Une estimation issue de tests auprès des concessionnaires
L’estimation résulte de « tests qu’on vient de faire auprès des entreprises », a précisé sur BFM Business Francis Bartholomé, à la tête du CNPA, organisme qui regroupe les concessionnaires, loueurs et garagistes.
Le CNPA demande au gouvernement d’améliorer les règles du chômage partiel
Pour éviter ces réductions d’emplois, le CNPA demande au gouvernement d’améliorer sa prise en charge du chômage partiel, et un retour au niveau du premier confinement, lorsque le taux était de 84%.
« J’attends la réponse: je répète sans arrêt, je voudrais que la filière aval soit traitée de la même façon que nos amis de l’industrie », a mis en avant Francis Bartholomé, rappelant que cette filière aval représente environ 500.000 salariés.
Les ventes dégringolent
Après une année 2020 plombée par la crise du coronavirus, le marché automobile est confronté désormais à une pénurie de puces électroniques. En raison de l’explosion des délais de livraison, les ventes de voitures neuves ont chuté et s’annoncent même inférieures à celles enregistrées en 2020.
Ce phénomène se répercute en bout de chaîne sur la filière, a alerté M. Bartholomé.
Deux catégories de concessionnaires
« Vous avez deux catégories: des concessions automobiles qui payent leurs commerciaux sur le bon de commande, pour ceux-là pas trop de problème (…), il y a simplement un problème pour l’entreprise ; de l’autre côté, cela représente environ la moitié (des personnes concernées), il y a des gens qui ne sont payés que sur la livraison », a expliqué ce mardi 21 décembre Francis Bartholomé, président du CNPA (Conseil national des professionnels de l’automobile.
Dans les concessions, des vendeurs sont déjà pénalisés par ces difficultés. « Beaucoup de concessionnaires ont fait ce qu’il fallait pour que les collaborateurs ne soient pas trop pénalisés », a assuré M. Bartholomé, évoquant des compensations.
Notre avis, par leblogauto.com
Dans un secteur où les primes sur les venets représentent une part importante de la rémunération, le problème s’avère d’autant plus criant quand les résultats commerciaux ne suivent pas …
Sources : AFP, BFM
Étonnant… On assiste a un pan entier de l’économie déjà saigné par les politiques et la « grande » Europe en train d’être achevé par le covid.
Il y a un moment ou il va falloir « arrêter de désespérer Guyancourt », avant qu’il ne soit trop tard et que l’on perde (sans doute définitivement) cette industrie, après tant d’autres…
je trouve un peu gonflé de toujours faire appel à l’Etat. les entreprises doivent prendre leurs responsabilités et arrêter de payer les commerciaux à la commission, que ce soit à la signature ou à la livraison. un salaire décent, pas uniquement basé sur la performance individuelle.
Les ouvriers ont un salaire fixe, avec une partie variable sur la performance de l’entreprise et leur propre performance, il serait bien que ce soit la même chose pour les vendeurs; ce qui est le cas dans la plupart des branches industrielles
C’est bieb le cas.
les commerciaux ont un salaire fixe + une prime au résultat.
Après la concession doit aussi payer ses frais fixes (la partie fixe du salaire).
Avec des ventes très réduites, cela devient difficile.
Le souci c’est quand la prime au résultat est supérieure au fixe, et que le fixe ne permet pas de vivre décemment.
Soit les vendeurs sont des indépendants, soit des salariés. Mais la situation intermédiaire ne peut générer que des rancoeurs et des injustices.
Faut pas oublier que c’est quand même l’état et l’europe qui on crée cette situation en tapant toujours sur les mêmes. Ecologie punitive pour tous!
Je ne parlais pas ‘que’ des vendeurs qui demain peuvent aller vendre des mars si la pipe est mieux taillée: A tous niveaux, on tue un secteur économique important par idéologie… et aussi un peu car un politique baisé (par VW), n’apprécie jamais et a le pouvoir de se venger, généralement à la hauteur de sa connerie (croissante, hélas). Au moins tant que l’électeur ne le lui retire pas, ce qui peut prendre des années décisives.
Un peu réducteur comme réflexion. La vente automobile est un métier à part entière avec des connaissances spécifiques et demande beaucoup d’implication et de passion pour être pratiquée. Les vendeurs automobiles n’ont pas forcément envie de faire autre chose que leur métier. Ce n’est pas parce qu’on a vendu un jour sa voiture d’occasion à un particulier qu’on est capable de travailler en concession, pas plus d’ailleurs qu’on est capable de vendre des Mars. Pour le reste, je suis assez d’accord.
Des commerciaux payés au fixe sans variable, et/ou commission, c’est extrêmement rare, quelque soit le secteur.
Mais c’est vrai pour la plupart les salariés du privé.
intéressement, participation au bénéfice deviennent obligatoires quelque soit la taille de l’entreprise.
Ce qui n’est pas décent, c’est quand le salaire de base ne permet pas de vivre correctement, la part variable et les commissions ne doivent pas être l’essentiel du revenu.
Un vendeur auto à en général un fixe brut de 1000€, le reste étant uniquement lié à ses performances. Sachant que les commerciaux sont la plupart du temps payés 1 mois après la livraison de la voiture (qui en ce moment n’arrivent plus), il va effectivement falloir que les concessionnaires adaptent leurs modes de rémunération sous peine de perdre leurs vendeurs.
Beaucoup de gens s’imaginent que c’est facile de vendre des voitures et ne voient pas la complexité du métier, avec une maîtrise des aspects juridiques, financiers, techniques, savoir anticiper les situations, trouver des solutions rapidement, gérer les conflits, être dérangé pendant son temps libre, gérer la pression du constructeur, des clients, des délais etc… tout en étant disponible pour tout le monde …
« « Beaucoup de concessionnaires ont fait ce qu’il fallait pour que les collaborateurs ne soient pas trop pénalisés », a assuré M. Bartholomé, évoquant des compensations »
Entendre par là, dans pas mal de cas, une avance sur salaire, avec remboursement lorsque ça ira mieux. Donc in-fine une perte sèche de revenus.
Malheureusement la perte y sera forcément pour les commerciaux. Mais il est louable que les concessionnaires fassent tout ce qu’ils peuvent pour garder tout ou partie de leur force commerciale; il faut savoir aussi que beaucoup ont énormément investi ces derniers mois pour la formation, entre le passage aux techniques de vente liées au web et les nouvelles technologies automobiles , sans compter toutes les nouvelles lois et dispositions fiscale, qu’il ne serait pas judicieux d’être obligés de recruter après le passage de la crise…si elle ne devait pas perdurer.