On savait depuis longtemps que la situation financière des constructeurs américains n’affichait pas une santé florissante (pour ne pas dire pire). Le géant Chrysler indique chiffre à l’appui l’étendue des pertes au premier semestre. Sans surprise, elles se révèlent plutôt importantes.
515 millions de dollars de pertes était « une estimation raisonnable » indiquait un porte-parole de Chrysler à l’heure de publier les comptes clôturant le premier semestre. Alors classons donc cette perte de la sorte. La marque enregistre un net recul de 19.9% de ses ventes à la fin de cette période par rapport à la même période l’an passé. Les raisons connues, recul de l’économie US en général, hausse pétrolière et abandon progressif des modèles ayant jadis fait le bonheur du groupe (manque d’adaptibilité aux demandes du marché et de prévision à plus long terme ?), expliquent en partie cette chute. L’un des actionnaire de la marque, propriété de Cerberus, ici Daimler, indique aussi une perte sèche de 103 millions de dollars.
Qui de l’avenir ? Bob Nardelli a prévenu que la situation n’allait pas s’arranger sans pour autant prévoir un recul encore plus castatrophique. Pour compenser, il faudra tailler dans les effectifs, ce qui est déjà commencé, ainsi que stopper la production de modèles boudés des consommateurs, là également des décisions ont été prises dans ce sens, pour stopper l’hémorragie.
Une hémorragie que l’on pourrait alors qualifier de « boucherie économique » à la lecture des résultats de son homologue Ford qui dévoile 8 700 millions de dollars de pertes dans la même période (un sujet que nous détaillerons très prochainement).
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Source : Automotive News Europe.