang. Il est également meilleur Chinois et 2e des pilotes Dessoude.
Il n’a donc pas à rougir et sa marge de progression semble bonne.
Zhou Yong, Great Wall Haval, SMG, 20e
Peut mieux faire. Le Dakar 2012 du plus expérimenté des pilotes Chinois (avec désormais 6 Dakar à son actif) laissera un gout d’inachevé. Il a été victime d’une panne le premier jour. Ensuite, il a terminé chaque spéciale entre la 15e et la 20e place. Hélas, au Pérou, il a de nouveau souffert, perdant une pelleté de places.
Certes, il réalise son meilleur résultat avec un Great Wall (il était 33e en 2010 et 22e en 2011.) Mais il est devancé in extremis par Zhou Jihong et surtout, il était incapable de rouler aussi vite que son équipier, Carlos Sousa.
Zhou Yuande, Mitsubishi L200, team Chengdu Rural bank, 32e
Zhou Yuande était dans la roue de ses deux homonymes. Hélas, une fois arrivé au Pérou, il a vécu un enfer et il a perdu davantage de places que ses compatriotes.
31e en 2011, il termine son deuxième Dakar légèrement plus mal.
Xi Liang, Mitsubishi L200, Chengdu Rural bank, 54e
Le team Chengdu Rural bank voulait monter en puissance. D’où l’engagement d’un deuxième L200, confié à un débutant. L’objectif du benjamin des Chinois était d’arriver à Lima, afin d’engranger de l’expérience.
Xi a connu pas mal de galères, mais il a rempli sa mission.
Guo Hongzhi, Nissan Patrol, Cafe de Colombia, 58e
C’est la rançon du succès: la simple présence d’un compatriote au Dakar n’est plus un évènement en Chine. Guo a donc roulé dans l’anonymat, alors qu’interviewers et photographes se jetaient sur Zhou Yong et Zhou Jihong.
Pour sa deuxième participation, ce privé souhaitait simplement arriver à bon port (vu qu’en 2011, il a abandonné le troisième jour.)
Carlos Sousa, Great Wall Haval, SMG, 7e
Le Portugais a acquis le surnom de « sixième Chinois ». Malgré près de deux ans sans compétition, il n’a pas failli à son réputation d’excellent finisseur.
7e à Lima, après avoir fleurté avec le top 5, il est sans conteste le pilote ayant réalisé le meilleur résultat « international » d’une voiture Chinoise (même si le Great Wall était assemblé chez SMG.)
Great Wall se frotte les mains: à Mas del Plata, il osait à peine rêver d’une 10e place finale. L’importateur Chilien a également un sourire jusqu’aux oreilles: c’est une excellente pub pour le marché local. En revanche, une fois de plus, on peut constater qu’une « aide étrangère » inflige une correction à son équipier Chinois.
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Crédit photos: Fédération Chinoise du Sport Automobile
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