Carburants : pénurie dans au moins 15% des stations-service

15,7% des stations-service de l’Hexagone en situation de pénurie

Au total, après analyse des données du site gouvernemental, 15,7% des stations-service de l’Hexagone sont en pénurie d’au moins un des carburants (essence et/ou diesel) qu’elles proposaient au 1er mars. Parmi elles, 7,4% sont à sec.

La Loire-Atlantique est le département le plus impacté, avec 55,06% des stations en pénurie d’au moins un carburant. D’autres départements à l’Ouest sont également très affectés (Mayenne, Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire, tous au-dessus de 40% de stations en pénurie).

Le sud du pays reste également particulièrement touché, notamment les Bouches-du-Rhône avec plus de 40% des stations impactées, et plusieurs autres départements à plus de 30%.

2 des 7 raffineries de l’Hexagone en activité

A l’heure actuelle, deux des sept raffineries de l’Hexagone demeurent en activité, celle d’Esso-Exxon-Mobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et celle de TotalEnergies de Feyzin (Rhône). Cette dernière tournant toutefois « en service à débit réduit », indique la direction du groupe.

Ce week-end, la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Esson-ExxonMobil) – dont les expéditions sont toujours bloquées – a été mise à l’arrêt, faute d’approvisionnement en pétrole brut. Une situation liée à la poursuite du mouvement de grève à la Compagnie industrielle maritime (CIM), sur le dépôt pétrolier du Havre.

La raffinerie TotalEnergies dite « de Normandie », à Gonfreville-L’Orcher (Seine-Maritime), est également à l’arrêt, a précisé la direction du groupe.

Si vendredi, des réquisitions de salariés ont été mises en œuvre pour permettre de réapprovisionner l’Ile-de-France en carburants, notamment en kérosène pour ses aéroports, « les expéditions ont dû s’arrêter de nouveau », a précisé lundi Eric Sellini, coordonnateur CGT chez TotalEnergies. La bio-raffinerie de La Mède et la raffinerie de Donges opérées par le groupe pétrolier sont arrêtées pour des raisons non liée directement à la grève.

Notre avis, par leblogauto.com

Alors que tous s’interrogent sur la date à laquelle un retour à la normale est envisageable, il convient de rappeler que si dans le cas de dépôts pétroliers, un redémarrage après une grève est immédiat, car assez simple – (l’opération se limitant à ré-ouvrir les vannes de livraison), la reprise de l’activité de raffinage, est loin d’être un long fleuve tranquille.

Selon Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité d’entreprise européen TotalEnergies SE, « on s’inscrit sur le long terme : une raffinerie, pour l’arrêter, il faut cinq jours, pour la redémarrer il faut à peu près la même chose». Voire plus : comme l’indique Gil Vilard, de la CGT Esso à Fos-sur-Mer. Lequel précise que même s’il y a réquisition en vue de redémarrer la production de la raffinerie, deux semaines minimum sont nécessaires.

Les réquisitions ne «suffiront pas pour remplir les stations-services», prévient pour sa part Germinal Lancelin (CGT). «Les Français doivent comprendre que ça ne réglera pas le problème des pénuries, les réquisitions vont seulement permettre de libérer des stocks pour les véhicules prioritaires, les services d’urgence, etc.»

Sources : AFP, CGT, TotalEnergies

(4 commentaires)

  1. La situation est super bizarre. Je confirme que dans l’Ouest, c’est compliqué de trouver du carburants, alors que dans d’autres régions, c’est comme s’il n’y avait aucun blocage !

  2. Bah dans le sud-est absolument aucun problème et les prix sont même moins élevés qu’avant. Seulement 7% de stations à sec c’est un énorme échec pour ceux qui ont voulu organiser la pénurie.

  3. Avec mon épouse nous nous sommes empressés de faire le plein de notre camping car. Hors de question d’être à sec pour l’Armada à cause de quelques égoistes.

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