Chez Toyota : mannequin virtuel pour sécurité réelle

« Afin d’améliorer la sécurité dans le sport automobile, Toyota Motor Corporation et le Global Institute for Motor Sport Safety (Global Institute)* viennent de lancer un projet de recherche de quatre ans basé sur THUMS (Total Human Model for Safety), le modèle virtuel complet du corps humain mis au point par Toyota.Ce programme commun étudiera les collisions impliquant des voitures de course sur circuit ou en rallye. Il pourrait aussi se pencher sur la structure des sièges et la position des ceintures de sécurité. Selon les résultats obtenus, le Global Institute envisagera des mesures susceptibles de faire évoluer la réglementation sportive, ainsi que d’autres actions bénéfiques à la sécurité des véhicules de course.

S’il est courant d’employer des mannequins dans les crash-tests, ceux-ci ne permettent pas d’analyser facilement et en détail l’impact du choc sur le cerveau, les organes internes et certaines parties du corps. C’est pourquoi Toyota travaille depuis 2000 avec le laboratoire Toyota Central R&D Labs, Inc. au développement de THUMS.

Grâce à ce mannequin virtuel, il est possible de simuler informatiquement et d’analyser les conditions réelles d’un accident et les mécanismes à l’origine de blessures, notamment aux organes internes et à d’autres parties du corps.

Depuis 2007, Toyota utilise THUMS non seulement pour les véhicules grand public, mais également pour analyser les blessures causées par des accidents en compétition. À la demande de la FIA et de la NASCAR**, il s’en sert aussi pour comprendre les forces de décélération en jeu et les contraintes élevées qui s’exercent lors d’une collision sur la colonne vertébrale et les organes internes en raison des conditions d’assise propres aux voitures de course, et pour chercher les moyens de les atténuer. »

A un moment où le nouveau règlement 2020 pour les courses d’endurance est en pleine phase de concertation entre les diverses parties prenantes (constructeurs, FIA, ACO), Toyota semble bien vouloir faire encore partie du jeu en apportant une collaboration de première importance. Ce règlement devrait imposer une sécurité accrue pour les pilotes.

On sait, en effet, que les risques de fracture des vertèbres par exemple, seront d’autant moins sévères que le dossier du baquet sera incliné et non vertical. Il n’en reste pas moins que cette contribution majeure peut être avancée pour faire admettre d’autres points de vue, qui seraient moins consensuels ou partagés par d’autres constructeurs.

En effet, les négociations semblent assez âpres et nous n’avons fini de formuler toutes sortes de supputations, du genre, Peugeot reviendra-t-elle. Verra-t-on arriver McLaren, déçue par la F1. Maserati remplacera-t-elle Porsche pour ré-enchanter la marque ?

De toute évidence, cette discipline d’endurance est source de progrès technologiques incroyables et c’est bien là aussi, sa raison d’être, outre le spectacle grandiose qu’elle est capable de nous offrir, comme les dernières 24 heures du Mans.

Alain Monnot, source et illustration : Toyota

*    Le Global Institute est le partenaire sécurité de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), instance qui régit le sport automobile.

**  National Association for Stock Car Auto Racing, association américaine des courses de voitures de série

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