Chez Suzuki au Japon ép. 1: l’usine de Sagara

Un aperçu du parc automobile japonais

En dehors des bruits industriels que l’on peut entendre, il y a les klaxons en fin de chaine, activés par les ouvriers opérant les derniers contrôles. Des robots quadrillent le site, en transportant des ensembles ici et là de manière autonome. Malheureusement, comme souvent dans les usines automobiles, nous n’avons pas pu faire nos propres images pour des raisons de confidentialité. Parmi les choses insolites que nous avons observées, les voitures de certains employés, transformant par exemple leur Jimny en G63 ou en mini Range Rover. 

 

Il y a aussi l’organisation militaire des pauses pour les fumeurs, chacun dans leur petit carré dehors, sans vraiment se parler. Nous étions aussi surpris par la présence de personnels manifestement issus de l’immigration, notamment brésilienne dans ce pays à la politique plutôt restrictive en la matière. Il s’agit de la troisième communauté étrangère au Japon. L’histoire commune entre les deux pays remonte sur ce point en fait à plus de 100 ans. 

Une organisation impressionnante

Pour nous rendre à notre premier rendez-vous, nous quittons Tokyo en train Shinkansen, en route vers Hamamatsu à environ 250 km à l’ouest. Dès la descente de la gare, une énorme pub pour la Suzuki Alto domine la rue. Il nous faut encore quelques minutes de bus pour atteindre l’usine de Sagara, où l’on assemble les Ignis, Swift et Solio. Nous sommes immédiatement frappés en arrivant, par la longue piste de test qui encercle le site de près de 200 ha. Les bâtiments en occupent eux-mêmes entre 35 et 30. 

 

Ici, environ 1 800 employés se sont affairés à la fabrication de 224 000 voitures l’année dernière. A titre de comparaison, sur une surface assez proche, l’usine historique de Peugeot à Sochaux qui emploie environ 6 800 personnes, a sorti moins de 200 000 véhicules en 2022. En utilisant une coursive surélevée, nous pouvons observer l’importante automatisation de l’usine, manifestement en pleine transformation pour accueillir un nouveau modèle, que les mieux informés d’entre-vous peuvent deviner. 

Une usine très automatisée

Se rendre au Japon donne toujours ce sentiment de voyager vers une autre planète, plutôt qu’à l’autre bout du monde. Dès la descente de l’avion à Tokyo, nous découvrons que l’industrie automobile japonaise inonde son marché, laissant peu de place aux voitures étrangères. Une Européenne a tout de suite l’air exotique au milieu de toutes ces Nippones et notamment des innombrables keijidōsha (kei cars), nous y reviendrons dans un autre épisode.  

 

Le choc des cultures se vit quasiment à chaque instant, à chaque coin de rue. À commencer par la circulation, qui se déroule en ordre et n’apparait étrangement pas si surchargée que cela, pour une ville qui compte plus de 13 millions d’habitants. Parmi les bruits urbains, peu de klaxons, avec des cyclistes et des piétons qui cohabitent sans vraiment se gêner. De quoi en perdre son latin.

(3 commentaires)

  1. On mémoriserait mieux les chiffres de cette Entreprise effectivement peu connue en écrivant : Plus de 5 Millions de véhicules dont plus de 3 Millions de voitures.
    Commentaire d’ordre Général. il vaut mieux retenir une valeur arrondie que de se perdre dans les Décimales !

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