Si Ford a écoulé l’année dernière plus de 800 000 pick-up F-Series, en faisant la meilleure vente du segment depuis 40 ans, et du marché complet depuis 35, l’Expedition ne s’est écoulé qu’à 59835 exemplaires. C’est peu face aux 163 388 Chevrolet Tahoe / Suburban et aux 90 501 GMC Yukon / Yukon XL alignés par GM. Cela même si les ventes de l’Expedition ont progressé de 44,4% (les ventes des grands SUV GM ont progressé de 15 à 20% selon les modèles). Et la situation n’est guère plus flatteuse sur le segment des SUV de luxe : 39 092 Cadillac Escalade contre 10 421 Lincoln Navigator. Une place au fond qui ne convient pas à Ford. Le nouvel Expedition a donc pour tâche de corriger le tir.
Face à un modèle lancé en 2002, révisé en 2006, puis en 2014, le nouveau modèle n’a aucun mal à apparaître plus moderne. Il évite surtout l’aspect « F150 SUV ». Tout en restant dans l’identité sur le dessin des optiques et de la grille de calandre. Les flancs tracés au cordeau ne cherchent pas à masquer la longueur, argument de vente. En particulier pour la version longue désormais nommée Expedition Max. Les détails des dimensions ne sont pas encore connus.
Comme pour le F150, Ford mise sur l’aluminium. La carrosserie du Ford Expedition est donc entièrement réalisée avec ce matériau, et posée sur un châssis en acier. 150 kg économisés. Sans surprise, le V6 3.5 Ecoboost est reconduit. Mais il est annoncé avec une puissance supérieure aux 365 ch de la version précédente. Les détails officiels ne sont pas communiqués, mais le dernier F150 affiche 375 ch et 640 Nm… Le SUV reçoit à son tour la boîte automatique à 10 rapports, et la transmission intégrale disponible (mais non imposée) se dote d’une fonction Terrain Management. Qui adapte donc son fonctionnement selon les modes Normal, Tow, Grass/Gravel/ Snow, Mud/Rut (normal, remorquage, surface glissante, surface inégale).
L’habitacle constitue un composant de base pour ces grands SUV, et l’Expedition accueille comme ses concurrents jusqu’à 8 passagers. Des occupants qui sont choyés, avec 15 porte-gobelets, un emplacement de recharge sans fil, 6 prises USB, 4 prises 12V, une prise 110 V et une connectivité assez complète. On retrouve SYNC3 et les services connectés, mais aussi une connectivité WiFi (jsuqu’à 10 appareils connectés), des écrans connectés au second rang, un système audio B&O Play avec 12 haut-parleurs.
La planche de bord est identique à celle du pick-up F150, mais la finition générale cherche à se positionner un ton au dessus. Le rang 2 est doté de sièges coulissant, et leur manipulation permet un accès au rang 2, même avec un siège enfant installé. Rang 3 et 3 se replient électriquement, le rang 3 se relève de la même manière.
Les aides à la conduite ne sont pas l’apanage du marché européen, et le Ford Expedition a une dotation assez complète : stationnement semi-automatique ParkAssist, vision 360° avec 4 caméras, assistant de maintien dans la file, régulateur de vitesse adaptatif jusqu’à l’arrêt, alerte de risque de collision avec freinage automatique et reconnaissance des piétons, surveillance d’angle mort. Et comme de nombreux clients utilisent leur SUV avec une remorque, un assistant à la manœuvre est disponible.
Source : Ford