Chevrolet condamné à verser 8 millions aux concessionnaires français

Après avoir fait de l’Europe une des priorités pour la marque à la croix, GM avait décidé de retirer prestement Chevrolet du marché continental, provoquant l’ire de concessionnaires s’estimant lésés. La justice vient de leur donner raison.

Il était pourtant flagrant que d’avoir deux marques – Opel et Chevrolet – concurrentes en Europe était un souci mais la décision brutale de Chevrolet avait mis certains concessionnaires dans l’embarras. En effet, l’annonce du départ sous 2 ans de la marque, puis un zèle à faire changer rapidement les concessionnaires de marque, avait plongé les ventes dans le marasme. Sur les 131 concessionnaires concernés, 17 d’entre eux ont décidé d’attaquer en justice pour manquement à ses obligations. Les autres ont négocié directement avec Chevrolet pour ce retrait anticipé (sur la base de 600 euros par voiture vendue l’année précédente).

Et encore, négociations est visiblement un grand mot puisque les concessionnaires affirment avoir subit des pressions de la part de Chevrolet pour accepter l’accord. Cela allait d’un délai rallongé pour livrer les véhicules commandés ou des pièces de rechange à la suppression des campagnes de publicité. GM « a manqué à son obligation d’exécution de bonne foi et loyale du contrat et est tenue de réparer le préjudice en lien avec sa faute » est-il précisé dans le jugement rendu.

Selon Le Tribunal de Commerce de Paris estime que les termes du préavis de cessation de vente de la marque n’ont donc pas été respectés et que, par conséquent, Chevrolet doit dédommager les plaignants à hauteur de 7,8 millions d’euros. C’est 5 fois moins que les 33 millions demandés mais cela reconnait que « l’annonce faite de ce retrait a eu un effet dévastateur sur la clientèle qui s’est rapidement détournée des véhicules de cette marque ».

Les concessionnaires plaignants espéraient être indemnisés de la perte des ventes de véhicules neufs, mais également de celle des occasions, de l’entretien et même sur l’impact en terme d’image. Le Tribunal ne leur a accordé que la perte de marge brute sur les ventes de véhicules neufs. Toutefois, selon l’un des conseils des plaignants, la somme des dommages et intérêts alloués par la justice est supérieure à ce que proposait Chevrolet pour son dédit.

Source : AFP, Les Echos

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