La Chine réduit les restrictions sur les investissements étrangers
Dans quelques jours, le plus grand marché automobile mondial sera davantage ouvert aux investissements étrangers. En effet, le 27 décembre, la Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC) de Chine a publié la nouvelle version de sa liste d’exclusion pour les investissements étrangers. Cette dernière mentionne que les restrictions antérieures – relatives à la propriété étrangère dans les projets de fabrication de voitures particulières et concernant également le nombre de coentreprises en Chine – sera supprimé.
Une décision que le gouvernement chinois a déjà annoncée précédemment en vue d’ouvrir davantage le marché local.
Un vent d’ouverture depuis 2018
Le 28 juin 2018, la NDRC et le ministère chinois du Commerce ont publié une liste de restrictions en matière d’investissements étrangers indiquant que l’industrie automobile chinoise serait ouverte par segmentation de marché via une période de transition.
En 2018, les restrictions sur le ratio de participation étrangère sur les véhicules à usage particulier et les véhicules à énergies nouvelles ont été levées. En 2020, les restrictions sur le ratio de participation étrangère sur les véhicules utilitaires ont pris fin.
2022 : levée des restrictions concernant les voitures particulières
En 2022, la restriction aux investissements étrangers dans les voitures particulières sera levée. La restriction précédente selon laquelle le même investisseur étranger ne peut établir au maximum en Chine que deux coentreprises pour produire des produits automobiles similaires sera également levée.
Des restrictions strictes depuis plus de 20 ans
Pendant plus de deux décennies, la Chine a imposé des restrictions strictes sur les ratios de participation des coentreprises.
Les premières joint-ventures du secteur automobile chinois – dont Beijing Jeep et SAIC Volkswagen – ont été créées entre 1984 et 1985.
En 1994, la Chine a publié des règlements exigeant que les capitaux étrangers ne détiennent pas plus de 50 % des actions de ses coentreprises nationales.
Après que l’Empire du Milieu a annoncé en 2018 qu’il ouvrirait davantage son marché automobile, Tesla est devenue le premier constructeur à construire une usine en propriété exclusive en Chine.
Notre avis, par leblogauto.com
Le montant de l’actionnariat détermine le poids des différents partenaires au sein des coentreprises. Avec les nouvelles règles en vigueur, les constructeurs automobiles étrangers implantés en Chine devront décider de maintenir le statu quo ou d’étendre leurs participations dans leurs joint-ventures.
Cui Dongshu, secrétaire général de l’Association chinoise des voitures de tourisme, a déclaré pour sa part qu’il serait raisonnable que l’une des parties se retire de certaines des coentreprises après la levée des restrictions.
La faible compétitivité des produits des coentreprises et l’introduction lente de nouvelles technologies ont entraîné de sérieuses pertes de bénéfices dans le contexte de pénurie de puces cette année, a-t-il ajouté.
C’est dans un tel contexte que Daimler et son partenaire chinois BYD ont signé un accord de transfert de capitaux propres pour réaligner la configuration structurelle de leur coentreprise Shenzhen Denza New Energy Automotive (Denza). Daimler et BYD ont ainsi convenu de modifier la structure de propriété de leur coentreprise Shenzhen Denza New Technology. Suite au transfert de capital, Daimler détiendra une participation de 10 % et BYD détiendra une participation de 90 %. Daimler n’en sera qu’un actionnaire et ne participera plus au développement et à la production de voitures.
Daimler et BYD sont des partenaires de longue date sur le marché chinois. En 2010, les deux constructeurs ont signé un contrat pour créer une coentreprise de recherche et de technologie 50:50 BYD Daimler New Technology (BDNT) dans le but de développer et de produire des NEV en Chine et pour la Chine.
Sources : CNevPost, Daimler
Ils ont donné du temps à leur entreprise de grandir et de devenir compétitive et maintenant ils ouvrent un marché autrefois vulnérable à la concurrence.
C’est le rôle d’un protectionnisme. Protéger le stratégique et le vulnérable.
Leur industrie auto est désormais adulte, elle n’est plus protégée par les parents.
Et ils feront pareil pour leur géants du numérique. Sans les mesures prises, ils seraient à la merci de google et de facebook pour leur internet. Ils ont laissé les leur émerger.
On peut dire ce que l’on veut mais leur pays a des politiques intelligents
Intelligents oui et non, c’est clair que pour l’automobile ils ont permis aux constructeurs locaux de se développer sachant que c’était couplé avec une taxe de 100% sur les importations, maintenant si tout le monde fait pareil c’est fini pour les exportations.
Et justement, tout le monde fait pareil, de façon plus illégale parfois.
Rappelons que la Chine est un des premiers importateurs mondiaux. Ils ont fait du protectionnisme ciblé pas généralisé. Et n’importe quel état bien dirigé aurait fait pareil. Ils auraient balancé le numérique aux mains des étrangers il y a 15 ans, ils seraient aux mains des étrangers. livrer 1.5 milliards d’habitants aux GAFAM aurait été criminel pour des dirigeants.
Pour l’automobile, c’est moins stratégique, ils sont en train (comme prévu) de lâcher la bride. Le protectionnisme leur état légalement autorisé par l’OMC afin justement qu’ils aient le temps de developper des secteurs fragiles.
Une ouverture trop rapide n’aurait laissé aucune chance à leur constructeurs locaux.
LVMh ou BMW font 40 % de leur chiffre en Chine. C’est loin d’être un pays bloquant.
L’Allemagne est très protectionniste sur son industrie auto (voir loi volkswagen des 50+1) jamais vous ne pourrez contrôler une entreprise allemande sous cette loi. Les chinois ne sont pas si différents des allemands ou américains; mais eux partent de loin (très loin)
Ils ont des dirigeants compétents et qui maitrisent parfaitement les dossiers. Tout comme les américains d’ailleurs
« jamais vous ne pourrez contrôler une entreprise allemande sous cette loi » => et Opel ?
je suis souvent spammé
Opel a été vendue depuis des années à d’autres constructeurs non sans bruits mais c’est le parent pauvre
La loi volkswagen existe bel et bien, le même principe s’applique au foot, un club allemand ne peut être contrôlé par des capitaux étrangers
les allemands ont été très protectionniste sur leur industrie par un ensemble de fusion, de lois etc
Pour le numérique, c’est surtout un moyen pour le gouvernement chinois de contrôler l’information…
Si l’information en France était contrôlée, ils ne nous auraient pas dit « le masque est dangereux » pour ne pas dire que les stocks étaient ridicules, sibeth ne nous aurait pas dit « je ne sais pas mettre un masque »…, « le pass sanitaire n’interdira jamais les transports longue distance », le vaccin moderna convient aux moins de 30 ans (interdit à présent), « j’aiderai les derniers de cordée » (en baissant leurs APL?…).
En 5 ans, l’information française a été constamment de la désinformation …
Alors je ne cite pas le contrôle chinois en exemple, mais un contrôle impartial se doit d’exister, disparu en France…
À voir si les « journalistes » français seront sanctionnés pour leur absence de contrôles/recroisements des infox qu’ils ont propagandé, au garde à vous devant ce gouvernement et ces quelques dirigeants complices de groupes de journaux/TV…
oui cela s’appelle de la souveraineté aussi selon ta perspective.
En Chine, ils ont leur réseaux sociaux, leurs indépendance numérique, leur politique interne est leur affaire.
ça a permis aussi l’émergence de géants (suffit de voir l’article sur baidu ici même)
Vos données numériques sont soit la propriété de groupes privées (citoyens américains, on a vu qu’ils ont réussi à bloquer un président), soit la propriétés de pays étrangers (via leurs groupes privés) = Europe. Soit la propriété du gouvernement = chine
Les américains et les chinois, quelque soit la forme politique interne, possèdent leurs données et leur indépendance numérique.
La différence est qu’en Chine le politique a le dessus sur les grands groupes numériques (voir les campagnes contre alibaba etc)
Quelque soit le pays, les groupes numériques ont pour obligation de collaborer avec leur gouvernement. Le « cloud act » par exemple.
« Pour le numérique, c’est surtout un moyen pour le gouvernement chinois de contrôler l’information… »
c’est la phrase idéologique qui tourne en boucle pour les raisons évoquées plus haut.
La problématique ce n’est ni eux, ni les usa mais les nations qui en dépendent. Les données des industriels français sont hébergés sur du cloud étrangers.
Evitons de moraliser mais de constater des faits
Les chinois et les américains ont leur souveraineté numérique, pas nous.