Covid : GM India licencie 1419 salariés du site de Talegaon

GM India va licencier 1419 salariés de son usine de Talegaon, invoquant l’article 25 de la loi sur les conflits industriels. Argument invoqué : la recrudescence de la pandémie de Covid-19, contraignant l’entreprise à licencier des ouvriers.

Une mise à pied envoyé à 1419 employés de GM India

La société a envoyé un avis de mise à pied à tous les 1419 employés par courrier électronique et une copie de celui-ci a été signifiée vendredi au secrétaire et président du syndicat des employés de General Motors.

Le syndicat des employés est toutefois susceptible de contester légalement cette décision, ont déclaré des sources proches du dossier.

Cette décision pourrait prolonger un différend juridique entre le constructeur et les employés de l’usine.

Les salariés de GM India recevront une indemnité

Les salariés pourront recevoir une indemnité de licenciement en vertu de l’article 25-C de la loi de 1947 sur les conflits du travail et percevront une indemnité de 50% du salaire de base.

Licenciement lié au Covid : pas d’autorisation préalable nécessaire

«Étant donné que le licenciement a été décidé en grande partie à cause du Covid-19, qui est considérée comme une calamité naturelle, aucune autorisation préalable de l’autorité compétente n’a été demandée», indique le constructeur.

Aucun véhicule produit au cours des 4 derniers mois

La production de l’usine de Talegaon a cessé le 24 décembre 2020. L’entreprise a donné aux employés et au syndicat un préavis de plus d’un an concernant la fin des activités. Aucun véhicule n’a été fabriqué depuis cette date et il n’y a aucune chance que l’entreprise reprenne la production sur le site.

George Svigos, directeur international de la communication, a indiqué que General Motors avait continué à payer ses employés au cours des quatre derniers mois malgré qu’aucun véhicule n’ait été produit durant cette période.

Il a par ailleurs déclaré que l’entreprise tenait à fournir à ses employés des conditions de départ qui leur permettent d’assurer la transition.

Les syndicats refusent de négocier : GM étudie toutes les options juridiques

«Nous avons offert aux employés une formule de départ bien au-delà de l’exigence légale. Malheureusement, le syndicat a refusé de négocier le plan proposé de sorte que la société a été obligée d’explorer toutes les options juridiques à la disposition de la société pour pouvoir opérer une cessation progressive des opérations sur le site « , a déclaré Svigos.

Les syndicats vont contester la décision

Lorsqu’il a été contacté, Sandeep Bhegade, président du syndicat des employés de General Motors a confirmé la réception de l’avis et a déclaré que le syndicat contesterait la décision auprès des autorités compétentes.

« Notre position est que nous continuerons à nous battre pour nos droits sur différentes plates-formes », a ajouté Bhegade.

Svigos a ajouté que GM India restait très confiant quant à sa position juridique. «Nous continuons à rechercher toutes les approbations gouvernementales pertinentes pour soutenir la fin des opérations» de l’usine, a-t-il indiqué.

Notre avis, par leblogauto.com

Le Covid considéré comme une calamité naturelle – certes en Inde – … permettant d’exempter GM d’une demande d’autorisation préalable pour licencier … tout un programme …

Sources : Economic Times of India

(5 commentaires)

  1. GM ne produit peut-être plus rien à Talegaon non pas en raison du covid-19 mais parce qu’il était censé avoir vendu l’usine à Great Wall fin 2020. Je n’ai pas suivi l’affaire de près mais je crois que des tensions entre l’Inde et la Chine ont suspendu le projet, les deux constructeurs avaient conclu un accord qui devait être validé par les deux gouvernements concernés, ils ont visiblement « oublié » de le faire.

    D’un point de vue industriel, le binôme Spark/Beat vendu en Amérique latine est plutôt en fin de vie, même si la Beat (la Spark première génération en 4 portes) se vend bien dans différents pays (Colombie ou Mexique par exemple). Reste que le constructeur dispose dans le pire des cas d’usines dans la région qui pourraient prendre le relais si nécessaire ou le virer et faire venir des « successeurs » de Chine (comme avec l’actuel Captiva ou le nouveau Groove).

    No comment sur l’aspect juridique du dossier, je ne connais pas le droit du travail indien. 😀

    1. Oui . Lien avec le sujet Great Wall. Des allègements des restrictions avaient pourtant été annoncés récemment.

  2. Cela peut donner des idées au Medef, et autres entrepreneurs esclavagistes marcheurs.

    La CGT va en faire des cauchemars …. ^^

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