Les vélos n’ont qu’à bien se tenir à Pékin, c’est désormais la voiture qui fait la loi ! Jugez plutôt : selon les media officiels chinois, le nombre de véhicules enregistrés dans la capitale a atteint cette semaine le chiffre de 4 millions, soit un véhicule pour quatre habitants.
Quant aux places de parking ….
La ville de Pékin qui compte 16 millions d’habitants, constitue désormais une des cités les plus polluées de la planète. Sur tout de même 17.000 km2, une superficie égale à près de la moitié de la Belgique.
Les routes sont d’ores et déjà congestionnées … obligeant les autorités à mettre en place l’année dernière un système de remisage des véhicules un jour par semaine.
Les autorités de la ville ont certes développé les transports en commun et prévoient de faire en sorte que 40% des habitants voyagent en bus ou en métro d’ici 2020.
Rappelons qu’en 1949, lors des « débuts » du régime communiste, Pékin ne comptait que près de 2000 voitures.
Désormais les constructeurs européens comptent sur la croissance chinoise et la hausse de la demande automobile pour se refaire une santé.
Le premier constructeur automobile chinois, SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation), a enregistré quant à lui des ventes d’environ 2,44 millions de véhicules au cours des 11 premiers mois, en hausse de 54% sur un an.
Mais attention toutefois …
Certes si en 2009, les ventes d’automobiles pourraient afficher une hausse de 50 % en Chine et franchir le seuil des dix millions d’unités, ces bons résultats doivent être en partie mis sur le compte d’incitations fiscales consenties sur l’achat de véhicules de petite taille. Des mesures qui ne dureront qu’un temps …
Les analystes tablent désormais sur un taux de croissance « que » de 10 %, même en cas de maintien des primes à l’achat. Une voiture – neuve qui plus est – ne se changeant pas tous les six mois …
En vue de limiter les embouteillages et les émissions de carbone, le gouvernement chinois pourrait également tenter de restreindre la percée du secteur automobile.