Dacia (Renault) : la grève en Roumanie serait-elle illégale ?

La grève qui ralentit actuellement la production de l’usine de Dacia à Pitesti en Roumanie serait-elle illégale ? Oui, si l’on en croit le patronat. La justice, quant à elle, a préféré temporiser sa décision. C’est dire si l’affaire n’est pas simple.

Dacia (filiale de Renault) avait contesté lundi dernier la « légalité » de la grève devant le tribunal, accusant notamment le syndicat de l’avoir déclenchée « avant de parcourir toutes les étapes des négociations » et d’avoir « gonflé » le nombre des grévistes. Un dirigeant syndical, Ion Iordache, faisait état de 10.000 employés ayant suivi le mouvement, la direction de moins de la moitié de l’effectif total de 12.000 personnes. L’usine est située à quelque 110km au nord-ouest de Bucarest.

Des négociations ont eu lieu dans la matinée de vendredi, mais les choses n’ont semble-t-il pas progressé, les deux parties ayant visiblement campé sur leurs positions. « Une nouvelle série de négociations est prévue lundi », selon le porte-parole de l’usine, Liviu Ion. Si l’on peut se douter que Dacia pourrait à cette occasion adresser une nouvelle proposition aux grévistes, rien n’a filtré à ce sujet.

Pour rappel, les employés réclament une hausse mensuelle des salaires de 550 lei (environ 148 euros), ce qui porterait le salaire mensuel moyen brut à environ 435 euros contre 285 euros actuellement. Dacia a de son côté fait état d’une offre d’augmentation « qui assure à chaque employé une hausse des revenus d’au moins 250 lei brut par mois », dont 90% serait accordée à partir du 1er janvier 2008.

Le directeur juridique, Mihai Acsinte, a de son côté affirmé que seuls 3.500 employés avaient déclaré jeudi suivre l’appel à la grève, soit moins de 50% des 7.600 grévistes dont fait état le syndicat. « Selon la loi, si la moitié de ceux s’étant déclarés en faveur d’une grève renoncent à ce mouvement, la grève doit être arrêtée », a-t-il déclaré. « Cela signifie que la poursuite de la grève est illégale », a-t-il ajouté. M. Acsinte a également accusé le syndicat de ne pas avoir remis au tribunal, dans les délais prévus, la liste comportant les signatures des grévistes.

Le tribunal de Pitesti a décidé pour sa part mercredi de reporter d’une semaine sa décision sur la légalité de la grève, suite à une demande du syndicat de l’usine, qui souhaite disposer de plus de temps pour trouver un avocat et étudier le dossier.

Sources : AFP, Challenges, dhnet.be

(4 commentaires)

  1. prions pour qu’ils oublient le moteur avant, la NSX était surtout une des premières GT à moteur central à venir concurrencer les européennes.

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