Concept Opel Experimental

Déjà, techniquement, Opel ne dit rien. C’est une vision de l’avenir, une vision très concrète et pas un concept torturé bourré d’innovations hypothétiques comme un « vrai » concept. Ici, on est sur une esquisse du futur proche. Tout juste sait on que l’Experimental est donc électrique et roulerait avec des pneus recyclés développés par Goodyear. Ah si, pas de chrome mais un « éclairage minimaliste et élégant » (sic.). C’est ce que le département marketing d’Opel appelle : la greenovation. On peut ajouter des jantes développées pour améliorer la performance aérodynamique, ou des volets à l’avant, là encore pour l’aéro. 

Esthétiquement, ce concept a forcément le Vizor, le gimmick de style des Opel de série. Ce grand bandeau noir qui barre la face avant est ici barré de petits rais verticaux, que l’on retrouve à l’arrière. Le bouclier avant est plutôt simple avec deux ouïes latérales qui enserrent un splitter qui ressemble plus à un diffuseur arrière qu’autre chose. Cette face avant est scindée en deux par un grand trait vertical qui part du sol et remonte jusqu’au parebrise. C’est le « Compass ».

La Greenovation, outil de mercatique pour vendre du VE

Le parebrise justement est l’une des pièces remarquables de ce concept. Il va d’un bout à l’autre de la voiture et est une immense verrière pour baigner l’intérieur de lumière. Teinté partiellement en noir, il participe visuellement à l’allègement du profil comme un toit classique biton. Les vitrages latéraux de leur côté sont teintés en gris clair. De profil, le concept Experimental arbore une immense portière d’une aile à l’autre. Elle est barrée par un trait noir avec du jaune fluo pour structurer un profil très lisse. Les poignées sont escamotées dans le montant arrière.

L’arrière va chercher très loin derrière les roues. On est sur un profil « fastback » qui affiche une « pointe » au niveau des feux arrière. L’arrière est composé du bandeau des feux, très stylisé, et d’un trait vertical lumineux rouge qui fait écho à celui de l’avant. Ce qui est étrange, c’est que l’on retrouve certains de ces éléments sur le concept Lancia Pu+Ra. Cousinage technique certes, mais partage d’éléments de style ?

L’intérieur lui est minimaliste avec des lignes simples. Pas d’écran dans le champ de vision, mais un « Pure Panel » qui n’affiche que les éléments essentiels. La console centrale a un écran tactile, le Pure Pad, pour les menus et commandes. De ce côté, c’est très conceptuel. Surtout avec les tissus électrochrome qui participent à l’ambiance lumineuse intérieure. Pour le côté conceptuel, on peut ajouter un volant qui se rétracte quand il n’y en a pas besoin et un intérieur « de segment D » pour un véhicule du segment C.

Notre avis, par leblogauto.com

Et on en fait quoi de ce concept Opel Experimental ? Pourquoi pas une (grosse) Manta du XXIe siècle ? Electrique, coupé (enfin, coach), cousine d’une Lancia et d’autres véhicules des autres marques de la galaxie Stellantis, pas une voiture ultra-racée, la faute aux batteries qu’il faut bien loger, et aux clients qui adorent les SUV… Dans les visuels, Opel propose un sketch du concept avec un chevron, marqueur du profil. Il n’est pas dans la proposition finale, dommage, non ?

Malgré une silhouette étirée, ce concept semble assez haut, suffisamment pour aller dans la catégorie fourre-tout des SUV. Sinon c’est une proposition intéressante, si cela reste en série, ce qui n’est que trop rarement le cas. Déjà, pas de rétroviseurs extérieurs (ni de caméra visible), et des feux trop conceptuels pour être honnêtes, sans parler de l’intérieur. Bref, un peu comme le Lancia PU+RA, il faut sacrément se projeter pour une mise en production.

Bon, ne rêvons pas, ce véhicule est du segment C, direction un gros SUV électrique ? Sans doute.