Chine: Fiat puissance 3

Depuis le naufrage de Nanjing-Fiat, le constructeur Italien n’est plus présent en Chine qu’à travers l’import (avec à terme tous les véhicules qui illustrent cet article.) On a vu Fiat discuter avec Chery, GAG et ChangAn. Quelle solution va-t-il choisir? Réponse: les trois, mon capitaine!

Tout d’abord, il y a le serpent de mer de la collaboration avec Chery. Les deux parties auraient enfin trouvé un accord. Fiat aurait débarqué à la Commission Nationale du Développement et de la Reforme (qui délivre son imprimatur sur toute production industrielle) avec un projet d’usine.

Les finances de Chery sont un mystère. Certains disent que les caisses sont vides. D’autres disent que grâce à ses partenariats à travers le monde, le constructeur est richissime.

Au dernières nouvelles, Chery voulait produire des Alfa Romeo et construire des moteurs (un 2,0l turbo et un V6 3,0l) avec Fiat.

En parallèle, Fiat aurait présenté à cette commission in projet avec GAG. Déjà associé à Honda et Toyota, GAG est devenu l’un des constructeurs les plus importants de Chine. D’autant plus que ses deux partenaires ne cessent d’investir dans leurs joint-ventures (alors que chez les leaders, DongFeng, FAW et SAIC, c’est la soupe à la grimace.) GAG voudrait désormais prendre de l’envergure et construire ses propres modèles. Il aurait racheté l’outillage de l’Alfa 166 et celui des Fiat Palio de feu Nanjing-Fiat.

Enfin, Fiat aurait demandé la Commission l’autorisation de produire le Sedici chez ChangAn-Suzuki. La joint-venture produit déjà la Suzuki SX4 et il ne suffit que de quelques badges pour en faire un Sedici…

Une solution pour avoir rapidement un modèle produit sur place. Suzuki compte faire d’important travaux pour agrandir son unité et porter la production à 500 000 unités. Nul doute que Suzuki serait heureux qu’un autre l’aide à payer les factures.

Jusqu’ici, Pékin avait tendance à considérer qu’il y avait déjà trop de constructeurs en Chine.

Le calcul de Fiat est que face à la crise, Pékin se retrouve désemparé et qu’il va courir après les investisseurs étrangers. D’où un assouplissement de ses positions sur le nombre de constructeurs…

Et pourquoi aller en Chine en pleine crise? Car Fiat sait que le marché est mouvant. Les acheteurs sont des primo-accédants et aucune marque ne domine le marché. Néanmoins, les constructeurs Japonais font le forcing et ils pourraient s’imposer. Alors, marasme ou pas, si Fiat veut venir, c’est maintenant ou jamais. N’est-ce pas Renault?

Source:

Gasgoo.com

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