COP26: fin du thermique en 2040 ? ce n’est pas gagné !

Un engagement non contraignant

« Ensemble, nous travaillerons pour faire en sorte que toutes les nouvelles voitures et camionnettes soient zéro émission au niveau mondial d’ici 2040, et au plus tard d’ici 2035 dans les principaux marchés », dit cette déclaration qui insiste sur le fait que l’engagement n’est pas contraignant.

Quelques pays développés parmi les signataires

Parmi les signataires figurent quelques pays développés, dont le Royaume-Uni, l’Irlande, la Suède et Israël, qui s’étaient déjà engagés à la fin des ventes des voitures à moteur thermique d’ici 2030, la Norvège qui a pris cet engagement pour 2025.

Les plus importants pays producteur de moteur thermique  …. non signataires

En revanche, la Chine, les Etats-Unis, le Japon, la France ou l’Allemagne, parmi les plus importants pays constructeurs, n’ont pas signé.

Accord sur la fin de la vente des véhicules non électrifiés en 2035

« Sur 2035 nous sommes d’accord sur le principe de la fin de la vente des véhicules non électrifiés », a commenté la ministre française de la Transition écologique Barbara Pompili, soulignant toutefois qu’un débat était en cours au sein de l’UE sur le fait d’inclure ou non les hybrides dans cette catégorie.

Les Etats-Unis intègrent les hybrides rechargeables dans leurs chiffres

L’objectif des États-Unis de 50% de véhicules zéro émission vendus en 2030 intègre lui aussi non seulement les véhicules entièrement électriques ou à hydrogène, mais aussi des hybrides rechargeables.

Toyota, Volkswagen et Renault-Nissan-Mitsubishi non signataires

Parmi les constructeurs, Toyota, Volkswagen et l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi ne sont pas non plus signataires de la déclaration. Ford, Mercedes-Benz, General Motors et Volvo, qui avaient déjà des objectifs de sortie des moteurs thermiques, ont en revanche rejoint l’initiative.

Les ONG demeurent sceptiques sur les effets de l’engagement

Dans ces conditions, l’annonce a été accueillie avec scepticisme par les ONG liés au climat, le transport étant l’un des principaux secteurs d’émission de gaz à effet de serre.

« Pour arrêter les énergies fossiles, nous devons mettre un terme à notre dépendance. Cela veut dire passer des moteurs à combustion aux véhicules électriques et créer des réseaux de transports publics propres sans délai », a commenté dans un communiqué Martin Kaiser, de Greenpeace Allemagne.

« Ce qui est très inquiétant est que des économies majeures comme les Etats-Unis, l’Allemagne, la Chine, le Japon, et des constructeurs comme VW, Toyota et Hyundai n’ont même pas voulu signer une déclaration sur les véhicules électriques qui promet moins que ce qui serait nécessaire pour conserver une certaine sécurité climatique », a-t-il ajouté.

L’AIE plaide pour la fin des ventes de voitures thermiques neuves dès 2035

Dans sa feuille de route pour parvenir à la neutralité carbone à 2050 et ainsi limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) plaide pour la fin des ventes de voitures thermiques neuves dès 2035.

 Notre avis, par leblogauto.com

Le fait que les principaux pays producteurs automobiles et de grands constructeurs comme Toyota, l’Alliance et Volkswagen ne se soient pas engagés sur la fin du thermique est symptomatique  de leurs difficultés à opérer une transition énergétique.

L’ « abstention » des poids lourds  de l’industrie automobile laisse peu d’espoir sur le résultat global des discussions  et les éventuelles avancées obtenues grâce à la COP 26 ….

(38 commentaires)

  1. Le meilleur “allié” de la fin possible du thermique en 2040 est l’augmentation du prix et la baisse (inévitable) des volumes proposés du pétrole.
    Après les gens feront ce qu’ils veulent ou ce qu’ils pourront faire avec les lois en vigueur et la taxation en vigueur… Comme l’on fait maintenant.
    La balle est dans le camp des Etats de ne surtout pas encourager les carburants fossiles en cas de baisse brutale du baril de pétrole, ce qui est possible ponctuellement.

    1. Les états, actuellement, si on ne fout pas le fossile dans les moteurs le mettent en catastrophe dans la production électrique! Surtout depuis les moulins à vent, qui captent bien plus les subventions qu’ils ne produisent…
      Si on veut faire un truc utile, il faut dégager le pétrole de la production électrique et le garder pour l’essentiel des transports (hors proximité) + chimie.
      Le reste, c’est « se branler dans les coins pour mieux arroser les murs », comme disait un de vos anciens maires (devenu plus tard président) parigot (tête de veau… et pas que!).

        1. Une escroquerie de plus … pour faire payer le quidam 3 fois plus cher ses consommations de chauffage … sachant que dans le même temps personne n’est foutu de garantir l’alimentation électrique correspondante.

          1. @Plouf, avant augmentation du pétrole les pompes à chaleur étaient déjà plus rentables… Après, pour être même à l’abri des fortes hausses des tarifs, les PV sur le toit sont rentables également, et le sauront de plus en plus… Mais cela coûte le prix d’une automobile, bref ce n’est pas donné.

  2. De toutes manières, il serait plus utile d’agir afin que la production électrique sorte massivement du thermique. C’est de l’ordre de grandeur des émissions liées au transport mondialement et un truc que l’on sait très bien faire avec le nucléaire ou le seul renouvelable qui fonctionne, là ou il est possible, les barrages. Et sans régression à l’usage.

    Car si c’est pour faire du VE rechargé par des centrales fossile et même souvent (et si les prix gaz/pétrole restent hauts, cela va s’accentuer) au charbon/houille, comme en Europe du nord/Chine, on peine à voir l’intérêt global (le seul qui vaille niveau réchauffement). Avec le rendement de la production(fossile, incluant extraction etc comme les carburants)/distribution/charge, même pas certain que battre le rendement médiocre du thermique soit une bouée pour ce naufrage annoncé!

    Ce serait quand même le préalable logique, surtout quand on sait faire, sauf à mettre la charrue avant les bœufs: Le VE au charbon n’a pas grand bon sens, sauf dans les très grandes villes (souvent d’Asie) ou délocaliser la pollution plus loin de l’habitat dense peut garder un intérêt (mais qui n’a alors rien à avoir avec la pure lutte contre les émissions de CO2/réchauffement).

    1. Hier soir, Macron a dit qu’il allait relancer la construction d’EPR (le truc qui est en construction depuis 2007…), et les ONG ont râlées, même celle indiquée dans l’article qui dit qu’il faut arrêter le thermique pour l’électrique.
      Bien sur que le nucléaire est l’avenir, mais va faire comprendre ça aux râleurs fans du vélo et de l’age de pierre…

      1. La France a accordé 30 milliards de subventions pour des éoliennes offshores produisant 3 gigawatts.
        L’EPR Flamanville 3, qui est un prototype tête de série même à 12 Milliards n’est pas cher à côté… Et la série coûtera 2 à 3 X moins cher pour un facteur de charge de 100 % contre 20 % pour les éoliennes.
        Donc même quand le nucléaire « merde » il est encore mieux que l’éolien.

          1. Oui OK @wizz, tu as raison
            Mais pour les Allemands, c’est mieux que rien maintenant.
            …En attendant, qui nous commande des EPR ! 😉

          2. Les allemands, le moment ou on sera devenu leur Arabie Saoudite de Mr Ampère venu, il faudra leur faire un joli tarif pas vraiment régulé pour leurs importation d’électricité!

    1. Depuis que les politiques élus aux plus hautes fonctions sont plus des financiers que des ingénieurs? Exactement le même problème qu’a la tête des industries, en somme!

      1. en meme temps avez vous une annonce pour un moratoire sur les centrales charbon en 2025?? rien alors que ca represente 25% des ges au niveau mondial

  3. Rassurez-vous @C Ghosn, il est pratiquement sûr que le réchauffement provoquera des guerres… C’est quasi inévitable, sauf à diminuer fortement nos rejets… Pas nous spécialement… Le monde entier !
    Donc « votre » 3e guerre mondiale, vous l’aurez un jour ou l’autre, c’est malheureusement inévitable.
    La fonte des glaciers fera le reste avec les autres catastrophes climatiques.

    1. Les événements qui ont fait baisser sensiblement la population du monde ont été la peste noire, la grippe espagnole, les 2 guerres mondiales, les grandes famines en Chine en Ukraine et les génocides.
      … Bref que des choses « sympathiques »
      Donc nous sommes tous obligés à devenir des écolos contraints et forcés.

      1. La guerre en elle même n’a pas tué tant de gens que ça (tués par les armées,milices….)

        En cas de conflit, tous les moyens sont orientés vers la guerre. Les gens sont alors moins bien nourris, moins bien soignés, plus fragiles, et meurent plus facilement des infections… (ps: la grippe espagnole)

        1. Près de 26 millions de morts pour l’Union soviétique de 1941 à 1945… Ça fait plus de place dans le métro quand même !?
          La grippe espagnole a fait plus de morts que les 1er GM, de mémoire.

    1. C’est 2 % + 2 % @Thomas, mais oui, ça a été une décision américaine, de mémoire, vers 1945… Les Américains, avaient pour ainsi dire le monopole des avions de ligne moderne… Tout le monde ramait d’arrière les constructeurs américains, même les Anglais, qui c’était pris tôt dès 1943 pour préparer l’industrie aéronautique civile britannique d’après-guerre, en lançant des études sur des nouveaux modèle d’avions, avec le Comité Brabazon.
      Les Américains sont les rois des monopoles quand cela les arrange… Ils ont refait le coup avec les satellites de communication… Qui a provoqué la création d’Arianespace indirectement.
      C’est toujours l’Europe qui trinque avec des arrangements commerciaux.
      Le trafic maritime… Les normes en dehors des zones côtières de certains pays comme le nord de l’Europe et sa façade atlantique… C’est le Far West, comme en Méditerranée.

  4. Quelle surpopulation ?
    On n’a pas encore égalé la population des fourmis (pour ne parler que de cette espèce animale) !
    Nous sommes sûrement, avec environ 8 milliards d’humains, l’une des espèces vivantes les moins présentes sur la planète.
    Le problème n’est pas la surpopulation mais la surconsommation et les moyens mis en œuvre pour la satisfaire.

    1. Bah, si l’on était que 500.000 d’individus, on pourrait tous avoir un gros 4X4 de 500 ch qui consommerait de 30 l/100 sans mauvaise consciente pour les ours blancs et sans avoir peur de manquer du pétrole 😉
      … Chauffer les fenêtres ouvertes… Etc. et vivres comme des gros porcs tout le long de l’année.
      Bien que pour les fenêtres ouvertes… Je vois encore des terrasses chauffés non-fermé à Paris… Normal ?

  5. @SGL : « Je vois encore des terrasses chauffés non-fermé à Paris… Normal ? »
    Je n’ai pas la réponse tant que je sais pas comment est produite l’énergie utilisée pour chauffer la terrasse.
    Peut être que le patron du restaurant a embauché un certain nombre de demandeurs d’emploi qui pédalent au sous sol pour faire tourner une dynamo. Non seulement cette énergie est des plus vertes qui soit mais en plus c’est bénéfique pour la lutte contre le chômage ??
    Plus sérieusement (quoi que …) bien sûr qu’en augmentant le nombre d’individus, à consommation individuelle égale on augmente la consommation globale. Mais dans ce cas là les fourmis (pour reprendre mon exemple précédent) devraient mettre l’équilibre de la planète en danger. Il n’en est rien car l’influence de la fourmi sur son environnement est adapté à son écosystème.
    C’est loin d’être le cas pour l’humain.

    1. Non mais enfin @gigi4lm, merci de réagir sur ma réflexion, mais quand l’on pense que l’on se casse la nénette pour moins consommer et quand l’on se promène le long des terrasses de cafés à 5 m des gens assis, on sent la chaleur des diffuseurs.
      Comme en allant dans un magasin Fnac, un type garé avec le moteur tournant… 3/4 d’heures plus tard le type était toujours là avec le moulin qui tournait… Manifestement, l’énergie comme les carburants vaut zéro chez certains !? 😯

    1. effectivement. Mais en anticipant un peu une future flambée des carburants inévitable, le plus tot ils s’adaptent, le mieux ils survivront

      1. Oui, d’où mon commentaire d’origine : « Le meilleur “allié” de la fin possible du thermique en 2040 est l’augmentation du prix »
        Manifestement, c’est pourtant évident, mais des gens refusent l’incidence par dogmatique.
        …Ils espèrent qu’Elon Musk trouve du pétrole sur Mars et le ramène en masse dès 2022 sur la Terre !? 😉

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