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A ses débuts, la Corvette n’était pas pensée pour être la supercar qu’elle est aujourd’hui. Harley Earl souhaitait une sportive abordable. Le succès aidant, elle est vite devenue « la » sportive américaine et ses ambitions l’ont poussé vers le haut.
Rapidement, l’idée de créer une famille Corvette est présente. Un an après le concept de roadster, GM présente ainsi au Motorama 1954 les Corvette Corvair, un coupé fastback, Corvette Nomad, un break de chasse, et Corvette Hard-top, un coupé plus classique. Le nom de Corvair sera réutilisé sur un tout autre modèle, la Nomad sera transposée dans la gamme BelAir, et il faudra attendra la Corvette C2 en 1962 pour voir arriver un coupé. Aux côtés de ces 3 concepts reprenant clairement le style et le nom de la Corvette, la berline Biscayne esquisse le principe d’une berline dans la famille.
Un nouvel assaut de la famille Corvette a lieu au Motorama de 1956 (ouverture le 19 janvier au Waldorf Astoria de New York), avec le concept XP-101, dénommé Corvette Impala. Le style en est signé par Carl Renner et Bob Cadaret. Pour s’intégrer à la famille Corvette, elle est assez proche à l’avant de l’édition 1956, avec sa calandre à 13 « dents » et les gros phares ronds. L’arrière est galbé, et donc éloigné de la tendance du moment des ailerons. Les logos Corvette sont bien présents pour confirmer son appartenance.
Importante différence, ce concept repose sur un empattement de 2m96 (2m60 pour le roadster). Soit légèrement supérieur à celui des berlines Chevrolet du moment. De quoi accueillir 2 rangs de sièges et 4 ou 5 occupants. La carrosserie est en fibre de verre comme pour la Corvette, avec un toit en aluminium, et GM annonce un V8 de 225 ch.
Présentée en 1956, la Corvette Impala sera à nouveau présente en 1957 dans une nouvelle livrée bleue, puis exposée au salon de Chicago. Le véhicule a vraisemblablement été détruit par la suite, et GM abandonne l’idée d’une Corvette familiale. Les concepts suivants se concentreront tous sur le côté sportif du modèle.
L’appellation Impala ne sera pas abandonnée. Elle apparaît ainsi en 1958 en tant que version haute de la BelAir, uniquement en coupé et cabriolet, avec toute une partie arrière spécifique. Le toit du coupé reprend en particulier le dessin de celui du concept de 1956. Le succès est au rendez-vous, et pour la génération 1959, l’Impala devient un modèle à part entière, gagnant une version berline 4 portes. L’appellation sera employée jusqu’en 1985 pour désigner la plus grande berline de la marque, et aussi l’un de ses modèles les plus vendus.
Le nom reviendra brièvement entre 1994 et 1996 pour une version sportive de la grande berline Caprice, dotée d’un V8 LT1 5.7. En 2000, c’est le grand retour de l’Impala chez Chevrolet, et trois nouvelles générations se succèderont jusqu’à l’arrêt avec le dernier exemplaire produit le 27 février 2020, accompagnant un désengagement presque complet de GM du marché des berlines en Amérique du Nord.
Notre avis, par leblogauto.com
Avec près de 70 ans de carrière, la Corvette est devenue un monument de l’automobile américaine. Faire évoluer un tel monument s’avère souvent risqué. GM a déjà osé le passage au moteur central, et pourrait visiblement aller plus loin avec un SUV électrique. Hérésie ? Difficile à dire puisque les créateurs du modèle ont eux-même envisagé une version familiale de leur sportive…
Bon article qui prouve qu’utiliser jusqu’à la corde un concept qui marche bien ne date pas d’aujourd’hui, il me semble ( parfois j’ai la mémoire qui flanche ) que Ford avec la mustang voulait faire pareil
Il y avait une créativité assez délirante à l’époque, car ces ‘concept-cars’ étaient très aboutis et tout à fait commercialisables. Vu de nos jours une Corvette berline semble une hérésie, mais à l’époque la Corvette se voulait un cabriolet abordable voire populaire, donc loin de l’icône d’aujourd’hui. Le même concept a présidé à des véhicules comme la Renault Floride (et Caravelle) ou la Simca 1000 Coupé ou un peu plus tôt les Simca Océane et Plein-Ciel, mais avec une démarche inverse, ces modèles étant dérivés des berlines.
Merci en tous cas pour ce sympathique morceau d’histoire automobile!
GM a sans douté lorgné du des Studebaker Hawk. Notons que Ford a fait évoluer sa Thunderbird de sportive bi-place en « Boulevard tourer » 4 places plus vraiment sportive.
Est-ce qu’il y avait un marché pour une concurrente US des Ferrari 4 places ?
Super gueule, très européenne, beaucoup moins chargé que les modèles typiques américains des années 50.
…Nous avons même eu droit en version européenne à des taunus 17 m qui avaient un dessin de carrosserie , ford corsair. Ce sont là des populaires connues en France . Les Chevrolet américaines, gros moteurs : Nous avons vu un peu de corvair très conceptuelle avec son flat 6 AR refroidi par air . Les goûts : je ne critique pas . chacun apprécie. Dans les ans 60 je préférais les Italiennes
Aujourd’hui ce sont des carrosseries avec des feux arrières asiatiques. Là j’ose le dire , pas à mon goût. d’ailleurs les autos asiatiques, hormis quelques Datsun ne m’attirent pas
GM copiera Ford(avec la Mustang SUV électrique) ??? 😮