Comme pour couper court immédiatement, les dirigeants du groupe Daimler ont d’emblée indiqué qu’ils ne s’exprimeraient pas avant le 1er avril prochain et leur convocation et audition devant la justice américaine en charge du dossier. Quel dossier justement ? La justice US enquête sur une histoire de corruption. Plus clairement Daimler est pointé du doigt et ouvertement accusé pour avoir couvert certains responsables étrangers de cadeaux, de voitures de luxe et de millions de dollars ce évidemment afin de faciliter des dialogues et décrocher des contrats. Pas de chance. Ou pas de pot…. de vin. Les responsables étrangers en question ne sont pas (encore) connus.
Cette large politique du paiement de pots de vin aurait été pratiquée pour conclure des accords en Russie, en Chine, en Turquie, en Égypte, au Nigeria, en Irak et dans 16 autres pays durant plus d’une décennie. Soit entre 1998 et 2008. Certaines des transactions, ayant un lien direct avec les USA, auraient ainsi généré plus de 50 millions de dollars de bénéfices imposables pour Daimler. Quid des autres nations ? Pas de réponse pour l’heure.
« Dans certains cas, Daimler transférait ces versements malhonnêtes vers des comptes bancaires américains ou vers les comptes bancaires à l’étranger de sociétés écran américaines« , avance un document de la justice US. Visiblement donc ces pratiques auraient cessé il y a deux ans mais ne sortiraient qu’aujourd’hui.
En complément une source proche de Daimler indique que le groupe serait disposé à payer 180 millions de dollars d’amendes dans le cadre d’un accord avec la Justice américaine pour mettre fin à toute enquête. Rien ne dit encore que la justice US acceptera cet accord à l’amiable. Après Toyota dans le collimateur question sécurité, voici le tour de Daimler rayon business. Étrange ?
Source : Reuters et Detroitfreepress.