CRIT’Air : la vignette automobile déjà remaniée et repoussée

Concrètement, adieu les 7 pastilles différentes du premier projet, il n’en reste désormais plus que 4. En revanche, ces dernières restent basée sur les normes euroX (*) avec toutes les aberrations et limites que cela comporte et que nous avions décrit ici. La première pastille, sésame qui devrait ouvrir toutes les portes des centre-villes même les jours de pic de pollution concerne uniquement les véhicules « 100% électriques et hydrogène » (qui sont des électriques NDLR). Les hybrides rechargeables qui sont pour certains capables d’évoluer en ville sur des dizaines de kilomètres sans émission sont exclus de cette catégorie.

Ensuite il y a 3 niveaux avec le décalage essence/diesel qui est conservé par rapport au premier projet malgré les protestations des constructeurs : un diesel euro6b aura une vignette 2 tandis qu’un essence euro 5 sera au niveau 1. Pourtant en terme de norme européenne, les euro6b diesel sont au niveau des essence euro5. La vignette sera gratuite les 6 premiers mois du lancement puis coûtera approximativement 5 euros (frais de fabrication et d’envoi). Pour rappel elle est basée sur le volontariat.

Cependant certaines mairies pourraient être tentées d’interdire les centres-villes à certaines catégories même sans pic de pollution via les zones à circulation restreinte (ZRC, ex-ZAPA). Par rapport au premier projet, les catégories les plus polluantes n’ont plus de vignette. Ces derniers représentent tout de même 30% du parc automobile. D’ailleurs si on suppose qu’une ville interdit son centre-ville à la catégorie 3 et au-delà, c’est 70% du parc automobile qui en sera banni.

(*) Les normes euroX prennent en compte 4 polluants : les oxydes d’azote (NOx), les particules (PM), les hydrocarbures imbrûlés (HC), ainsi que le monoxyde de carbone (CO)

Source : Ministère, Metronews, illustration : Ministère

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