Le parquet va probablement faire appel, mais si ce recours est rejeté, le magnat de l’automobile déchu de 65 ans pourra retrouver rapidement la liberté, peut-être même dès ce jeudi, moyennant le paiement d’une caution de 500 millions de yens (4 millions d’euros). Il s’était déjà acquitté d’une importante somme – un milliard de yens – pour obtenir le droit de quitter le 6 mars le centre de détention de Kosuge (nord de Tokyo) après 108 jours de détention consécutifs à son arrestation initiale le 19 novembre.
L’ex-PDG de Renault-Nissan était alors apparu déguisé, portant une casquette bleue, un uniforme d’ouvrier de voirie, des lunettes et un masque de protection blanc, un accoutrement qui avait fait de lui la risée des médias alors même qu’il visait à tromper les journalistes massés devant la prison.L’avocat qui avait eu cette idée avait dû s’excuser ensuite pour cet « échec » ternissant la réputation de son illustre client, et cette fois, M. Ghosn devrait sortir dans des conditions moins rocambolesques.
Fin des investigations ?
Le tribunal n’a pas motivé sa décision mais il a visiblement été sensible aux arguments des avocats, qui ont insisté sur l’absence de risque de destruction de preuves et de fuite.
Ils ont aussi mis en avant un problème médical. « M. Ghosn souffre d’une insuffisance rénale chronique et nous avons détaillé cet élément dans notre requête », avait expliqué un peu plus tôt cette semaine son principal défenseur, Junichiro Hironaka.
Les conditions assorties à la libération sous caution n’ont pas encore été précisées. Dans le précédent cas, l’ancien grand patron avait non seulement interdiction de quitter le Japon, mais il n’avait en sus pas le droit d’utiliser un smartphone connecté à internet et il n’avait accès à un ordinateur qu’en semaine à des horaires définis, au cabinet de son avocat.
Il avait toutefois pu retrouver sa famille – son épouse Carole et ses filles venues spécialement – dans un appartement de location à Tokyo, enregistré auprès du tribunal et dont il n’avait pas le droit de s’absenter plus de trois jours. Il retournera dans le même logement, selon Me Hironaka.
Si un nouveau rebondissement n’est pas à exclure dans cette affaire hors normes, qui a vu la chute d’un des plus puissants PDG de la planète au moment où il s’apprêtait à tirer sa révérence, la dernière mise en examen de Carlos Ghosn semble clore les investigations du parquet.
Le dirigeant franco-libanais-brésilien est sous le coup de quatre inculpations pour diverses malversations financières, dont des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux cas différents d’abus de confiance aggravé.
La dernière affaire, qui apparaît la plus sérieuse aux yeux des experts, porte sur des détournements présumés de fonds de Nissan, pour un montant de 5 millions de dollars, selon le bureau des procureurs.
Son épouse mobilisée
Avant même sa première libération sous caution, M. Ghosn a usé de plusieurs moyens – interview à quelques médias dont l’AFP, communiqués, comparution à sa demande devant un tribunal – pour clamer son innocence et dénoncer un « complot » ourdi par Nissan à son encontre.
Dans une récente vidéo, enregistrée avant sa ré-arrestation mais rendue publique quelques jours plus tard, il a encore insisté sur la thèse du piège tendu par les dirigeants du groupe japonais afin de le faire tomber et stopper ainsi le processus de fusion Renault-Nissan qu’il préparait.
Sa femme Carole, qui est aussi dans le viseur des procureurs pour son rôle supposé dans un des volets, se mobilise depuis des semaines pour dénoncer le traitement dont fait l’objet son mari.
Sa campagne est soutenue par plusieurs avocats étrangers comme japonais et des organismes internationaux, qui estiment que le système judiciaire nippon ne respecte pas les droits de la défense, dénonçant des interrogatoires répétés, sans avocat, pendant la garde à vue.
S’il est effectivement libéré, Carlos Ghosn pourra se consacrer activement à la préparation de son procès qui n’est pas attendu avant plusieurs mois.
Ses avocats ont déposé une requête écrite au tribunal afin qu’il soit jugé séparément de Nissan, inculpé comme entité morale sur un des aspects du dossier, mais virulent pourfendeur de son ancien sauveur.
Par AFP
Combien de temps avant un retour en garde à vue? Les paris sont ouverts!!! 😉
Ben chef d’Etat français et japonais se sont vus la veille … donc je pense que la justice japonaise va freiner les gardes à vue!
Ghosn et notre président n’étant pas les meilleurs potes du monde, à sa place je ne m’attendrait pas à beaucoup d’aide. Les japonais l’ont dans le collimateur et ne le lâcheront pas.
Juste avant la future conférence de presse.
on va dire un mois ?!?
Nissan a lancé un second avertissement sur l’annonce de ses résultats. La marque explique que l’inculpation de M. Ghosn est responsable de la baisse annoncée de ses résultats. Alors moi actionnaire de 43% du constructeur… je demande des comptes à son actuel directeur où je le vire. Nissan recycle indéfiniment les plates formes des Laguna 2 (Altima…) et Clio 2/3 (Micra, Note …) et boude les nouvelles plateformes pour ne pas dépendre de Renault .. n’a plus de vision en électrique…. Infiniti se casse la gueule … depuis 3 ans … le japonais est en crise existentielle… depuis justement qu’ils ont laissé plus d’autonomie aux staff japonais… et aucun cadre de Renault souhaitera aller sauver de nouveau la maison au vu de la purge qu’il y a eu ces derniers mois et de crainte de finir en tôle. Et si les bonus octroyés à son ancien pdg ont été consentis par Nissan … ben Renault va devoir une nouvelle fois sauver le japonais car si la marque a menti …. les marchés vont la sanctionner. Ça s’annOnce Paz simple. J’avais dit de ne jamais se vanter d’être le numéro 1 de l’automobile…. c’est une place maudite! Sachant que Nissan surgonfle ses ventes depuis 5 ans …
On peut voir ca à tout l’inverse, c’est Renault qui ne voulait pas des choix techniques de Nissan mais voulait bien reprendre le train arr du Xtrail pour faire un Duster.. en echange Renault à forcer Nissan à prendre leur diesel…
Et y’en plein d’autres des histoires comme ca.. exemple en 2010, Renault ne voulait pas d’hybride contre l’avis de Nissan… Goshn a forcé Nissan a developper le low cost sur base Dacia.. ca a tué l’image de Nissan.. Nissan en a eu marre des choix tehcniques de Renault…
Idem pour le développement d’Infinity avec moteur diesel pourri, ou bien, sur base de Mercedes et puis finalement non plus rien…
Je vais faire une collecte à la notre dame, pour payer ses frais et cautions, car quelle injustice, il ne mérite pas ça..
@pat d pau. En électrique, Renault n’y croyait pas au début et à développer ses propres solutions (remettant en cause les solutions Nissan) si bien que la nouvelle plate forme électrique va partir de Chez Renault tout comme l’autonome. En fait Nissan avec des plateformes méga amorties n’est plus rentable … c’est le soucis. Renault avec de nouvelles plateformes est plus rentable. Donc Nissan dit en ce moment qu’ils vont baisser leur production pour être plus rentable … au risque de se rapprocher de la production de Renault. Renault comme je l’indique peut aussi vendre ses 43% et acheter FCA aux abois … Les nouvelles plateformes de la Clio, Espace, Mégane feraient des merveilles chez Fiat, Dodge … Nissan demande quand même que Renault baisse sa participation mais donne ses plateformes pour Mistubishi dont il n’est pas actionnaire (un exemple parmi tant d’autres).
Nissan dit souffrir de cette situation car la communication sur les nouveautés est parasité par les rebondissements de l’affaire :
« https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/chez-nissan-la-situation-financiere-est-pire-que-prevu-1013599 »
Renault peut aussi dire que ces nouveautés et son actualité souffre aussi dans les médias français … sur le LBA je n’ai jamais vu autant de billets sur Renault évoquant malheureusement Carlos … sinon, une Alpine méga gonflée s’annonce et la RS Trophy ne s’est pas montrée ici …
Bon c’est Mr est sorti.
je réécrits, bon c’est fait Mr est sorti.