Le quotidien britannique Telegraph publiait en fin de semaine dernière un bien curieux compte-rendu d’essai de l’Opel Ampera, citant nommément un ingénieur du projet, Andreas Voight, qui prétend que GM songe à modifier l’architecture de sa Volt/Ampera pour que le moteur essence entraîne directement les roues. L’objectif serait d’améliorer les performances qui seraient décevantes aux vitesses d’autoroute comme l’a constaté le journaliste du Telegraph lors de son essai.
« Il y a plusieurs façons de procéder, mais comme cela implique des négociations par rapport à la propriété intellectuelle, je ne peux pas en dire plus. Vous verrez une annonce à ce sujet cet automne ».
C’est très surprenant et très difficile à croire. L’architecture d’hybride série de GM pour la Volt (moteur essence entraînant un générateur qui charge les batteries qui alimentent le moteur électrique qui propulse les roues) est le facteur de différentiation de cette voiture et le chaînon manquant entre les hybrides classiques et le tout électrique. Le constructeur a basé toute la communication autour de la Volt sur ce point précis et investi de façon considérable pour le mettre au point. Si cette architecture ne permet pas de performances satisfaisantes, cela serait vrai également pour les voitures pures électriques, et constituerait un problème fondamental qui dépasse la Volt et qui serait apparu bien avant le stade actuel du projet, où la phase de mise au point est passée. Une refonte aussi importante du système de propulsion à ce moment paraît impensable. A moins… que le système de la Volt ne soit pas si simple et que le moteur essence soit effectivement et contre toute attente déjà relié directement d’une façon ou d’une autre à la transmission, ce qui n’est pas possible à vérifier pour l’instant, GM ayant gardé sous le sceau du secret son dispositif. Et les déclarations du représentant de GM infirmant la déclaration initiale sur le blog dédié à la Volt gm-volt.com peuvent être lues de différentes façons, ce que font à loisir les commentateurs du post consacré à l’affaire.
On devra maintenant attendre la présentation officielle et complète de cette voiture très importante pour le constructeur pour en avoir le coeur net. Mais le fait est que cette déclaration au détour d’un essai préliminaire laisse perplexe.
Mise à jour : alors que l’histoire commençait à prendre de l’ampleur, GM a désamorcé la chose en déclarant par la voix de son porte-parole officiel que le système de propulsion Voltec ne comporte pas de liaison directe entre le moteur thermique et les roues. L’ingénieur qui a laissé entendre le contraire au journaliste du Telegraph va sans aucun doute entendre parler du pays, le pauvre, mais l’affaire est close. Les problèmes éventuels de performance seront résolus d’une autre manière.
Merci Valde pour le suivi !
Source : Telegraph via gm-volt.com